Empire d'Eternia

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Forum Rôle-Play, thème médiéval-fantastique.

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    Ainsi soit-il...

    Ellianne
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    Message par Ellianne Dim 17 Juil - 22:21


    Ellianne c'était contentée de rire doucement aux paroles du Général-Commandant, des paroles aussi vides que les précédentes, et aussi vaines, puis de sourire quand Brume annonça au malheureux qu'elle participerait à sa mise à la Question. Après quoi elle indiqua à Brume que oui, elle avait un lieu plus « convivial » à disposition. Et ainsi gagnèrent-ils ledit lieu après que les « accessoires » de la jeune femme soient arrivés, pris en charge par des Gardes Impériaux, tout comme leur future victime. Après quoi tout ce petit monde se mit-il en route vers une autre aile du Palais, une aile qui disposait d'un sous-sol séparé du reste du réseau souterrain par de puissantes grilles et d'épaisses portes, tissées d'enchantements qui étouffaient tous les sons. Certaines choses se passaient derrière ces barrières aux Gardes impassibles, armures d'argent à la lumière atténuée dans l'obscurité, Daknan'gra en poste ici depuis le Gouverneur, hommes étranges qui avaient connu en leur sang la douce brûlure de l'Épice et qui, comme les précédents, avaient juré fidélité au nouveau régime parce qu'il leur convenait. Nombre d'entre-eux portaient le pal à la ceinture, souvenir de temps pas si lointains, en fait, annonce de celui qu'ils servaient au part avant, et subtile déclaration de ce qui se déroulait là... si quiconque avait pu les voir.

    Les Gardes ordinaires n'entraient jamais là, et les différents fardeaux de ceux-ci furent transmit à l'entrée. Au rang de ces fardeaux, dotés d'une place de choix parmi eux, Lidian de Brugarne pénétrait en ces lieux pour la première fois... et aussi la dernière. Car s'il ressortait jamais vivant d'ici, ce ne serait que pour aller sur son lieu d'exécution, probablement à l'échafaud, à la guillotine, ou peut-être au Pal, en mémoire d'Amras, sous qui il avait servi. En tous cas, il était condamné, c'était un fait clair pour tous ceux qui descendaient les escaliers de pierre avec lui, des Daknan'gra qui le transportait en ricanant à l'Impératrice qui marchait en tête, en passant pas lui-même et par le Premier Conseiller qui fermait la marche, un léger sourire aux lèvres. Brume aussi devait en être consciente, vu ce qui s'était passé dans la Salle du Trône. Bien rares étaient ceux qui ressortaient vivants de la Question Impériale, encore moins quand Ellianne assistait et participait aux séances. Ainsi en avait-il été avec ses deux prédécesseurs, ainsi en allait-il également avec elle. Et le fait que la Maîtresse des Crocs se joignent à la suzeraine d'Eternia n'était bien entendu pas pour rallonger l'espérance de vie du chien qui l'avait violée quand elle était enfant...

    Après avoir descendu les escaliers et passé quelques portes, le petit groupe déboucha sur une vaste pièce aux murs de pierre drapée d'or et de pourpre, dotée d'un tapis confortable, qui auraient pu faire penser à une salle banale du Palais au-dessus sans le sang qui avait éclaboussé l'ensemble, à partir de la table de torture qui se trouvait au centre. De plus, par dessus les draperies se trouvait l'un des plus bel arsenal d'outils de torture du monde connu, constitué par l'Inquisition sous Asahi, enrichit par Amras et Gorath et doté de quelques touches supplémentaires par Ellianne et les siens. Des plus simples instruments humains aux plus vicieux appareils inventés par les Drows, tout était là. Les instruments plus massifs, nécessitant plus de place, avaient été installés dans les pièces communiquant avec celle-ci. Au total, tout ce que l'on pouvait rêver pour faire souffrir autrui se trouvait ici, et les hommes et les femmes qui se trouvaient dans la salle, deux de chaque sexe à cet instant, savaient s'en servir comme de véritables artistes. Tous les quatre étaient terrifiants à leur manière, la Drow aux traits aussi beaux que cruels, le Nain déformé et grimaçant, le Démon sans visage exhalant la malignité ou l'Humaine aux yeux étincelant de ténèbres. Ils s’emparèrent de leur malheureuse victime et la lièrent sur la table, avant de s'écarter, attendant les ordres.

    Alors que Medar reculait contre un mur, se positionnant pour l'instant comme simple observateur, Ellianne elle-même se retourna vers Brume, un léger sourire s'étalant sur ses douces lèvres, ses yeux rouges brillant d'une chose indéfinissable mais incontestablement déplaisante pour une personne normale qui serait venue à la lire dans ce regard.


