Empire d'Eternia

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Forum Rôle-Play, thème médiéval-fantastique.

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    Convent de Windtal

    Volkmar
    Volkmar


    Messages : 139
    Date d'inscription : 29/12/2010
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    Convent de Windtal Empty Convent de Windtal

    Message par Volkmar Dim 31 Juil - 2:06

    Une cavalcade secouait la plaine, claquements de sabots sur une piste de terre, sèche, poussiéreuse. Aux alentours, la plaine, et des collines à perte de vue.
    Il n'y avait pas un arbre dans cette lande desséchée. Pas une goutte d'eau discernable.
    Seulement du vent, du vent à longueur de journée, du vent à longueur de temps.
    Au milieu des collines, dans un couloir de bourrasques, se dressait le plus grand convent de Nenke sur le continent, Windtal.

    Aucun rempart ne cernait ce temple ouvert aux quatres vents, pas un mur ne le fermait vraiment. Les fenêtres étaient autant de gouffres sur le vide, dépourvues de toute sortes de vitrage, cloison ou gardes fous. Ouvertes à raz le sol, on avait vu plus d'un novice s'y trouver précipité par un souffle plus violent, et s'écraser parfois jusqu'à plusieurs dizaines de mètres plus bas. Mort. Evidemment.
    Plus la structure montait, plus elle était aérienne, ouverte, percée de fentes, béante, creusée de couloirs conçus comme des caisses de résonance. Les derniers étages n'étaient plus de pierre, mais bien de bois, de métal, et de cuir.
    Le vent y sifflait comme dans un instrument de musique créé pour un géant.
    Chaque courant pour une note différente, une gamme infinie, de l'inaudible à l'inaudible, les hauteurs rendaient sourds, les hauteurs étaient désertées depuis des siècles, entretenues par la magie qui recouvrait le site.
    Pas une goutte d'eau n'était ainsi tombée sur Windtal depuis sa construction, des siècles plus tôt.
    Seuls deux puis, scellés, alimentant chacun une pompe au milieu d'un jardin de galets, faisaient office de réserves d'eau.

    Les sous-sols du convent étaient creusés aussi. Des centaines de kilomètres de galeries, parfois oubliées, parfois envahies par la mort et les créatures des profondeurs. Autant de chambres creusées à même le roc, bibliothèques interdites à chacun et jamais visitées depuis leurs fermetures. Des ouvrages perdus depuis des millénaires dormaient dans ses étuis étanches et désespérément secs, trop secs même pour y permettre la vie, et la vie des conventaires était dédiée à leur entretien, à leur protection. Il y avait trop d'ouvrages, les robes bleues ne suffisaient pas à traiter tous les parchemins, alors certains furent enfermés, en attendant leurs heures. Ils y étaient encore.

    En surface, parfois, un orage éclatait, sec comme le désert, et marbrait le ciel de lumière.
    Alors l'instrument criait grâce, et dans des rugissements déchirant, sonnait comme la fin du monde sous les assauts de la tempête.
    Dans tout l'ouest, il n'y avait pas un lieu aussi venté que celui ci. C'est pour cela que Windtal était là.
    Le conservatoir. La vallée du vent.

    Un cavalier au galop, vêtu de cuir bouilli, venait à la rencontre de l'escorte qui entourait le grand chauve vêtu de bleu.
    Un éclaireur qu'ils avaient envoyé un moment auparavant, qui leur revenait, porteur de nouvelles...

    "Votre sagesse.. Les frères gardiens ont pris mon message, nous sommes attendus.."


    Mais le chauve ne daigna pas même tourner le visage, tandis que le supérieur de la compagnie, un homme sec et fin, taillé au burin, au cheveu ras, renvoyait l'homme dans le rang sèchement, sans un mot d'un autre ton que neutre.
    Ils ne faisaient que leur devoir.
    Hanzern von Gern reprit le chemin, entraînant la troupe à sa suite.
    Il s'écoula pas moins de deux heures avant qu'ils ne passent l'entrée, une sorte d'arche sans porte, percée d'orifices et surmontés de tuyaux, prenant le vent par en haut, comme un orgue à l'envers.

    Si la magie présidait à l'harmonie du thème d'entrée, rien de tel ne guidait le suivant, celui des hauteurs.
    Et à leur arrivée, il grinçait depuis longtemps l'inquiétude, le danger, et l'urgence.
    Ici, pas d'heure, pas de cloches, pas d'horaires, pas de programme.
    Tout se faisait au rythme du thème, et il fallait parfois plus d'une vie d'homme pour l'apprivoiser.
    C'était pour cela que les novices, parfois, chutait sur le chemin vers la convention, et toujours mortellement.
    On ne revenait de la connaissance, on échouait, parfois, mais c'était toujours à terme, car rien ne devait pouvoir suivre.

    Comme l'avait dit le novice envoyé en éclaireur, tout était prévu. Palefreniers, écuyers, s'activèrent comme une ruche, sans un faux pas ni un seul temps mort, pour mener le sage parmi les sages au comité d'accueuil. Qu'il dédaigna pratiquement comme des novices, à leur grande frustration.
    Mais certaines choses étaient au dessus de tout.

    "Menez moi dans les hauteurs, je dois m'entretenir avec la mère."


