Les grandes plaines et les collines alternaient, généralement couvertes d'herbes sèches, de temps à autre supportant de petites forêts. Régulièrement, le groupe croisait de grandes rivières, seuls points d'eau viables dans ces terres désertées des races intelligentes de ce monde. Ces rivières étaient de loin les endroits les plus agréables, avec leurs berges d'herbe verte et grasse, et les arbres, surtout des saules pleureurs et des peupliers, qui distillaient une ombre bienveillante sur ceux qui faisaient halte à leur pied.
Car il faisait chaud, sur la frontière Sud du Comté de Trahers-Noctame, seigneurie administrative du Grand-Duché de l'Est, lui-même seigneurie appartenant à la Couronne Impériale d'Eternia et terre qui avait autrefois appartenu en propre au peuple des praetorii. Le soleil dardait ici fortement ses rayons. Relativement au Grand-Duché, la rivière où le petit groupe venait de s'arrêter n'était pas si loin des déserts de sable et de roc du Sud-Est de l'Empire; évidemment, il restait pour l'attendre, en réalité, de nombreuses lieux à parcourir...mais les effets, ici, se ressentaient.
Officiellement, Siana, Kalio et Valéria profitaient d'une période de repos dans leurs fonctions officielles pour inspecter les frontières du Grand-Duché. Officieusement, elles étaient en vacances complètes, et passaient leur temps à marcher, chevaucher, boire, manger, parler de tout et de rien, profitant simplement d'être ensemble. Toutes trois, seules, peinardes, profitaient en toute tranquillité de ce voyage.
Siana était la seule praetorienne du groupe, et guidait ses amies. Le plus souvent, elle marchait à côté de sa monture, préférant utiliser ses propres jambes et pieds plutôt que de chevaucher l'animal. Elles n'étaient nullement pressées, et c'était pour Siana un plaisir que la marche et la course. Rarement, elle chevauchait sa bête. Elle préférait au besoin, comme pour traverser une puissante rivière, comme elles devaient le faire de temps à autre, prendre son autre forme, qu'elle utilisait également pour trotter ou courir, régulièrement.
Siana était une femme paraissant n'avoir qu'entre vingt et vingt-cinq ans. La peau pâle, les épais cheveux d'un blond presque blanc lui tombant jusqu'aux reins, le visage fin, les lèvres fines et roses, les grands yeux d'un vert profond, elle était très belle, même si l'on ne tenait pas compte du reste de son corps, fait de courbes généreuses et de puissants muscles. Et évidemment, comme tous les praetorii, elle mesurait une très haute taille: deux mètres dix, pour elle.
Vêtue d'une chemise de femme à manches courtes et d'un pantalon d'homme, noirs, ainsi que de hautes bottes de cuir de la même couleur, elle n'avait emporté comme affaires, outre des outres en peau et une couverture de toile, pas grand chose de plus que sa longue épée -on ne sait jamais- et un petit arc noir à double courbure pour la chasse.
Cela faisait longtemps qu'elle n'avait eu d'autre soucis que de simplement profiter de l'environnement, et de prendre du bon temps. Militaire et administratrice de haut rang, elle n'avait jamais vraiment pu prendre son temps, et ces vacances en compagnie de ses deux meilleures amies étaient une chose qu'on pouvait certainement qualifier d'inédite, lorsque l'on connaissait le passé de la jeune femme. Aussi, elle n'avait de cesse de sourire, largement ou doucement, souvent distraitement: ne plus être sans cesse sur ses gardes, ne plus avoir des dizaines de problèmes en tête à chaque seconde, voilà qui était reposant.
Présentement, alors que déjà, doucement, le soleil déclinait, elle avait fait s'arrêter le groupe au bord d'une petite rivière de moins de dix mètres de large et de trois mètres de profondeur. L'herbe épaisse ferait un bon matelas pour la nuit, et l'on pourrait remplir les gourdes avant de repartir, au matin. La blonde avait même mis en place deux lignes, espérant avoir au matin de quoi satisfaire les goûts de Valéria. Siana avait fait boire sa monture avant de la laisser vagabonder -fidèle cheval, aussi démesuré que le peuple qui élevait les siens, et aussi noir que les vêtements que portaient généralement les praetorii-, avant de remplir ses outres. Agenouillée sur la berge, juste au bord de l'eau claire, elle rebouchait la dernière...