    « Est-ce assez « convivial » pour toi ? Je serais curieuse de voir ce que tu as en tête pour notre cher ami ici présent... Oh, et ne t'en fais pas pour les cris. Ils crient tous, mais, étrangement, personne ne les entend jamais... »
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    Message par Brume Lun 18 Juil - 0:19

    Après avoir franchi plus d’une porte, descendu plusieurs marches et croisé quelques gardes en faction, le petit groupe pénétra dans la salle. Cette dernière aux proportions plus que généreuses fut sujette de toute l’attention de Brume qui décida d’explorer le lieu. Elle passa sa main sur les tentures pourpres brodées d’or en faisant le tour de la salle. Cinq murs pour cinq portes, celle qu’avait franchit la procession s’était refermée dans un claquement sourd, les quatre autres portes, détaillées une à une par la maitresse des Crocs, la firent sourire. Brume leva la tête pour admiré une voute croisée des cinq demi-arcs, éclairée par quelques boules de lumières gravitant tout autour de la pièce. Continuant son inspection, elle passa ses mains sur les meubles de bois sombre contenant les divers ustensiles pour ensuite les examinés cherchant une trace de poussière. Silencieusement elle acquiesça puis posa sa main sur le sang coagulé présent sur le tapis au sol pour ensuite la lécher. Elle dévisagea l’Impératrice visiblement surprise.

    -Sang frais. Affirma-t-elle. Pas de poussière sur les meubles. Décorations charmantes. Arsenal imposant. Je n’en attendais pas moins de votre personne.

    Elle commença à délasser ses bottes en s’assaillant sur un petit tabouret tout en regardant l’assistance. Son majordome soupira de désespoir et se rapprocha d’elle.

    -Maitresse, maitresse, maitresse. Soupira-t-il. Nous ne sommes pas dans votre Sanctuaire. Dit-il avec un ton de reproche. Ici, pas question de vous asperger de sang. Voyons, un peu de tenue mademoiselle.

    Brume leva sa tête vers son majordome avec un sourire en coin puis dévisagea les personnes présentes dans la salle d’un air innocent. Un silence se glissa sur la salle qui fut interrompue par un hurlement.

    -Folle ! Hurla le général en tentant de se dégager de ses liens. Impératrice ! N’allez pas croire cette folle ! Regardez ! Regardez !

    L’avant bras de la folle en question vint s’écraser sur l’abdomen du supplicié, lui coupant le souffle. La jeune femme se retourna pour se placer devant un des meubles avec un râtelier contenant divers ustensiles tranchant qu’elle prit un à un pour les examinés. Se souvenant que l’Impératrice lui avait adressé la parole, brume se tourna vers elle avec un fin couteau à la main.

    -Parfaite ! Apparemment Ellianne, vous ou bien vos acolytes pratiquez assez souvent l’Art en ces lieux. Allons allons, mon cher spectre, évites de me regarder ainsi ! Je n’allais tout de même pas…
    -Oh si vous alliez ! Mais vous pensez que…
    -Bref, nous avons de la chaire sur la table. Ellianne, avez-vous une spécialité de la maison que vous seriez prêtes à nous faire découvrir ?
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    Message par Ellianne Lun 18 Juil - 18:45

    Ellianne observa Brume faire sa petite inspection et se mettre à l'aise, légèrement curieuse et surtout amusé de voir comment la Maîtresse des Crocs admirait ou vérifiait chaque détail. Ce n'était pas souvent qu'elle avait une invitée aussi consciencieuse, et à dire vrai cela lui plaisait beaucoup. L'Impératrice sentait qu'elle pourrait tout à fait s'entendre fort bien avec la jeune femme qui allait partager cette mise à la Question avec elle, si les choses tournaient de la bonne façon. La politique pouvait toujours tout changer entre deux personnes, mais en dehors de cela, quelles raisons auraient eut les deux Dames de ne pas être en « harmonie », si l'on pouvait formuler cela ainsi ? Après tout, elles n'avaient pas l'air plus saines d'esprit l'une que l'autre, et leur appétit des choses les plus sombres semblait lui aussi partagé. Ce serait bien le diable si elles ne parvenaient pas à trouver un terrain d'entente de manière générale, politique comprise. Au fond, elles avaient bien plus à s'offrir l'une l'autre qu'à se ravir, ou tout du moins était-ce le point de vue de la belle Impératrice d'Eternia à ce propos alors qu'elle regardait sa compagne du moment s'échauffer et tâter le matériel.

    « Bref, nous avons de la chaire sur la table. Ellianne, avez-vous une spécialité de la maison que vous seriez prêtes à nous faire découvrir ? »

    Un rire d'argent et de cristal s'échappa des lèvres de la belle Impératrice, un rire tout aussi beau que d'ordinaire mais étrangement terrifiant en cet instant, de par certains accents qui s'y étaient glissées. Elle avança un peu, son regard accrochant celui de sa future victime, qui trembla sous ce contact. Tout le monde pouvait voir l'Impératrice, la sublime jeune femme, la Magicienne émérite ou la politicienne consommée. Brume allait avoir le privilège de voir une autre facette, sur laquelle reposait les autres. Ellianne était l'Élue de l'être qui se tenait derrière elle, contre le mur, un être très ancien et très cruel, et cela signifiait tellement plus qu'être le réceptacle de ses pouvoirs...

