Empire d'Eternia

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    Discours de la Régente

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    Message par ombretueur Mer 22 Déc - 15:25

    Toute la population d'Orkandia était là. Seigneurs, chevaliers, paysans, tous étaient venus pour le premier discours de la Régente. Son conseiller et maris Caïus à ses cotés, Ombretueur s'avança sur un balcon du palais dominant la foule. La foule se tut, frémissant d'impatience.

    -Peuple d'Orkandia, écoute moi.

    Portée par la magie, sa voix retentissait dans la cour du Palais et hors, se faisant entendre sans problème des plus éloignés.

    -La guerre est enfin finie. Les troupes de Lloth sont définitivement tombées.

    La foule hurla sa joie.

    - Vous savez tous pourquoi je suis ici.Durant notre guerre contre Antion, notre gouvernement est tombé. Nous ne pouvons pas nous reconstruire si un gouvernement voulu de tous n'est pas voté. J'ai pris le titre de Régente car personne n'en voulait, et parce que j'ai joué un rôle important dans la victoire contre Lloth.
    Mais ce n'est pas suffisant! C'est à vous et non à moi de choisir le prochain dirigeant d'Orkandia! Je met mon titre de Régente et Impératrice d'Orkandia entre vos mains. Notre terre recevra son nouveau dirigeant et son nouveau nom au début du prochain mois. J'invite tous ceux qui ce sont distingués dans les deux dernières guerre à se présenter pour se poste. Et se sera le peuple qui l'élira, dans le but de reconstruire nos terres et d'apporter le bonheur au peuple d'Orkandia! Je m'en remet à toi, peuple d'Orkandia. Ta décision sera la mienne.

    Ombretueur s'inclina avant de se retirer sous les acclamations de la foule. Une fois à l'intérieur, elle se tourna vers son conseiller.

    -Alors Caïus, qu'en à tu pensé?
    Lupus
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    Message par Lupus Mer 22 Déc - 15:50

    Caius regarda celle qui était la propriétaire de son cœur. Avec un sourire, il lança, avec un peu d'ironie dans la voix:

    - Magnifique discours, ô Régente. Il ne fait aucun doute qu'un peuple n'ayant connu que la guerre s'empressera de voter sagement pour un dirigeant de paix.

    Le jeune homme détourna les yeux vers une fenêtre, par laquelle il voyait la foule massée sur la Place, qui peu à peu s'en allait.

    - Tout de même, je pense que tu n'aurais pas dû mettre ce titre en jeu... Tous les vautours d'Orkandia vont s'empresser de chercher à prendre le pouvoir par le biais des élections...et nos ennuis ne s'arrêteront pas avec les résultats du vote, je pense...

    Caius haussa les épaules.


    - Enfin. Je suppose que nous n'avons pas le choix ?

    Il s'assit dans un confortable fauteuil qui était dans la salle dans laquelle ils venaient d'entrer.


    - Dis-moi, Ombre... Tu vas te présenter, j'espère ? Et qui verrais-tu, déjà, en face de toi ?
    lieutenant cook
    lieutenant cook


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    Message par lieutenant cook Mar 28 Déc - 1:01

    Je me présenterai bien mais personne ne me connais sous cette forme chère Caïus et des affaires réclames ma présence chez les miens.

    Un humain était entré dans la pièce par une alcôve sombre.

    Pardonnez moi Ombretueur, je me prénomme Al'nesh mais vous me connaissez plutôt sous cette forme, l'humain se transforma en nain au visage familier, et sous le nom de Murdin.

    Notre précieux Lorrain a raison Régente, toutes les forces nuisibles non pas disparu. Je vous rappelle qu'un antionais navigue en ce moment même avec une flotte chargée d'hommes et de richesses volée à l'ancien régime.

    Néanmoins Caïs saura où me trouver si besoin vous avez.


    Le nain resta fixe attendant qu'on lui donne la permission de s'en aller.
    Ellianne
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    Message par Ellianne Jeu 30 Déc - 5:11

    Elle n’avait pas la moindre gêne. Elle n’en avait jamais eût d’ailleurs. Et sans doutes n’était-ce pas près d’advenir. Son éducation avait réussi à lui inculquer bien des choses, en fin de compte, mais la discrétion n’en faisait définitivement pas partie. Ce n’était point là une qualité pour les Mages du lointain embryon d’Empire qui l’avait vu naître. Encore moins pour l’élève d’un Spectre dont l’âge se perdait dans la nuit des temps, et qui avait un esprit plus tortueux que le labyrinthe de Dédale en personne. Ni plus pour l’Élue d’un être ancien et fou, venu avec la Mort et repartant avec elle, dont l’essence même était à elle étrangement liée. Et vraiment pas, peut-être encore moins que pour tout le reste, en fin de compte et au fond de la chose, pour une Dame de noble naissance élevée pour les cours du monde et la plus grande de toutes. Encore moins quand celle-ci était élevée par sa Mère à elle…

    De sa Mère, point de nouvelles ces temps-ci, mais elle savait comment elle avait fuis après qu’elle lui ait finalement ramené Firios, à la toute fin, quand Medar l’avait retenue. Elle savait qu’elle pourrait la revoir quand elle le voudrait, mais elle lui avait adjoint à ne pas délaisser Orkandia. Firios devait être éloigné : avec la chute de l’Empire, certains pourraient vouloir le placer sur un trône relevé, et aucunes d’elles deux ne le voulait. Mais on ne savait pas qui pouvait surgir pour s’emparer des runes fumantes Etemenorkia la Fière, symbole de l’unité détruite, au fond du fond, par la folie d’un seul homme. Medar et Sélène avaient échangé un long regard, et tout avait été dit entre eux. Mère était partie, et elle, elle était restée, parce que c’était son devoir, et que c’étaient pour de tels choses que tous, dans sa jeunesse, dans sa vie, dans ses songes, étaient intervenus.

    Alors il y avait eût les étoiles, et la guerre sur la terre, mais elle n’était pas là pour la voir. Maintenant, elle était revenue, parce que son… son frère-père-seigneur-maître-ami, pour trouver une approximation vaguement approchante, lui avait dit qu’il en était temps. Dans les étoiles, les choses n’avaient pas prises, et ils étaient partis vers la Glace, et elle avait maintenant un Régent. Cela l’amusait plutôt d’en avoir un, mais elle en était contente. En outre, ses nouveaux petits « tours » lui permettaient quelques petits manques de gênes nouveaux. Comme celui-ci… Quand elle se matérialisa soudain dans un doux halo bleu, juste devant sa belle-sœur, son beau-frère et une larve parasite qui traînait là. En aillant tout écouté avant, bien sûr. Elle avait découvert qu’en couplant tous ses « tours », anciens et nouveaux, elle arrivait à des résultats surprenants.


    « En face d’elle ? Moi, bien sûr, si tu veux qu’il y ait quelqu’un, sinon personne ne saurait même commencer à être digne d’être en face d’Ombre voyons ! »

    Elle éclata ensuite de son beau rire musical et argentin, sans le moindre soucis de discrétion. Ses grands yeux rouges pétillaient de joie, et ses longs cheveux d‘un indigo sombre, si sombre, et tirant tellement sur le bleu, volèrent derrière elle alors qu‘elle se jetait sur Ombre et Caïus pour les serrer tous les deux dans ses bras avec spontanéité.