    Le ton était péremptoire, ne souffrant aucune réplique, mais... La phrase même leur avait coupé le souffle. Mentalement parlant.. Il n'y avait pas un seul son dans cet ordre direct. Une simple pensée comme un coup de poing.
    La mère.
    La mère était la seule femme de l'ordre, la seule, à jamais, et pour toujours, l'éternelle, l'immortelle, elle représentait la convention même, qui était gravée dans la chair de son visage, dans son dos, sur tout son corps.
    Elle seule choisissait le père, à la mort du précédent, elle seule désignait le suprême, loin des tractations politiques des sages du Haut Convent.
    Le père était sa voix, et le seul habilité à converser avec elle, une fois seulement que le rite eut été accompli.
    Si les hauteurs n'avaient pas servi depuis aussi longtemps, c'est que le Suprême n'avait pas fait escale hors de Carène et du Haut Convent depuis même avant le règne du Prince actuel.

    Si Hanzern demandait la mère, c'est que le Suprême était... régénéré.. Le rite avait eu lieu, et l'ordre pourrait à nouveau vieillir, retrouvant la vigueur pour approfondir le savoir.


    Dernière édition par Volkmar le Sam 1 Oct - 16:32, édité 1 fois
    Neydrinella
    Neydrinella


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    Convent de Windtal Empty Re: Convent de Windtal

    Message par Neydrinella Lun 1 Aoû - 19:27

    Sur la colline que les elfes connaissait comme le mont des mille murmures, poussaient des fleurs rares. C'est à la recherche de ses fleurs que Neydrinella arpentait le mont. Alors qu'elle cueillait ses fleurs elle entendit le son d'une cohorte de gens se mettre en branle. Poussée par sa curiosité naturelle, elle se rendit en direction du bruit en flottant au dessus des champs fleuris. Pour elle qui n'avait pas la contrainte du sol rocailleux, la route était beaucoup plus simple que pour ces hommes lourdement harnachés. Elle se dirigea vers la tête du cortège, devant les regards inquisiteurs et désapprobateurs des pèlerins.

    Bien le bonjour messieurs, puis je vous aider en quoi que ce soit ?

    demanda t'elle d'un ton ingénu. Elle ignorait totalement l'importance de la mission de ces personnes et à vrai dire, cela lui était égal. Elle n'était armée que de son bouquet de fleurs rares qui était fort beau soit dit en passant. Elle avait l'intention de disposer ses fleurs en couronne à la taverne pour faire une décoration. Mais pour le moment elle était plus préoccupée par les activités de ces hommes que par ses fleurs. il faut dire que ce n'était pas la première fois qu'elle venait, mais c'était la première fois qu'elle voyait autant de monde passé.
    Volkmar
    Volkmar


    Messages : 139
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    Age : 31

    Convent de Windtal Empty Re: Convent de Windtal

    Message par Volkmar Sam 1 Oct - 16:48

    Pourtant, si loin qu'on fut de la Capitale, Etemenorkia, si désertes que fussent les landes desséchées qui cernent Windtal, la piste n'était jamais vide, qui y menait, depuis le reste de l'Outre Brume.
    Toujours, des processions de pèlerins, allaient, revenaient, sans y entrer car le convent était était consacré, pour venir quémander des oracles, ou des conseils.
    Des messagers faisaient la navette entre le convent et le reste du monde, car si les conventaires avaient leurs moyens de communiquer, il fallait qu'ils puissent manifester leur sagesse dans tous les recoins de ce monde.
    Les pèlerins qu'aborda justement l'elfe, au pied d'un mamelon rond de terre, d'un tertre fleuri trop grand pour n'être qu'une colline, et qu'on n'appelait plus, vulgairement, que "La Tombe", chez les hommes de l'Ouest, quand bien même les sages lui gardaient d'autres origines et d'autres histoires, n'étaient justement que des pèlerins.
    Des hommes de peu, en marche pour un peu de savoir.
    Malgré la fréquence des elfes, sur ces terres là, et des autres peuples, la surprise qui les tint fut grande, car on n'avait plus l'habitude de les voir errer à l'ouest où ils s'étiolaient depuis des générations d'humains, sauf aux abords des grandes villes, et parfois quelques communautés éparses.
    Et en sus, pour eux, "La Tombe" était un lieu interdit, un mal y régnait qu'il ne fallait laisser qu'aux fous et aux sages qui ne sont que deux faces d'une même pièce, sur laquelle l'homme de peu doit rogner pour en conserver seulement ce qu'il lui faut.

    Oh, oui, la surprise était grande, et ils en restèrent bouches bées, tétanisés, croyant un instant même, revoir une de ces "reines d'antan" qu'on vente tant et qui sont sensés être plus belles qu'aujourd'hui. C'était une elfe.
    L'un finit par reprendre sa tête.


    "Une elfe !"


    "Vous êtes une elfe ?"


    "Mais d'où venez vous ?"


    "Mon grand père m'avait dit qu'ils étaient plus beaux que ça"
    , ronchonna un vieux, tandis qu'un gamin d'à peine quelques années s'acharnait à vouloir toucher l'apparition qui n'avait rien de moins tangible qu'eux.
    C'était un mouvement de foule, une vague en arrière, une vague en avant, pour venir s'écraser sur le front de mer.
    Une elfe !
    C'était pas le bout du monde pourtant.

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