    « Une spécialité... mais bien sûr. Nous avons tous notre petite spécialité, ici, c'est ce qui fait tout le charme de cet endroit... »

    Sept maître de la torture réunis autour de lui, le pauvre Général-Commandant avait décidément bien de la « chance ». Chacun de ceux qui entouraient l'Impératrice, et qui l'avaient déjà assisté un peu plus tôt dans la journée, avant l'arrivée de Brume, était un véritable artiste de cet Art que la Maîtresse des Crocs semblait tant apprécier. Ils avaient des histoires très différentes, mais en ce lieux ils avaient oubliés leurs différences pour se consacrer à leur Art, qui était toute leur vie, sous la férule d'Ellianne et pour certains de ses prédécesseurs. Medar aussi était un orfèvre de la torture, et la Dame qui était leur souveraine ne venait pas ici pour contempler les décorations des murs.

    « Personnellement, comme dans beaucoup de domaine j'aime jouer de mon très cher éclair... »

    Et en effet, un art électrique naquit entre les doigts d'Ellianne, sautant de l'un à l'autre avec une facilité extrême. S'approchant encore un peu plus du prisonnier, jusqu'à être tout près, elle ouvrit donc la danse, tirant bel et bien des cris exquis de sa victime, faisant passer des courants électriques en lui mais se servant également de ses petits éclairs comme des lames brûlantes, faisant peu à peu tomber ses vêtements en lambeau jusqu'à le mettre à nu, mais sans, pour l'instant, faire couler une goutte de sang, se contentant de le marquer de multiples brûlures, certaines bénignes, d'autres extrêmement douloureuses. Un petit sourire ne quittait pas ses lèvres, beau et terrifiant à la fois, comme un pâle reflet de son regard rouge si terrible. Ce ne fut qu'au bout d'une bonne dizaine de minutes qu'elle se recula finalement de quelques pas, tournant à nouveau son regard vers son « invité », ses prunelles carmines étincelant toujours légèrement.

    « Il me faut en laisser un peu pour les autres, je le crains, et tu as autant de droit que moi à le faire souffrir... Aurais-tu toi aussi, chère invitée, une spécialité de ton cru à nous faire découvrir ? À moins que tu ne préfères rester dans le traditionnel... »

    Depuis qu'ils se trouvaient dans cette nouvelle salle, Ellianne tutoyait Brume, sans transition visible. C'était simplement une petite particularité de l'Impératrice, une de plus : quand elle était dans l'intimité de la torture, le « vous » la fuyait alors que le « tu » lui venait naturellement, que ce fut pour ses victimes ou pour ses confrères bourreaux...
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    Message par Brume Sam 23 Juil - 0:02

    Pendant que Ellianne officiait, Brume avait veillait à préparer la suite des événements. Ainsi elle avait demandé qu’un feu soit allumé sur un brasero monté sur un trépied. Malgré les regards réprobateurs de son majordome elle ne pu s’empêcher d’être piquée par la curiosité. Bien souvent après avoir attisé le feu, elle se penché par-dessus les épaules de l’Impératrice, sans gêne, allant parfois même jusqu'à mettre sa main sous les éclaires pour en sentir la brulure. Malgré la douleur, elle ricanait doucement, retirant peu à peu ses gants qui portaient les coupures de la magie, dévoilant peu à peu ses avants bras usés par les combats, marqués de quelques cicatrices. L’impératrice ayant finit son entrée en la matière, elle déclara à l’adresse de Brume.

    « Il me faut en laisser un peu pour les autres, je le crains, et tu as autant de droit que moi à le faire souffrir... Aurais-tu toi aussi, chère invitée, une spécialité de ton cru à nous faire découvrir ? À moins que tu ne préfères rester dans le traditionnel... »

    -Les règles de bienséance m’empêchent de vous montrer ma véritable spécialité. Dit-elle en lançant un regard noir au majordome. Cependant, je peux vous montrer quelque chose… D’autre. Petite démonstration.

    Brume s’empara d’un coffret que son spectre lui avait amené et le posa sur un socle prêt de la table de torture. Elle le déverrouilla, souleva le couvercle pour faire apparaître divers objets posés sur du velours pourpre. Lames, ciseaux, aiguilles, petits hachoirs, vis ainsi que leur supports et autres ustensiles créés personnellement par la jeune femme, le tout présent dans une malle d’un mètre de long sur quarante centimètres de profondeur.

    -Voyez l’imagination de l’être humain n’a pas de limites. Tout ceci a été créé par moi-même avec l’aide d’une amie. Mais bref, jouons !

    Sa main se posa délicatement sur une sphère de trois centimètre de diamètre ornée d’une petite et fine lame.