    « Vous m’avez manqué tous les deux ! »

    Tout ça avec le plus grand naturel, comme s‘ils s‘étaient quittés hier, sur un verre de vin. Elle se tourna ensuite vers le troisième occupant de la salle, un grand sourire aux lèvres.

    « Je savais bien que tu te montrerais… Tôt ou tard. J’ai apprit des tonnes de choses sur toi, « le Nain »… Tu as le bonjours d’un ami à toi d’ailleurs, je te laisse deviner qui c’est… Fou, malade, yeux jaunes et bouffe des gens au petit-déj si tu veux des indices. »

    Et elle s‘assit dans un des fauteuils de la salle, son éclat de « bienvenuite aigüe » visiblement passé, et les regarda tous les trois en souriant avec joie.

    « Oh, et pour les élections je plaisantais bien sûr ♥️ Je reste trop rattachée à l’Ancien Pouvoir et à l’armée qui a éventré Etemenorkia aux yeux de la plupart des gens. Et puis c’est beaucoup trop fatiguant d’être Impératrice, je te laisse ça ma veille… Si tu ne te défiles pas, auquel cas je devrais contrainte et forcée me présenter… Je ne pourrais concevoir que le Trône sorte de la famille. »


    Ellianne restait Ellianne, et son énergie bouillonnante n‘avait visiblement pas variée d‘un iota. Elle croisa posément ses jambes, souriant toujours, et les laissant enfin en placer une après son arrivée « surprise » - quoi qu’elle ait des doutes pour la surprise véritable, surtout pour Caïus, même si en tous cas ça l’avait bien amusée - et ses éclats énergiques et lumineux.

    HRP/Hé oui, arrivée en fanfare, pour marquer ma propre arrivée en coup de vent ^^ RP fait à cinqu heures du matin, alors soyez indulgents, chers juges Razz /HRP


    Dernière édition par Ellianne le Ven 31 Déc - 1:11, édité 1 fois
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    Discours de la Régente Empty Re: Discours de la Régente

    Message par Volkmar Jeu 30 Déc - 12:29

    "Putain de merde!"

    "C'est quoi ce merdier?"

    "Mais vous avez pas bientôt fini bande de singes?!"


    Ou comment on retrouve un Volkmar dans un pur état Volkmarien.
    La chute d'un empire, la fin d'une ère, la mort d'un monde, tout ça n'étant pas fait pour arranger ses manières, voilà notre Prince increvable qui se frayait un chemin sur la place, à cheval, à grand renforts de coups de pieds dans les badauds, à savoir, pieds chaussés de bottes de cavaleries ferrées et renforcées.
    Plus d'un finit par s'écarter du passage sans même demander son reste pour éviter d'y perdre la machoîre.

    Le Prince, arrivé au beau milieu, avec son escorte pour le moins... réduite, puisqu'elle se limitait à une dizaine d'hommes en armure, se releva sur sa selle, et même la quitta un moment, puisqu'il se mit debout dans ses étriers, scrutant le "nouveau pouvoir" du regard...

    "Bah voyons..
    Et moi je devrais plier genoux devant ça?"

    Un crachat fut envoyé rejoindre le sol, ou plutôt la chevelure d'un quelconque va-nu-pied, qui, osant protesté, reçu un magnifique coup de botte ferrée en pleine figure.
    Alors que la foule commençait à grogner, une dizaine d'épée jaillirent des fourreau, et la vue de ce qui restait de la garde d'acier Acheronnaise, quoique réduite, suffit à calmer la populace.
    Plus personne n'avait vraiment envie de faire couler le sang, en ce jour...
    Le Prince se remit debout sur ses étriers, et abandonnant les rênes du cheval, plaça ses mains en porte-voix.

    "Vous me prévoierez un duel contre ce crétin bouffi de Lupus, un autre contre ce fouteur de merde qu'est Medar, et pour faire bonne mesure, Ellianne, t'as joliement poussé ces temps ci.
    Bon et quand on en aura finit avec les mascarades, pensez à prévenir votre nouvelle impératrice que je déteste qu'on me convoque ou quoi que ce soit ni qu'on me donne quelque chose sans me demander mon avis.
    Et prévenez là aussi que si elle veut un empire, elle peut se préparer à des saisons de guerre, parce qu'il n'y a plus rien de l'ancien monde.
    N'imaginez pas que tout l'monde soit prêt à voir revenir l'ordre."

    Un juron lui échappa, il se remit en selle, et fit faire demi tour à son cheval, pour quitter la place au trot, entouré de son escorte engoncée d'acier mat et terne au soleil, pour rejoindre l'antique demeure des Acherons en Etemenorkia, qui avait brûlé, été pillée, dévastée pendant les conflits, mais qui, comme toute maison forte de pierre conçue comme une mini forteresse à elle seule, restait debout, fièrement, quoique ouverte aux quatres vents.
    On le trouverait là.
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    Discours de la Régente Empty Re: Discours de la Régente

    Message par Ellianne Jeu 30 Déc - 13:08

    Et ce fût là qu’on le trouva. « On » avait regardé son petit éclat avec un grand amusement, retenant difficilement un fou-rire par moment. « On » avait déjà saluer d’un regard indulgent le discours de la Régente, si écœurant d’optimisme et de démo… dé… démocr… dé… démocratie. Une fiche sal’té d’mot… Quelle idée venait avoir cette enfant ? Si le peuple commençait à croire qu’il pouvait avoir voix au chapitre dans la marche du monde, il allait commencer à réclamer des trucs, à avoir des revendications, se croire pouvoir avoir un « droit de regard ». Pire, il risquait de se mettre à réfléchir, et un peuple ce n’était pas fait pour ça. C’était fait pour produire, pour bosser et pour servir de chair à canon. Pas pour commencer à avoir des opinions, et encore moins pour les faire connaître, surtout à des gens qui n’avaient pas que ça à faire, comme les dirigeants.

    Mais ce qui était fait était fait, il restait juste à limiter la casse. Un nouvel Empire il voulait bien, mais qu‘ils ne commencent pas à pourrir cette terre magnifique, faite de sang, d‘acier et de batailles, en y insérant des concepts de dé…mo… cratie… Lupus avait le droit d‘apprécier ça, c‘était son problème, mais Orkandia - ou peu importe comment ils voudraient la renommer - n‘était par essence faite ni pour l‘égalité ni pour la paix. Il savait qu‘il trouverait toujours des légions pour défendre le droit des nobles à être nobles, sans rien demander en retour et sans rendre de conte. On trouvait toujours des légions pour ça. Ce n‘était pas tellement qu‘il se souciait des nobles, de toute façon aucun de ses fiefs, en propre ou délégué, n‘aurait rejeté son ou sa responsable si on lui avait demandé son avis. C‘était pour le monde en lui-même. Un monde « démocrate » était un monde vermoulu et pourris. Les gens ne voulaient pas avoir le pouvoir, ils voulaient une vague impression d’être écoutés tout en étant rassurés par la constance et le pouvoir de leur dirigeant.