    -Laissez moi vous expliquez. Cette petite chose se place dans la bouche du jouet. Voyez les trous ici ? Le petit ergo là ? Vous appuyiez. Elle s’exécuta. Quatre piques jaillir de la sphère. Cette petite chose se place au fond de la bouche au niveau du palais, ici. Elle désigna l’endroit dans sa bouche. Puis, en actionnant le mécanisme, vous venez trouer la mâchoire supérieur du jouet lui déchirant les nerfs qui se trouvent sous les dents. Ainsi la sphère tient durant toute la séance. La lame que vous voyez ici par de la sphère, donc du palais pour venir juste au dessus de l’arrière langue. Si vous refermez la mâchoire, vous coupez votre langue. Le choix est vite fait et bon nombre de mes sujets ont préféré garder la bouche ouverte et avaler des immondices plutôt que de refermer leur mâchoire.

    Brume se positionna devant le corps du général qui continuait de s’asticoter dans tout les sens en criant puis appuya sous la mâchoire inférieur au dessus de la gorge enserrant ainsi la trachée de la victime qui ouvrit par réflexe sa bouche. Elle y glissa lentement la sphère, tout en immobilisant avec le reste de son corps sa victime, puis déclencha le mécanisme et retira aussitôt sa main de la bouche. Le corps du général se cabra lorsque l’acier pénétra la gencive pour venir tailler la chaire et les nerfs, la pointe possédant des petits crochets se figea dans la chaire et dans l’os du supplicié. Par réflexe la mâchoire se referma, mais lorsque le général sentit la lame pénétrer dans sa langue il garda la bouche grande ouverte les yeux baignant de larmes.

    -Je vous vois tout de suite venir, Impératrice. Le pauvre bougre n’a plus cas se laissait étouffé dans son sang ! Et bien non !

    Elle s’empara d’une petite tige surmontée d’une demi-lune qu’elle avait fait chauffer dans son braséro puis vint appliquer une cautérisation sur les quatre plaies intérieures. Satisfaite de son œuvre elle recula pour mieux admirer son œuvre puis se tourna vers l’Impératrice.

    -Je trouvais qu’il gémissait un peu trop. S’excusa-t-elle d’un air innocent. Mais à présent il a le choix, se couper la langue, qui sera cautérisée bien évidemment, ou bien rester la bouche ainsi ouverte. Quoi qu’il en soit, je vais vous faire partager l’une de mes passions, Ellianne. Petite j’ai toujours été fascinée par le corps humain. Notamment le dessous de la peau. Comme les serpents, je vais vous montrer comment dénuder un humain de son tendre épiderme. Voyez, la joue, la chaire y est tendre, tellement tendre que l’opération y est facile. La brulure que vous lui avez infligé va nous servir d’entrée.

    Elle s’empara d’une lame noire finement taillée puis l’enfonça dans la cloque brulée de la peau. Après un petit mouvement délicat elle décolla l’épiderme de la joue dévoila le derme finement ensanglanté.

    -Le sang n’est pas un problème, il va très vite sécher et se coaguler sur la couche que vous voyez ici.

    Brume se recula pour la laissé voir la couche de peau retirée et le trou ainsi formé laissant deviner la forme tendue des muscles de la mâchoire.
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    Message par Ellianne Lun 25 Juil - 4:34

    L'Impératrice n'avait vu nul mal à se laisser observer par la Maîtresse des Crocs, fut-ce de prêt, lui permettant de placer sa main sous ses « doux » éclairs. Après tout, elle n'avait jamais, quant à elle, considérer la curiosité comme un vilain défaut, encore moins quand on étudiait une artiste en train d'opérer. Car c'était bien comme cela qu'elle concevait ce qu'elle infligeait au malheureux Général-Commandant félon. En voilà un qui devait regretter bien amèrement ce qu'il avait fait, et plus encore d'avoir donner aux deux jeunes femmes une raison de se liguer contre lui en essayant de porter atteinte à Brume par une déformation des ordres pourtant très clairs d'Ellianne. Cette dernière n'aurait pas le moindre scrupule à lui faire connaître les pires tourments, que ce soit de sa propre main ou par celle des autres maîtres de la torture présent dans la salle avec elle. Elle l'aurait fait pour le simple plaisir et pour l'exemple, mais cela lui permettait en plus de lier des liens avec la jeune noble sadique venue lui demander audience ce jour-là, ce qui pourrait toujours s'avérer bénéfique pour l'avenir, d'une manière ou d'une autre.

    Ses sbires avaient suivit sans broncher les instructions de Brume, qui servirait visiblement de partenaire privilégiée à leur souveraine pour cette séance. Tous les quatre étaient des professionnels aux compétences reconnues et bien établies en cette salle même, et leur efficacité était incontestable. Ils observèrent, impassible, leur suzeraine ouvrir lentement la séance jusqu'à se déclarer satisfaite, laissant la place à l'inconnue qui serait peut-être pour eux sources de divertissement de par sa nouveauté même. Et, après une petite remarque mystérieuse, la Maîtresse des Crocs alla chercher dans ses affaires – la touche de la connaisseuse éclairée, disposer de son propre matériel – un petit jouet qu'elle désirait vraisemblablement leur montrer... et utiliser.


    « Voyez l’imagination de l’être humain n’a pas de limites. Tout ceci a été créé par moi-même avec l’aide d’une amie. Mais bref, jouons ! »

    Et ainsi éveilla-t-elle leur intérêt, et celui d'Ellianne elle-même, pour le garder allumer tout le long de la petite séance qui se transforma presque en leçon, jusqu'à ce que Brume ait finalement terminé. Trois paires d'yeux étaient approbatrices, le Démon n'aillant bien sûr pas de regard, même s'il voyait, et ne pouvant donc pas avoir ce genre d'expressions. Les yeux d'Ellianne, eux, pétillaient d'amusement et de contentement alors qu'elle observait leur malheureuse victime...

    « Très joli, ma chère. Mais dis-moi... Tu n'as jamais songé à te reconvertir dans l'enseignement ? Tu devrais, en tous cas, tu expliques très bien. Et tu m'as donné envie de reproduire ton joujou pour le tester plus tard... Vraiment une très bonne idée. »

    Cette remarque fut saluée par un rictus cruel de la part de la belle et cruelle humaine qui l'assistait, ainsi qu'un hochement de tête des autres. Souriant doucement, songeuse et sadique toute à la fois, Ellianne se tourna vers un autre de ses Maîtres de Torture.

    « Mais ce serait dommage de ne lui infliger qu'une souffrance physique... Alelesndar, si tu jouais un peu à ton tour, dis-moi... »

    Le Démon sans visage hocha la tête et s'approcha silencieusement du Général-Commandant, semblant presque flotter juste au-dessus du sol. Il porta une griffe au front de l'homme terrifié, et la fit glisser à l'intérieur de son crâne sans peine... juste avant qu'il ne hurle de douleur, se cambrant dans ses liens. Alelesndar était un Dévoreur d'Âmes, et non des moins terrible. Il joua longuement avec l'esprit et l'âme du malheureux, lui tirant de nouveaux cris avant de le laisser, un ricanement fantomatique naissant de lui sans que l'on ne puisse en discerner exactement la source.

    « Alors, Brume, le spectacle acoustique t'as plut ? Peut-être souhaiterais-tu le renouveler, ou poursuivre ta propre œuvre ? »
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    Message par Brume Mar 2 Aoû - 1:01

    Brume ne s’était pas gênée, elle ignorait délibérément les questions de l’Impératrice, préférant détailler le premier bourreau. Elle n’hésita pas à s’approcher du Demon et à poser ses mains sur son corps. Elle porta sa bouche à l’endroit où elle supposait que le démon puisse l’entendre et lui murmura entre deux cris de souffrance.

    -Intéressant, démon. Que lui racontes-tu de beau ? Ses peurs ? Ses phobies ? Ses craintes ? Ses pires douleurs ?

    Les hurlements cessèrent lorsque le dévoreur d’âmes se retira de sa victime. Ellianne prit alors la parole.


    - Alors, Brume, le spectacle acoustique t'as plut ? Peut-être souhaiterais-tu le renouveler, ou poursuivre ta propre œuvre ?
    -Ellianne, je n’ai qu’un seul regret, que ce ne fusse pas en place publique ! Il a une si belle voix, continua t-elle en caressant le visage du général couvert de multiples brulures. Si belle voix…

    Elle s’éloigna de la table de torture pour se diriger vers ses instruments où elle enclencha un petit mécanisme dévoilant un tiroir.

    -L’enseignement vous avez dit, Ellianne ? Enseigner ceci à qui donc ? A mes hommes ? Ils connaissent ne vous en faites pas. A vrais dire, oui, bien sur que oui j’enseigne !

    Elle se tourna pour dévisager l’Impératrice avec un petit sourire et ainsi dévoiler le contenu de son tiroir, une quinzaine de fioles transparentes contenant chacune une substance différente.

    -J’enseigne, mais pas à n’importe qui. Elle fit une pose puis reprit. Vous connaissez surement la lèpre, Ellianne. Cette terrible maladie qui fait tomber les chairs aux infestés ? Pour tout vous dire, cette maladie me fascine, au tel point que moi-même ainsi que mon amie avons mit au point une chose magnifique.

    Elle s’empara d’une fiole contenant un liquide jaunâtre où nagaient quelques petites particules noires qu’elle agita puis s’empara d’une étrange aiguille présente dans son coffre. Le bouchon de liège céda sous la pression, Brume plongea l’aiguille dans la solution et posa son doigt sur une extrémité.

    -Vous connaissez mon obsession pour la peau, Ellianne. Nous avons réussi à appliquer la lèpre spécifiquement à cette partie du corps. Rendez vous compte Impératrice. La voix de la Maitresse des Crocs s’emplit de joie. Cette substance permet de décoller cette fameuse texture du corps de la victime !