    Volkmar était un très bon exemple. Son peuple était aussi heureux qu’on pouvait l’être en étant pressé de toute part par la guerre. Mais il était franc, direct, grossier, et n’avait pas à se soucier de belles paroles. Toutefois, il avait demandé diverses choses, et il allait falloir lui en accorder quelques-unes. « On », désabusé par la folie de la jeunesse, se détourna donc de la place, et fit signe à son comparse. L‘homme masqué hocha une fois sa tête aux cheveux d‘or, et ils firent demi-tour sur le toit où ils se trouvaient. Plus pratique que le sol dans certaines circonstances, comme maintenant. Ils passèrent de toit en toit, de ruelle en ruelle, et arrivèrent à l‘hôtel particulier des d‘Acheron, où à ce qu‘il en restait. Un très vieux bâtiments. Avec nombre de passages secrets. Et des brèches de-ci de-là, à cause de la guerre. Pas de quoi stopper un être qu‘on n‘avait pas nommé en vain « fantôme », et qui avait en l’occurrence l’aide de quelques petits « tours »….

    Il y avait des gardes devant le dernier passage, finalement. Ils n’étaient même pas morts, c’était dire comment leurs intentions étaient pacifistes. C’était peut-être fait exprès. Peut-être pas. Il ne s’en souciait pas vraiment, en l’occurrence….

    « Reste là… »

    Ce n‘étaient pas des paroles, mais des mots formés par le jeu de ses doigts dans l‘air. Un très vieux langage par signe, discret quand il le fallait, qu‘ils avaient adapté à leur compte, bien, bien des années plus tôt, loin sous la terre. L‘autre hoche de nouveau la tête et se recula dans l‘ombre, tandis qu‘avec un grand naturel « on » s’avançait au détour d’un couloir vers la salle où se trouvait le Prince, enveloppé dans une large robe de bure sombre et sale, le capuchon voilant sa face.


    « Alors, Seigneur d’Acheron ! Vous m’avez mandé pour un duel, et s’il fût dit bien des choses de ma personne, il ne fût point dit que je sois lâche. »

    La capuche fût rabattue dans son dos, dévoilant un visage aux traits beaux et harmonieux. Un visage couleur d‘opale, encadré de longs cheveux blancs, où brillaient des yeux rouges comme le sang, comme des rubis étincelants, comme les puits de la guerre.

    « Me voici. »


    Dernière édition par Ellianne le Lun 3 Jan - 17:07, édité 2 fois
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    Message par ombretueur Jeu 30 Déc - 20:21

    Ombre se laissa tomber sur un fauteuil près de son aimé.

    - Qui verrais-je en face de moi? Ellianne si elle était là. Quand aux vautours qui n'auraient aucun droit sur la couronne, je m'occuperai personnellement d'eux. Ne vous inquiétez pas pour ça.

    Et c'est là que l'ouragan frappa, d'abord sous la forme bien connue d'une mignonne petite fille qui n'avait pas fini de les serrer dans ses bras qu'elle avait déjà fait un discours.


    - Ellianne! Je parlais justement de toi! Tu nous as manqué! Tu fais bien de parler de devenir la nouvelle Impératrice tiens, je ne tenais pas vraiment à se poste. Si le peuple m'entendait... Je me demande pourquoi je suis la seule à être surprise de ton arrivée ici...

    Elle jeta un regard suspicieux à Caïus.

    - Mais bon, c'est quand même une agréable surprise.

    Et c'est à ce moment là que le second ouragan frappa, précédé de peu du chef de la Garde qui fit irruption dans la pièce avec un air affolé. La voix bien connue d'un foutu impoli d'emmerdeur résonna dans tout le Plais et sur toute la place.

    -
    "Vous me prévoierez un duel contre ce crétin bouffi
    de Lupus, un autre contre ce fouteur de merde qu'est Medar, et pour
    faire bonne mesure, Ellianne, t'as joliement poussé ces temps ci.
    Bon
    et quand on en aura finit avec les mascarades, pensez à prévenir votre
    nouvelle impératrice que je déteste qu'on me convoque ou quoi que ce
    soit ni qu'on me donne quelque chose sans me demander mon avis.
    Et
    prévenez là aussi que si elle veut un empire, elle peut se préparer à
    des saisons de guerre, parce qu'il n'y a plus rien de l'ancien monde.
    N'imaginez pas que tout l'monde soit prêt à voir revenir l'ordre."

    Ombre soupira d'un air exaspéré.

    - Et un emmerdeur de plus. Capitaine, démerdez vous comme vous voulez pour que la foule de lynche pas cet abruti, coincez le dans l'hôtel des Acheronnais, qu'il ne sortes pas de la ville. Et envoyez un messager au Gardien de l'Arène. Qu'il se prépare à accueillir le peuple pour le combat du Prince d'Acherons. Et envoyez moi le Chasseur au passage.

    Le Capitaine sortis, et quelques secondes plus tard la Garde faisait irruption dans la foule grondante et escortait le Prince. La porte s'ouvrit et un assassin, aisément reconnaissable à sa tenue, entra et se plaça devant Ombre.

    - Trouve moi Volkmar avant Medar. Si il l'as trouvé avant toi, empêche les de se battre. Ils ont l'Arène pour ça.

    L'assassin sortis de la pièce.Il avait un temps de retard sur ses cibles mais connaissait la ville mieux qu'elles, où du moins autant. L'hôtel n'était pas dur à trouver, ses passages secrets non plus.

    « Alors, Seigneur d’Acheron ! Vous m’avez
    mandé pour un duel, et s’il fût dit bien des choses de ma personne, il
    ne fût point dit que je sois lâche. »


    Il entra dans la pièce au moment ou l'homme rabattait sa capuche.

    « Me voici. »

    Il se plaça entre les deux hommes.

    - J'ai un message de dame Ombre pour vous: '' Si vous voulez vous battre, c'est pas mes oignons, mais évitez de le faire dans des lieux qui ne sont pas adaptés à ça. J'ai fait ouvrir l'Arène rien que pour vous deux. Si vous vous entêtez à vous battre, je vous ferez mettre aux fers, mais j'aimerai autant éviter d'emprisonner deux amis. je vous invite tout les deux à me rejoindre avant le combat, pour en décider la date. Ah oui, ça me fait plaisir de vous savoir en vie.''
    Lupus
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    Message par Lupus Jeu 30 Déc - 22:58

    Caius soupira d'abord quand Murdin apparût. Puis une deuxième fois quand Ellianne jaillit. Et une troisième quand la voix de Volkmar retentit.
    Enfin (enfin !!), il réussit à élever sa voix si aigüe:


    - Allez, Murdin. Nous saurons nous occuper des derniers antionnais, comme il se doit...que ce soit par la diplomatie ou...par la force...

    De fait, les quelques bandes et troupes qui subsistaient des Impérialistes et des Coalisés étaient poursuivis sans relâche. Les armées lorraines restées à l'Est avaient en effet envoyés nombre de cavaliers, qui désormais poursuivaient, à grand train, ombres noires se découpant sur le sol éclairé soit par le soleil soir par la Lune, toutes ces bandes moribondes qui résistaient au nouveau pouvoir.


    - Elli', dis-moi, tu...n'es pas avec mon frangin ?


    Le jeune homme lança un regard suspicieux à Ellianne.

    - Ou bien, lui joues-tu encore un de tes sales tours, sans doute ? je te préviens, je lui rapporterait tout ! A propos...


    Il lança un regard noir vers la fenêtre donnant sur la place.

    - Quant à l'autre andouille, là...je comprends même pas pourquoi il en veut à tonton ! Pour une fois qu'il a rien fait de mal !
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    Message par Ellianne Ven 31 Déc - 0:10

    Finalement, Ellianne éclata à nouveau de rire, son rire cascadant comme mille clochettes d’argent, qui se répandit dans l’air. Oh, par le Soleil et par la Lune, qu’est-ce que tout cela lui avait manqué ! Il n’y avait aucune terre, où que ce soit, qui ait ce même parfum chaotique, ce même murmure d’entropie, ce même fond de désordre et de bordel. Orkandia l’incomparable, maintenant et à jamais…

    « Ah, ce cher Volkmar… Il ne changera jamais, on dirait… »

    Elle poussa un petit soupir, plus attendrit que réellement contrarié. Elle aimait bien le Prince dans toute sa spontanéité inimitable et authentique. Elle faisait confiance à Medar pour régler le problème, même si elle aurait espéré qu’Ombre ne comprenne pas tout de suite ou ne se sente pas obligée d’envoyer un de ses sbires aux trousses du premier de ses conseillers…

    « Tu sais ma chère, je ne suis pas sûre qu’envoyer ce « chasseur » ait été une très bonne idée. Med’ peut rapidement se montrer chatouilleux, et notre très cher Prince encore plus. Tu pourrais les faire se battre vraiment, avec tout ça… Enfin, c’est leur problème... »

    La jeune fille était tout de même curieuse de savoir comment ils allaient vider leur querelle… Et ce qu’elle avait fait, elle aussi, au passage. Medar pourrait lui servir de Champion, ça ferait deux en un, et puis il ne serait vraiment pas honnête de faire affronter Grorg à Volkmar. Elle y tenait à son Prince au sale caractère, et il serait sans doutes de moins bonne compagnie encore avec une tête en moins et quelques larges ouvertures pratiquées à la hache dans le corps…

    « Quant à toi, très cher beau-frère, sache que je fais ce que je veux quand je veux, et qu’en outre c’est pas bien de cafarder. Julius se trouve, en tant que mon Consort, en train de mener certaines affaires au nom de l’Alwinion, en cette ville. Comme Cal’ est en train de s’occuper de transmettre messages, ordres et informations aux Régiments Impériaux les plus éloignés, il faut bien que quelqu’un traite les affaires courantes… »

    Hé oui, l’Armée Impériale de l’extérieur, qui n’avait pas pu être contactée ou rallier Etemenorkia a temps, n’allait pas jurer fidélité au nouvel Empire pour les beaux yeux de la Drow. Calarenne, bombardé Chef de l’Armée Impériale pendant le conflit et dépositaires de tous les sceaux nécessaire, c’était chargé de faire la jonction, avec efficacité, et finissait encore sa tâche. Un doux sourire carnassier et cruel se dessina sur les lèvres de la belle.

    « Il y nombre d’occasions à saisir avec cette guerre qui a ruiné toute chose. Au temps de la Succession d’Asahi j’étais trop jeune et je venais juste de saisir le pouvoir, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui… J’ai déjà augmenté mon territoire de belle façon depuis la fin de la bataille, et les profits économiques sont ici, en Etemenorkia, ne demandant qu’à ce qu’on les saisisse… Enfin, tout ça pour dire que Julius nous rejoindra plus tard, quand il aurait fini ce qu’il a à faire pour moi. »


    Son sourire fini par retomber en partie, car il quittait rarement ses lèvres de façon totale, et elle se tourna à nouveau vers Ombre, le regard plus grave qu’à l’accoutumé. Même elle pouvait reconnaître les questions sérieuses - ou plus sérieuses disons - quand elles se présentaient… Enfin, parfois…

    « Si tu ne veux pas être Impératrice… Alors en effet il faudra que je prenne le Trône. Je ne saurais tolérer qu’il sorte de la famille. Ce serait plus simple si tu n’avais pas été chercher cette foutaiserie d’élection… Je ne sais même pas où. Mais je m’en arrangerais. Des rivaux ça s’élime, ou ça s’achète au pire, s’il y en a qui se présentent… »

    Elle eût une petite moue songeuse, plongée une fraction de seconde dans ses pensées, puis releva soudain son regard de rubis et le braqua sur Ombre.

    « Oh, et je ne sais pas ce que tu as prévu pour tes « vautours », mais évite de trop t’exposer toi-même, ou au moins ne te fais pas tuer. Il y a des larbins pour ça. Ta vie te seras précieuse, parce que tant que je n’aurais pas d’enfant pour me succéder, s’il faut que je prenne le Trône, le Sceptre et la Couronne, tu serras en tant que ma belle-sœur, ma successeuse directe. Si tu ne veux pas de la charge d’Impératrice tu ne couperas pas à celle de Dauphine en attendant que j’ai une fille pour reprendre ladite charge. Ni à un rang élevé dans l’Empire. »

    Ellianne avait été élevée par Calarenne, puis par Sélène. Elle tenait de Medar d’étrange façon. C’était, quand la situation l’exigeait, un animal totalement politique, et elle comptait bien assurer ses arrières. Julius lui avait parlé d’une hiérarchie compliquée élaborée par les Lorrains pour Ombre, et elle comptait bien caser sa « famille » - dans laquelle elle comptait Volkmar depuis longtemps - à de hauts rangs, histoire d’avoir des soutiens « sûrs »… Autant que faire ce peu…

    « Tu es de ma famille, tu es une héroïne de guerre comme nous et en outre le peuple t’aime pour l’instant, pour ce que tu as fait. Et puis tu ne vas quand même pas me laisser tomber, tout de même ! »

    Un sourire éblouissant fleurit sur ses lèvres fines, alors qu’elle s’enfonçait à nouveau dans son fauteuil, son bref éclat de sérieux politique passé. Ainsi était Ellianne, insaisissable et changeante comme l’eau du torrent qui dévale la montagne. Et aussi rafraichissante que lui…
    Volkmar
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    Discours de la Régente Empty Re: Discours de la Régente

    Message par Volkmar Lun 3 Jan - 20:59

    Il se trouvait que dans la salle, aux murs de pierres noircies par les flammes, et recouverts de tapisseries neuves aux couleurs chaudes, manifestement sans grande valeurs et là seulement pour l'habillage, se trouvaient deux fauteuils, de facture honorable mais tout juste.
    Le Prince en occupait l'un, un verre à la main, regardant le liquide rouge, épais, qui y tournait.
    Mise en scène. Evidement.
    Il n'avait pas eu le temps de s'installer tant que ça, les bottes étaient encore aux pieds, et sa cape trônait sur un accoudoir du fauteuil.
    Il avait voulu qu'on le trouve ainsi.
    Comme il avait voulu que Medar entre.
    Car lorsque fut venu le tour de l'assassin, d'avancer, deux mains gantées d'acier s'abattirent sur ses épaules, et firent ployer ses genoux, sous le choc, tandis qu'un troisième gantelet venait s'écraser sur sa machoîre, fracassée en un coup, pour le compte.
    Le drow n'avait eu ni le temps de réagir, ni même l'occasion de comprendre ce qui se passait.
    Un coup de pied lui faucha les jambes, il termina à genoux, le bas du visage ensanglanté.
    Le Prince but une gorgée, de vin, fit claquer sa langue.