    Elle s’approcha de l’Impératrice en lui montrant l’aiguille et le flacon, puis reprit un ton sérieux.

    -Ceci est une aiguille creuse que je viens de remplir de quelques gouttes d’un poison issue de nos études sur la lèpre. Nous avons exploré la douleur superficielle issue de votre magie et de la mise à nue de la joue de notre victime, puis nous avons exploré, ou plutôt votre dévoreur a exploré son âme, il est donc temps de combiner la souffrance intérieure et extérieure pour pouvoir assister à un magnifique chant !

    Elle s’approcha de la table de torture et posa sa main gauche sur le cœur de sa victime qui gesticulait.

    -Allons allons, susurra t’elle, évitez donc, mon cher général, de bouger dans tout les sens. Laissez donc cette magnifique aiguille venir vous chatouillez les chairs. Voyez, il serait dommage que je fasse un faux geste qui planterait cette chose où il ne faut pas.

    Brume regarda les yeux en larme de sa victime et appuya son regard, cette dernière cessa de bouger craignant le pire. La main droite de la Maitresse des Crocs fut rapide et planta d’un geste sec l’aiguille dans le cœur de sa victime puis en tordit l’extrémité.

    -Ce poison va mettre quelques minutes pour se répandre dans le sang de notre général. Bientôt la peau va devenir flasque et grisâtre puis séchera, nous pourrons alors l’effriter et dévoiler les muscles.

    Elle alla reposer son matériel dans le coffre puis s’approcha de l’Impératrice.

    -Connaissez vous le sentiment qui vous envahit lorsqu’une chose affreuse va vous arriver, Ellianne ? Une chose inéluctable, imparable ? Comme une salissure ou une déchirure en vous ?
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    Message par Ellianne Mar 2 Aoû - 18:14

    Le Démon n'avait pas réagit au contact de Brume, il ne lui avait pas répondu non plus. Il exerçait son Art, là d'où il tirait tout son plaisir, toute sa satisfaction, et une pathétique petite humaine n'était rien en face de cela. Si elle n'avait été la compagne de sa maîtresse, elle aurait pu s'exposer à un sort horrible, son âme devenant simple jouet ou nourriture pour lui, mais en l’occurrence il se contenta de l'ignorer, faisant connaître mille et une souffrances à sa pauvre victime. Et la Maîtresse des Crocs était bien loin encore de la vérité dans ses diverses suppositions. Alelesndar n'était pas une vulgaire créature d'outre-monde se jouant des émotions de pathétiques mortels sans défenses. Il était un Dévoreur d'Âmes, et un Maître parmi les siens. Les souffrances qu'endurait le Général-Commandant étaient bien plus intenses, bien plus primaires, bien plus absolues que ce qu'il aurait pu imaginer, où même que ce qui aurait pu sortir de la tête de la petite folle qui s'était collée à lui. Il aurai pu lui ôter la vie d'un simple mouvement brusque, mais il était ô combien plus plaisant de créer la douleur, la peur, les germes de la folie, et de s'en repaître dans une joie mauvaise.

    Il ne fit pas totalement basculer l'Humain dans la démence, toutefois, les autres voudraient s'amuser avec lui, eux aussi. Il fini donc par se reculer, comme il le fut déjà dit, et Brume vint occuper la place. Le Démon l'observa, tout comme ses confrères, les Gardes, et Medar. Ellianne, elle, dévora le spectacle des yeux, captivée. Elle appréciait visiblement beaucoup le spectacle, et celle qui le leur offrait. Elle avait toujours adorer les nouvelles formes de tortures, et la souffrance en générale, sombre héritage de ce qu'elle était et ne pouvait changer, sans compter les couches qu'avaient rajouté certains de ses professeurs et de ses compagnons depuis son arrivée en ces terres qui étaient maintenant les siennes et que l'on nommait Eternia, mais qui portaient jadis un autre nom. C'était là un aspect de sa personne que la plupart des siens ignoraient, et avant tout son époux. Julius aurait été tout simple horrifié s'il avait su à quoi s'adonnait parfois sa femme, qu'il aimait, dans les sous-sols du Palais où nul Praetorii n'avait jamais pénétrer... pas pour en ressortir vivant, en tous cas.

    Après avoir administrer son poison d'un nouveau genre et avoir rangé son matériel, Brume revint vers Ellianne, qui la regarda approcher en souriant. Décidément, elle l'aimait bien, elle l'aimait même beaucoup, pour l'instant. Non pas que cela puisse l'empêcher d'ordonner sa mort, ou celle de tout son peuple, mais quand même. La Maîtresse des Crocs avait fait bonne impression à l'Impératrice, et bien que ce ne soit sûrement pas ce qui la préoccupe dans cette affaire, c'était tout de même déjà quelque chose.