    "Mon cher Medar, me battre.. Baste, je voulais vous parler."

    Volkmar posa son verre sur l'accoudoir, sans le lâcher, le pied entre deux doigts, et tourna la tête vers le "spectre", avec un sourire affable, au passage, pour leur malheureux "non-invité"...
    Il venait de se convier seul au spectacle dont il allait être partie prenante.
    Et ça n'allait pas bien finir pour lui avant même le deuxième acte!

    "Non, simplement. Je refuse qu'Ombretueur coiffe la courronne. Mes troupes sont prêtes à soutenir Ellianne si nécessaire, mais Ombre a été mon alliée, et.. Il est hors de question qu'elle gouverne Orkandia! Quand bien même nos terres auraient changé de nom.
    Persuadez votre protégée de prendre la place qui lui revient."

    Il lança ensuite un appel, et un jeune garçon, blond cendré, en livrée Acheronnaise, accourru, le rouge aux joues.
    Tout ça pour demander un verre pour Medar.
    Parler à un revenant moultes fois revenu n'empêchait ni la civilité ni les bonnes manières.
    Et le rouge était bon, frais comme il fallait, un peu terreux, mais fruité, à peine sucré, voire pas du tout.
    Une splendide cuvée, celle de l'année... Une cuvée née dans le sang et le feu de la guerre. L'amertume n'en resortait pas vraiment. Fallait-il en croire que les pires exactions peuvent donner des fruits incomparables?
    Ou alors, que "Les chants les plus tristes sont les chants les plus beaux" ?
    A choisir, il se contenterait d'observer et de savourer.
    Mais il fallait continuer à parler..

    "Mon jeune page, Cazar.. Mais asseyez vous Medar.. Je vous en prie. "

    Un signe de tête suivi, aux hommes recouverts d'acier qui tenait l'assassin, hélas égaré, au collet..

    "Brûlez lui les yeux, crevez lui les tympans, tranchez lui la langue, rendez le fou, et débarassez le de ses mains. Mais soignez le, je veux des moignons propres. Dans six jours, nous aurons un cadeau pour une vieille amie..."

    Et la fatalité s'abattit sur l'égaré, en route vers son destin.
    Il ne reverrait jamais la lumière du jour et ses cris ne seraient plus jamais entendus.
    Et les quelques cellules de la demeure fortifiée n'étaient pas si facilement accessibles.
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    Message par Ellianne Mar 4 Jan - 0:21

    Volkmar et son sens de la mise en scène… Ah, ça lui aurait presque manqué tout ça. Il avait eût confirmation au premier regard de ce qu’il soupçonnait : le duel n’avait été qu’un prétexte fallacieux pour l’attirer ici. Mais comme il n’y voyait pas le moindre inconvénient, il avait bien volontiers répondu à l’invitation un peu spéciale. Et comme il avait lui-même un bon petit sens de ladite mise en scène, il mena sa petite entrée à bien. Cela aussi ça lui avait manqué. Il hantait ces terres depuis si longtemps maintenant que s’en était devenu une habitude. Et, en outre, il aimait bien le Prince d’Acheron. Son côté bourru et franc, doublé de son caractère bien particulier, était assez singulier en Orkandia pour être remarqué, et il avait assez roulé sa bosse pour que son cuir ait eût l’occasion de se tanner au contact des vents du monde.

    Ce qui ne lui avait pas manqué par contre, c’était ces foutus Drows d’Ombretueur et consort. Tous les casse-pieds en général, mais ceux-là en particulier. Qu’est-ce qu’ils avaient besoin de toujours et à tous les coups venir fourrer leur nez dans des affaires qui ne les regardaient pas. Il n’avait rien contre Ombre, il la trouvait même plutôt sympathique dans le fond, mais ses sbires et son peuple en général lui courrait sur le citron. Qu’est-ce que cet abrutit en noir qui se la jouait ombre nocturne avait besoin se ramener ici ? Et pourquoi ces pignoufs avaient toujours la même dégaine ? C’était pire que le syndrome du Lembas pour les Elfes ce truc ! Il ressentit donc une satisfaction intense quand le gantelet métallique alla s’écraser contre la mâchoire du pauvre débile suivant sur la liste. Après les noms de divinités honteusement pompée sur le panthéon, voilà qu‘il n‘en avait même plus de nom, mais juste un qualificatif ! Alors le gantelet… Ah, c‘était comme si Chaos en personne l‘avait envoyé !

    Il prit donc le vin, de fort bonne humeur, regardant l‘assassin agréablement mis au sol, les paroles de Volkmar agrandissant encore son sourire. Il était immensément vieux, rusé, intelligent, sardonique et cruel. Mais au fond, Medar restait un homme simple. Il lui en fallait peu pour être heureux. Ces douces promesses de tortures, suffisaient à son bonheur momentané, et il s’assit dans le fauteuil qui lui était si poliment proposé en regardant le Drow être évacué, le sourire aux lèvres, avant de porter le verre à ces mêmes lèvres, et son regard sur le Prince.


    « Ah, vous ne pouvez pas savoir le plaisir que vous me faites, Volkmar. Si vous manquez de personnel de torture, n’hésitez pas, j’ai quelques créneaux cette semaine. »

    Reprenant un peu de son air grave habituel, son réduire revenant à son habituel rictus sardonique, alors qu’il étendait ses pieds devant lui en sirotant un peu son vin, faisant pensivement tourner son verre entre deux doigts, appréciant la robe du breuvage.

    « Enfin, même si c’est très agréable, je suppose que vous ne m’avez pas invité de cette façon si particulière juste pour me montrer ce réconfortant spectacle, mais plutôt pour discuter de votre opinion sur celle qui doit ceindre la couronne Impériale, hein ? »

    Il éclata alors de rire, vidant d’un trait son verre de vin qu’il posa sur le rebord de son fauteuil, puis se pencha vers l’avant, un sourire encore plus grand qu’avant aux lèvres, et ses yeux brillants de leur éclat rouge et barbare.

    « Désolé, mais tu as fait tout ça pour rien. Oui, j’en ais marre du vouvoiement. Elli va prendre cette fichue Couronne et se la visser si solidement sur la tête que c’est pas demain la veille qu’un coup d’état la détrônera de là. Je n’ais pas besoin d’aller lui parler maintenant pour que ça arrive. Ca va le faire de toute façon, et elle a peut-être même déjà tilté maintenant. »

    Avec un nouveau sourire diabolique, il se laissa de nouveau aller dans le fond de son fauteuil, avec le regard d’un joueur d’échec bourru et blanchit sous les ans qui a amené ses pièces exactement là où il les voulait. Ce qu’il était, dans un certain sens, bien qu’en fait il soit lui aussi une pièce dans cette partie bien particulière.

    « Je suis heureux d’entendre que tu la soutient jusqu’à tes troupes. D’ailleurs elle va quand même te coller un titre dans les pattes hein. Tu es un des derniers seigneurs digne de ce nom sur ce foutu continent et elle t’aime bien, alors tu penses bien que tu vas te retrouver en bonne place dans la nouvelle hiérarchie, et tu discuteras les détails avec elle. Mais elle, elle sera Impératrice, même si elle n’y pensait pas en se réveillant aujourd’hui. Tu crois vraiment que j’aurais fait tout ce que j’ai fait et permis tout ce que j’ai permis juste pour lui faire gouverner une fiche forêt remplie d’une sal’té de brouillard qui s’insinue partout ? Elle a été façonnée pendant toutes ces années juste pour ça, depuis avant même son arrivée en Orkandia. Pas besoin de te faire du soucis, elle va monter sur le trône. »

    Il était de bonne humeur. D’excellente humeur même. Il était revenu pour ça. C’était pour ça que l’Empire ne devait pas tomber. Il n’avait pas imaginé que les choses tourneraient comme ça, il pensait plus à quelque chose sur un plus long terme, mais la finalité ne changerait pas…
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    Message par ombretueur Mer 5 Jan - 16:04

    '' -Tu n'à quasiment aucune chance de t'en sortir entier. Vovo me décevrait au cas contraire. Laisse le faire ce qu'il veut de toi.'' Un assassin qui souhaitait mourir s'était jeté dans la gueule du loup, avec la bénédiction de sa dame.

    - Ah, vous êtes si prévisible, Prince Volkmar. Dame Ombre se doutait que je ne ressortirai pas d'ici entier. Elle prendra le trône qui si elle n'en à pas le choix. L'arrivée d'Ellianne à réglé le problème.

    Il eu l'air soucieux.

    - De toute manière, je doute que Dame Ombre compte s'en sortir entière ce soir. Du sang va couler, pour permettre à son amie de monter sur le trône.

    30 minutes plus tôt.

    - Je ne te laisserai jamais tomber Elli. Et puis ne t'inquiète pas pour moi, c'est mignon mais inutile. Je sais déjà ce que je vais faire de ces vautours. Ça a être amusant.

    Quelqu'un toqua. Ombre entrouvrit, sourit et referma.

    - Quelques affaires urgentes m'attendent. désolée de ne pouvoir rester avec toi plus longtemps, Elli. Caïus, je te charge de veiller sur elle. Rendez vous dans l'Arène, ce soir.

    Puis elle sortit et donna ses ordres au Chasseur.
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    Message par Ellianne Jeu 6 Jan - 2:05

    Ellianne n’eût pas le temps de réagir avec plus d’un signe de la main, que déjà Ombre c’était éclipsée, après avoir lâchées quelques paroles. Il fallait qu’elle discute de quelque chose d’important avec elle, mais visiblement cela attendrait encore un peu, par la force des choses.

    « Arf… »

    Avec un profond soupir, elle se cala un peu plus dans son fauteuil, l’air soucieux et peut-être même un peu inquiet, ce qui était assez rare chez elle, en dehors des cas de crise, où cette inquiétude pouvait être prompte à se changer en une haine terrible et dévastatrice. Elle en avait fait la preuve lors de la Bataille d’Etemenorkia et de la prise de la ville par l’armée Impérialiste qui avait suivie. Elle avait été terrible, tant à la guerre qu’après, quand elle avait mit la main sur certains des seigneurs coalisés aillant eût la mauvaise idée de lui tomber entre les pattes. Elle avait été l’élève de Calarenne, et elle tenait bien plus de choses de Medar qu’il n’y pouvait sembler. Leur agonie avait été longue. Très longues. Pour quelques-uns d’entre eux, elle n’était même pas encore finie…

    « Toute cette histoire ne me dit rien qui vaille, mais je suppose que nous n’y pouvons rien. J’espère qu’elle ne va pas trop faire de bêtises, au moins… »

    Elle n’y croyait qu’à moitié, elle connaissait trop bien Ombre. Mais cela ne l’empêchait pas d’espérer. Elle aimait bien la Drow depuis longtemps, et depuis qu’elle faisait partie de sa famille elle c’était attachée à elle, malgré les violences et le reste. Elles avaient eût l’occasion d’être avec elle, et elle n’aurait vraiment pas voulu qu’elle se fasse du mal.

    « Enfin, on y peut rien, et comme tu dois veiller sur moi, très cher beau frère, je vais me rabattre sur toi. Après tout, ça te concerne aussi… quand même un peu. »

    Un sourire irrésistible et de mauvais augure pour n’importe quel homme, du genre que la gente masculine identifiait toujours, fleurit sur ses lèvres. Se faire du mourrons à l’avance c’était pas son truc, et elle avait en effet à discuter, aussi se redressa-t-elle dans son fauteuil et se pencha-t-elle vers un Caïus qui ne devait sans doutes pas en mener bien large...

    « Puisqu’elle fait sa cachotière, nous aurons donc aussi quelques secrets tous les deux, en attendant de pouvoir la mettre au courant… »

    Et ainsi la future Impératrice d’Eternia entama-t-elle avec son beau-frère une discussion qui était pour elle de la plus haute importance, avec déviations, jusqu’à ce qu’on vienne leur annoncer dans quelle folie furieuse c’était jetée leur folle furieuse de Drow favorite, beaucoup trop tard pour qu’ils interviennent, comme de bien entendu. Elle aussi, elle les connaissait trop bien…
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    Message par Volkmar Mer 23 Mar - 1:04

    Une suite de hochements de tête suivit la déclaration de Medar.
    Ainsi le trône n'était déjà plus vacant, virtuellement, et ne l'avait jamais été.
    Il était donc maintenant temps pour lui d'avancer ses pions, et de formuler ses quelques petites exigences.
    Oh, trois fois rien!
    Mais il avait assez roulé sa bosse pour savoir que le régime ne tiendrait pas sans lui car il tenait l'ouest.
    Pas complétement, pas à lui seul, mais son armée restait épargnée par les destructions de fin du monde qui avaient accompagné la chute de l'empire, et malgré la ruine de la guerre, leur efficacité avait fait de la Principauté, à la sortie du chaos, l'une des régions les mieux préservées des terres d'Orkandia.
    Et même, étendues, ayant placés de nombreuses frontières sous leur protection directe.
    Le Prince fit lentement tourner son verre dans sa main.


    "Medar, avec plaisir, je te laisserais profiter de nos installations, s'il reste quelque chose à tirer du bout de viande. Sans le tuer, s'entend.
    Toutefois, nous avons une discussion.. à avoir."


    Un claquement de doigts renvoya tous les gêneurs hors de la pièce, huis clos symbolique certes, mais pourtant non dénué de signification et de réalité.
    Le Prince se pencha en avant, le regard ailleurs, dans une attitude de profonde lassitude savamment étudiée, tant qu'elle en devenait naturelle.


    "Évidemment, nous serons honorés au possible de la place que nous offrira la nouvelle Impératrice, en nous confiant les territoires d'Outre-Brume..."


    Le temps d'une pause, de laisser le temps à Medar d'assimiler ce qui venait d'être dit.
    Rien moins que la suzeraineté sur toutes les terres à l'ouest des Monts Brumeux.


    "Et nous mettrons notre épée à son service pour réunifier cette partie des terres, et conquérir Kaëturban. Par ailleurs, c'est avec joie que nous prêterons conseil et assistance au trône..."