    « Connaissez vous le sentiment qui vous envahit lorsqu’une chose affreuse va vous arriver, Ellianne ? Une chose inéluctable, imparable ? Comme une salissure ou une déchirure en vous ? »

    Un impérial éclat de rire salua ces deux questions, beau et froid comme une cathédrale de glace. Les yeux de la belle pétillèrent alors qu'elle portait sur regard sur son invité du jour, un regard qui révélait les profondeurs insondable de la folie qui en elle sommeillait.

    « Mais bien sûr que non, ma chère ! Ce n'est pas le genre d'émotions que je puis ressentir, je le crains. Seulement l'inspirer, parfois. Je ne dispose pas de l'équilibre mental nécessaire pour de telles sensations, comme pour tout un tas d'autres. »

    Et, sur ces simples paroles, elle reporta son attention sur leur victime, visiblement curieuse de voir le virus agir sur lui en accéléré, ne désirant pas contrarier le processus en agissant à nouveau sur lui... du moins pas tout de suite.
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    Message par Brume Lun 29 Aoû - 0:40

    « Mais bien sûr que non, ma chère ! Ce n'est pas le genre d'émotions que je puis ressentir, je le crains. Seulement l'inspirer, parfois. Je ne dispose pas de l'équilibre mental nécessaire pour de telles sensations, comme pour tout un tas d'autres. »

    Brume haussa les réponses lorsque l’Impératrice lui répondit. Quoi qu’elle en pense, elle le garda pour elle. La Maitresse des Crocs s’appuya contre un meuble et attendit le regard dans le vague, deux choses dans cette pièce l’intéressé, l’Impératrice et sa victime. Cette dernière commençait à ressentir l’effet du poison de son bourreau. La peau noircit à vu d’œil puis progressivement des cassures apparurent dessus. Brume s’approcha du général puis effleura le bras contaminé. La peau s’effrita comme les feuilles mortes. Un sourire de satisfaction naquit sur le visage de la Maitresse des Crocs qui entreprit de frotter sa victime de sa main dévoilant peu à peu ses muscles perlés de sang.

    -Voyez ce corps, Impératrice ? Dénudé de sa douce peau ? Ses membres mis à découvert ? Et voyez ce regard qui me supplie d’abréger ses souffrances. Mais il n’en sera rien. Et non cher général, ce n’est pas moi qui décide de votre sort, mais celle dont tu as déformé les ordres.

    Dans un étranglement soudain le général releva sa tête pour regarder Brume. Ce fut un visage dénudé qui s’adressa à la jeune femme, ses yeux étaient ruisselant de larmes en l’absence de paupières, les muscles et les tendons se contractaient et décontractaient au fur et à mesure que l’homme parler la bouche encombré de l'instrument de torture.

    -Pauvres folles… Mes hommes m’attendent, si je ne reviens pas…
    -Combien de fois ai-je entendu ce discours ?
    -Surement plein de fois mais…
    -Suffit… Que tes hommes t’attendent ? Ceci est mon affaire, plus la tienne. Préoccupe-toi plutôt de ceci.

    Elle s’empara d’une fiole qu’elle fracassa sur le torse, aux nerfs affleurant du général, l’acide contenu dans le récipient se répandit. Lidian s’arqua dans un hurlement démentiel accompagné du rire d’une jeune femme.

    -Bave de mon immondice de servante inhumaine. Décidément, les insectes sont dotés d’outils plus efficaces les uns que les autres ! Admirez, Impératrice ! Ce corps qui doucement se démantèle ! L’acide va continuer de nettoyer ces magnifiques muscles ! Nous aurons plus qu’à couper les tendons de notre ami ! Il va de soit que seuls les membres seront ciblés. Un soupir s’échappa de la bouche de Brume. Quel dommage…

    La maitresse des Crocs s'éloigna de la table de torture. D'un signe de tête, elle demanda à l'Impératrice de continuer à œuvrer.
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    Message par Ellianne Lun 29 Aoû - 4:16

    Ellianne n'avait pas songé un seul instant à l'impact que ses paroles pourraient avoir ou à la réaction qu'elles pourraient susciter. Elle n'avait fait que livrer la plus pure vérité, et n'en pouvait rien dire de plus. Elle était ce qu'elle était, ce qu'elle avait toujours été, et cela ne changerait point à l'avenir, en vérité. Au lieu de s'attarder sur de telles pensées, elle préféra observer Brume, qui s'approcha de leur victime pour révéler les muscles mis à nus en quelques caresses expertes qui firent tomber la peau fragilisée à l'extrême par le poison.

    « Voyez ce corps, Impératrice ? Dénudé de sa douce peau ? Ses membres mis à découvert ? Et voyez ce regard qui me supplie d’abréger ses souffrances. Mais il n’en sera rien. Et non cher général, ce n’est pas moi qui décide de votre sort, mais celle dont tu as déformé les ordres ».