    Mais pas l'hommage. Acheron n'est vassal de personne. Encore que l'hommage pourraient se négocier, à condition qu'il ne soit pas lige.
    Mais il faudrait pour ça que Medar le fasse, car il était désormais posé en négociateur, et Volkmar avait bien moins peur de lui en politicien, que d'une Ellianne.
    Et puis lui même avait eu le temps de frotter son cuir à celui de foutus coriaces de la rhétorique, au cours du temps, y compris son propre ami, Feyçal.


    "En échange, nous demandons, évidement, le maintien des anciennes coutumes.
    Nous nous arrangerons aussi du droit de frapper monnaie pour l'Outre-Brume et de la prééminence d'Acheron sur Etemenorkia, dans les affaires intérieures de la partie des terres que nous gouvernerons au nom de l'Empire, afin de prévenir l'inconfort d'une surcharge sur l'occupante du trône."


    Le prix était exorbitant, certes, mais il ne comprenait, après tout, qu'un quart de l'empire.. Un cinquième peut être même, dont une bonne moitié de désert inhabité.
    Entre ça et devoir s'accommoder d'une nouvelle guerre fratricide.. Le choix serait à faire.
    Mais il allait s'alourdir encore de revendications économiques et hiérarchiques.


    "En outre, pour veiller à la sécurité de l'Impératrice, nous aimerions nous assurer de la nomination d'un des capitaines de la garde de la capitale, et ce, à notre gré.
    Il va sans dire que de telles responsabilités ne peuvent qu'amener une réelle reconnaissance du trône. Nous voulons une adaptation du protocole en ce qui nous concerne, et ce à notre goût.
    Par ailleurs, la cours d'Acheron respectera le protocole qui y est en vigueur, et ce en présence, même, de l'Impératrice.
    Enfin, nous demandons à l'Impératrice de bien vouloir nous accorder un statut spécial pour les cités de Balers, Evralum, et la future conquête de Kaëturban, ce afin de les placer sous la protection de l'empire par l'intermédiaire de notre personne et d'y favoriser le commerce et l'entreprise, l'initiative et l'esprit volontaire, pour la gloire de l'Empire."


    Evidement, le Prince d'Acheron aurait la mainmise sur toutes ces terres, villes, richesses et avantages, cela allait sans dire.
    C'en était quasiment fini, le reste n'avait plus rien d'une demande, et serait non négociable.


    "Par ailleurs, nous annonçons l'inclusion de notre hôtel d'Etemenorkia dans la principauté d'Acheron, et donc notre suzeraineté entre ses murs, la protection que nous accordons à la citadelle de Prey Nokor en la forêt de Shanod, que nous donnerons à qui bon nous semble, sous notre mandat, en tant que dernier garant de l'ordre ancien.... des Gardiens de la Forêt.."

    Léger sous entendu, à peine évitable.
    Le Prince souleva son verre, le vida d'un trait, se leva, assénant sa dernière provocation.


    "L'île de Carène n'appartient par ailleurs officiellement pas à l'Empire, et donc, n'est pas sous la suzeraineté de l'Impératrice, quoiqu'en notre possession.
    L'accord est prêt à être signé, Medar, nous passons à côté?"


    Sourire affable...
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    Message par Ellianne Sam 26 Mar - 1:17

    Un fin sourire n’avait pas quitté les lèvres du Spectre pendant tout le discours de Volkmar. Il y avait là l’ironie qui lui était devenue habituelle depuis son retour, à moins bien sûr qu’elle n’ait toujours été là. Comme personne n’avait jamais vu son visage quand il était le Haut-Chaman de Saint-Medar, sous son éternel heaume, nul ne pouvait le dire. Ici, il y avait autre chose dans ce sourire, comme un cynisme plus mordant, une ironie plus acérée, dirigée contre le monde, avec peut-être une pointe de satisfaction. Décidément, il appréciait beaucoup Volkmar, pour tout un tas de raisons, dont bon nombre se révélaient ici. Il salua ses dernières paroles d’un éclat de rire aussi cynique et glacé que son sourire, que lui. Un rire qui était pourtant très beau, et possédait, comme sa voix, la faculté de charmer les esprits faibles. Ce que Volkmar n’était pas, heureusement.

    « Très drôle, Volkmar. Vraiment, je t’assure. Mais je crois que nous allons rester encore un peu dans cette salle. Il y a encore quelques petits détails à voir… »

    Tendant les jambes, Medar posa ses pieds sur la table sans la moindre gêne, s’installant encore un peu plus confortablement, avec cette nonchalance languide qui avait si souvent mené ses ennemis à leur perte. C’était pour de tels instants qu’il était bon de vivre de nouveau.

    « Hum… Alors voyons voir… L’Empire serait prêt à accorder à Acheron la suzeraineté sur « l’Outre-Brume », puisque tu as décidé d’appeler ça comme ça. Nous confirmerions Acheron comme Principauté et nommerions ses Princes Gardiens et Suzerains de l’Ouest, où un truc dans le genre. Toutefois, tout cela fait tout de même partie de l’Empire, et pour qu’il te soit accorder quoi que ce soit, il faut tout de même que tu prêtes serment d’allégeance au Trône. »

    La proposition de Medar était simple : faire de tout ce qui se trouvait à l’Ouest des Monts Brumeux le fief de Volkmar en échange de son hommage au Trône Impérial, et donc à Ellianne, qui allait l’occuper pour un bon moment, sans doutes bien après que le Prince soit mort et que ses os aient eût le temps de se changer en poussière, s’il devait - enfin - vivre la vie d’un Humain normal.

    « La Principauté aura le droit de battre monnaie et de rendre justice comme bon lui semblera, pourvu que cela reste dans l’intérêt de l’Empire, bien entendu. Et si ça t’amuse de faire des pièces pour ton Outre-Brume, là, tu pourras aussi. Seuls les cas de haute trahison contre l’Empire d’Eternia ou de lèse-majesté directe seront sous la juridiction impériale. »

    Ce qui faisait, l’un dans l’autre, une suzeraineté quasi-complète. Le Spectre préférait une partie orientale sous la domination d’Acheron que soumise à l’influence directe du Conseil Pirate de Kaëturban. De deux maux, toujours choisir le moindre…

    « Balers et Evralum pourront sans problème être intégrés dans la charte qui nous liera à vous, avec les spécificités que tu voudras. La Cité Corsaire, c’est une autre affaire. Qu’elle ait un statut particulier, c’est l’évidence même. Mais il faudra en discuter de façon plus détaillée. Je veux bien la passer sous ta protection, mais pas avec toutes les spécificités qui te plairons, comme pour les deux autres. Kaëturban restera toujours un cas particulier… »

    Il n’avait pas besoin d’expliquer que l’Empire et l’Alwinion avaient des intérêts dans la Cité Corsaire. Et lui, aussi. Il n’était pas prêt à laisser carte blanche à Volkmar sur ce sujet-là. On pouvait remarquer que Medar utilisait indifféremment le « nous » impérial et le « je » personnel, ne semblant pas le moins du monde perturbé par le fait que ce n’était pas à proprement parler son Empire à lui…

    « Concernant le protocole, autant chez toi que chez nous, il faut voir ce que tu veux comme aménagement et ce que tu attends de l’Impératrice à Acheron. On ne peut pas se permettre n’importe quoi, il faut préserver même une illusion de dignité impériale en toute occasion. Tu seras le deuxième plus puissant personnage du continent, on peut donc raisonnablement aménager le protocole et permettre beaucoup de choses à ta propre cours. Mais dis-moi quoi, par précaution. »

    Son sourire s’agrandit encore un peu plus, fin comme une lame et cynique comme la mort. Medar roulait sa bosse depuis plus longtemps que Volkmar ou Feyçal. Il en avait vu de toutes les couleurs sous toutes sortes de règne, et s’il était prêt à donner beaucoup il demandait à voir.

    « Pour cet endroit… Il ne fait pas encore partie de ta Principauté ? C’est étrange… Enfin, le rajouter dedans me semble tout naturel. Et tu auras tout droit pour y faire ce que tu voudras, donner asile à qui tu voudras, enfin, toussa. Et la cité des Gardiens… Moi je veux bien, mais il me semble que tu oublies un peu vite Ombre. Il faudra vous mettre d’accord sur le sort de cette cité, mais l’Empire ne s’en mêlera pas. Elle appartient toujours aux Gardiens à nos yeux. »

    Le Spectre avait toujours défendu le point de vue selon lequel les hôtels particuliers reconnus et les capitales d’alliances passées ou présentes devaient être des territoires propres des seigneurs concernés. Les deux points venaient donc tout à fait naturellement.

    « Reste à délimiter les frontières exactes de ton « Outre-Brume ». Nous sommes prêt à y mettre la Mer d'Elensar et le Désert des Singües, c’est-à-dire le rivage ouest de la Mer Septentrionale comme frontière au Nord, puis la chaîne des Monts Brumeux. Les Terres Profanes au moins jusqu’au sud de Kaëturban, la péninsule du l’Ongle pouvant être négociée. En tous cas, la Mer du Caräten, ainsi que l’espace au Sud des Monts, entre la mer et la Canopée, tout cela restera dans l’Empire. Nous avons besoin d’un accès à la mer à l’Ouest, tout de même, la Mer du Levant étant loin d’avoir un quelconque potentiel maritime réel. »

    Medar avait utilisé le découpage en province mis au point par l’Empire d’Amras peu de temps avant sa chute. Il supposait que Volkmar devait le connaître, puisque lui-même l’avait découvert et maîtrisé très facilement tant il était évident et bien pensé. Cela faisait deux provinces et encore plus de la moitié d‘une troisième, la moitié la plus intéressante, sur les neuf de l’Empire.

    « De plus, tu auras à charge de protéger les caravanes sortant de la Faille comme l‘Empire avant toi, particulièrement les caravanes impériales, naturellement. Oh et… qu‘avais-tu envisagé à propos des impôts, tant que nous y sommes ? »

    L’argent… La base de tout Empire, avec la force. Et les impôts étaient la principale source revenu d’un état tel que celui qu’Ellianne allait bientôt devoir reprendre, comme cela était clairement établit dans l’esprit et les conceptions du Spectre…
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    Message par Volkmar Dim 31 Juil - 3:09

    Le Medar ne s'était pas complétement laissé rouler dans la farine, mais le plus gros était obtenu.
    Battre monnaie, rendre justice, c'était les prérogatives d'un suzerain indépendant et maître de ses terres.
    Un Etat de cette taille aurait son armée, la flotte Impériale aurait besoin de ses ports.
    Dans
    ces conditions, même l'hommage pourrait être accepté, histoire de ne
    pas tout perdre sur un achoppement ridicule. De toute façon, il n'avait
    jamais spécifiquement précisé qu'il le refusait, il avait tenté une
    ouverture pour voir si Medar se laisser avoir.
    Peine perdue.

    "Nous prêterons donc hommage au trône pour l'ouest, des frontières que tu lui
    alloues au nord, jusqu'à la péninsule de l'ongle incluse, au sud..."


    Un léger hochement de tête, ponctua la phrase, pendant qu'il vidait son verre, détendu et frais comme un gardon.
    Hey,
    un entretien aussi important pour l'avenir, ça se prépare, ne serait-ce
    que par une bonne nuit de sommeil et l'emploi d'une armée de juristes.
    Et l'ouverture en prévision d'une ou deux bonnes bouteilles et un peu de
    mise en scène, et... Bref
    On retiendra que la diplomatie, c'est un
    peu comme une improvisation théâtrale, on évite au plus la spontanéité
    déplacée, on l'imite, pour garder la fraîcheur, en y conciliant la
    réflexion et la maturité de la pensée.

    "Pour Balers, et Evralum,
    il faudra voir le statut exact avec mes juristes, mais dans l'idée, il
    s'agit de franchises et de monopoles, de la création de guildes de
    marchands autonomes, et de libertés sur les taxes. Si je prends
    Kaëturban, je tiens au moins à implanter les miens dans la ville sous
    ces mêmes conditions. Et en parlant de taxes, elles seront gérées avec
    l'impôt, par Acheron. Évidemment, une cote part sera remise à
    l'empire..."


    Une cote part, c'était le mot, non ?
    Combien, c'était la question.
    Voyons, l'empire n'aurait pas un vrai sou à dépenser pour l'ouest, mais l'entretien de l'armée Impériale coûtait cher.
    Par ailleurs, il serait privé de ces sources de revenus, et sujet aux taxes, probablement...

    "Disons 5% du total..."


    Ne pas lui laisser le temps de s'étrangler là dessus, passer directement à la suite.
    Protocole, protocole, voilà où ils en étaient.
    Pas le fort du Prince, le protocole, mais il en avait bouffé suffisamment depuis son jeune âge pour en savoir l'importance et le caractère crucial.
    Il ne serait vu comme un maître en son domaine que si il en avait l'apparence et l'image.
    Et cette image, il la construirait non seulement sur lui même, mais face aux autres, comme il avait déjà fait depuis longtemps, mais;.. Jamais il n'avait eu l'occasion de balader l'empereur ou l'ancienne impératrice sur ses terres...
    Finalement, c'était peut-être là dessus que ce pouvait être épineux.

    "En Acheron, et dans l'ouest, nous demandons l'égalité du protocole. Un trône à même hauteur, la participation aux cérémonies protocolaires et autres au côte à côte, si l'office le permet, car parfois, le Prince y a un rôle important à jouer. Chevaucher à hauteur de l'Impératrice. La moitié du chemin parcouru par chacun lors d'un accueil ou d'une salutation.
    A l'est des Monts Brumeux, être le second en tout juste derrière l'Impératrice."


    Se redressant pour se pencher en avant, le Prince posa ses coudes sur ses genoux, et planta son regard dans les yeux de Medar, comme si il espérait y voir transparaître quelque émotion instructive. Il le connaissait pourtant suffisamment désormais, et n'en savait pourtant pas beaucoup plus.. En tout cas, avec un peu de chance, cette entrevue serait bientôt terminée, et il pourrait songer à regagner son Ouest, son cher ouest, bien plus cher à son cœur que tous les quartiers d'Etemenorkia.
    Il n'avait bien entendu pas précisé qu'au cas où l'Impératrice débarque à Carène, elle y serait considérée comme une souveraine étrangère et non comme l'égale ou la souveraine du Prince...

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