    Le sourire d'Ellianne ne fit que s'agrandir à ce rappel. Oui, elle voyait, elle voyait très bien même. Et elle voyait aussi que sa vie était entre ses mains, des mains qui se sentaient bien peu clémente envers cet idiot qui avait cru non seulement qu'il pourrait la défier en changeant ses ordres mais encore qu'il avait le droit de risquer une guerre en son nom pour de bas motifs personnels, animé par la peur, si justifiée soit-elle par ailleurs. Les paroles de la Maîtresse des Crocs avait d'ailleurs visiblement piqué l'officier, qui entreprit d’aligner quelques maigres paroles en dépit de l'instrument de torture qui encombrait sa bouche.

     « Pauvres folles… Mes hommes m’attendent, si je ne reviens pas… »

    Cette pâle et vaine menace arracha un éclat de rire à l'Impératrice, amusée. En supposant que ses officiers soient assez bêtes pour tenter quelques choses, jamais les hommes du rang de toute une division de l'armée ne suivraient face à un ordre impérial direct de rendre les armes. Ils préféreraient se ranger bien sagement sous la bannière impériale, sachant le châtiment qui attendait les traîtres et la probabilité ridiculement faible qu'ils avaient de survivre en cas de problème.

    « Combien de fois ai-je entendu ce discours ? »

    « Sûrement plein de fois mais… »

     »Suffit… Que tes hommes t’attendent ? Ceci est mon affaire, plus la tienne. Préoccupe-toi plutôt de ceci. »


    Sur quoi elle lui brisa une fiole d'acide dessus, amenant un nouveau sourire sur les lèvres de la belle Impératrice, qui s'amusait décidément beaucoup à cette petite séance improvisée en compagnie de sa si distrayante invitée.

    « Bave de mon immondice de servante inhumaine. Décidément, les insectes sont dotés d’outils plus efficaces les uns que les autres ! Admirez, Impératrice ! Ce corps qui doucement se démantèle ! L’acide va continuer de nettoyer ces magnifiques muscles ! Nous aurons plus qu’à couper les tendons de notre ami ! Il va de soit que seuls les membres seront ciblés. Quel dommage… »

    Les yeux brillants, Ellianne fit signe à un autre de ses Maîtres de Torture de se mettre à l’œuvre, à savoir l'Humaine aux yeux si malsain qui regardait toute la scène avec un air pervers et gourmand depuis le début. Un petit sourire aux lèvres, elle attrapa une légère lame sur l'un des murs et officia, tirant de nouvelle douleurs de leur victime sans lui causer aucun dommage profond, sillonnant ses muscles, ses nerfs et les rares morceaux de peaux encore en place de fins sillons, créant la souffrance aux endroits les plus délicats...
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    Message par Brume Dim 16 Oct - 15:10

    Brume s’était retirée, laissant sa consœur œuvrer. Elle suivit les mouvements du bourreau avec un intérêt qui décroissait au fur et à mesure que l’humaine sillonnait les chaires. Brume se rapprocha de la table de torture, puis croisa le regard de la femme. Un rictus se dessina sur les lèvres de la Maitresse des Crocs.

    -Et si nous le débarrassions de la chaire dont-il n’a plus besoin ?

    N’attendant aucune réponse, Brume claqua de sa main gauche le poignet tenant la lame de l’humaine. La fine arme qui gravitait au-dessus du sternum du général se retrouva au niveau de son entrejambe. La main droite de Brume vint enserrait celle de sa consœur, puis s’abattis brutalement vers le bas aspergent les alentours de la table du sang du général qui hurla se douleur. Le petit appareil placé dans sa bouche se mit au travail lorsque le général voulu refermé sa mâchoire. Il s’arrêta juste à temps alors que la lame entaillé le dessus de sa langue. Il sanglota comme un nouveau né. Mais il en fallait plus pour attendrir Brume. Elle releva la main de l’humaine et la repoussa de la table. De l’interrogation se lisait sur son visage. Elle regarda Ellianne d’un air étonné pendant que Brume s’emparait de sa lame.

    Le tendon fut tranché proprement, libérant une partie du muscle, puis la Maitresse des crocs tira la chaire humaine pour arraché le biceps du général. Les bras ensanglanté, la robe tachetée de sang, Brume se tourna vers Ellianne le muscle de sa victime entre les mains, encore chaud, se contractant et décontractant de par les nerfs.

    -Il n’en à plus longtemps à vivre, ma chère Impératrice. Si vous voulez désirer vous l’approprier, je vous conseils de le faire maintenant. Bien entendu nous pourrions le maintenir en vie encore quelques semaines… Par magie…

    Lorsque Brume porta le muscle à sa bouche, son majordome détourna ses yeux et se cacha le visage de sa main. Cet acte n’échappa pas à Brume.

    -Hmm… Tu as raison Spectre. Ce serait un trop grand honneur que son corps me nourrisse.

    Le bout de chaire vola par-dessus la table, pour venir s’écraser dans l’âtre de la pièce.

    -Pardonnez moi Impératrice, peut être en vouliez vous ? Ne vous en faites pas… Il en reste. Déclara t-elle se dirigeant sa main dégoulinante de fluide vital vers la table.

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