Car il faisait chaud, sur la frontière Sud du Comté de Trahers-Noctame, seigneurie administrative du Grand-Duché de l'Est, lui-même seigneurie appartenant à la Couronne Impériale d'Eternia et terre qui avait autrefois appartenu en propre au peuple des praetorii. Le soleil dardait ici fortement ses rayons. Relativement au Grand-Duché, la rivière où le petit groupe venait de s'arrêter n'était pas si loin des déserts de sable et de roc du Sud-Est de l'Empire; évidemment, il restait pour l'attendre, en réalité, de nombreuses lieux à parcourir...mais les effets, ici, se ressentaient.
Officiellement, Siana, Kalio et Valéria profitaient d'une période de repos dans leurs fonctions officielles pour inspecter les frontières du Grand-Duché. Officieusement, elles étaient en vacances complètes, et passaient leur temps à marcher, chevaucher, boire, manger, parler de tout et de rien, profitant simplement d'être ensemble. Toutes trois, seules, peinardes, profitaient en toute tranquillité de ce voyage.
Siana était la seule praetorienne du groupe, et guidait ses amies. Le plus souvent, elle marchait à côté de sa monture, préférant utiliser ses propres jambes et pieds plutôt que de chevaucher l'animal. Elles n'étaient nullement pressées, et c'était pour Siana un plaisir que la marche et la course. Rarement, elle chevauchait sa bête. Elle préférait au besoin, comme pour traverser une puissante rivière, comme elles devaient le faire de temps à autre, prendre son autre forme, qu'elle utilisait également pour trotter ou courir, régulièrement.
Siana était une femme paraissant n'avoir qu'entre vingt et vingt-cinq ans. La peau pâle, les épais cheveux d'un blond presque blanc lui tombant jusqu'aux reins, le visage fin, les lèvres fines et roses, les grands yeux d'un vert profond, elle était très belle, même si l'on ne tenait pas compte du reste de son corps, fait de courbes généreuses et de puissants muscles. Et évidemment, comme tous les praetorii, elle mesurait une très haute taille: deux mètres dix, pour elle.
Vêtue d'une chemise de femme à manches courtes et d'un pantalon d'homme, noirs, ainsi que de hautes bottes de cuir de la même couleur, elle n'avait emporté comme affaires, outre des outres en peau et une couverture de toile, pas grand chose de plus que sa longue épée -on ne sait jamais- et un petit arc noir à double courbure pour la chasse.
Cela faisait longtemps qu'elle n'avait eu d'autre soucis que de simplement profiter de l'environnement, et de prendre du bon temps. Militaire et administratrice de haut rang, elle n'avait jamais vraiment pu prendre son temps, et ces vacances en compagnie de ses deux meilleures amies étaient une chose qu'on pouvait certainement qualifier d'inédite, lorsque l'on connaissait le passé de la jeune femme. Aussi, elle n'avait de cesse de sourire, largement ou doucement, souvent distraitement: ne plus être sans cesse sur ses gardes, ne plus avoir des dizaines de problèmes en tête à chaque seconde, voilà qui était reposant.
Présentement, alors que déjà, doucement, le soleil déclinait, elle avait fait s'arrêter le groupe au bord d'une petite rivière de moins de dix mètres de large et de trois mètres de profondeur. L'herbe épaisse ferait un bon matelas pour la nuit, et l'on pourrait remplir les gourdes avant de repartir, au matin. La blonde avait même mis en place deux lignes, espérant avoir au matin de quoi satisfaire les goûts de Valéria. Siana avait fait boire sa monture avant de la laisser vagabonder -fidèle cheval, aussi démesuré que le peuple qui élevait les siens, et aussi noir que les vêtements que portaient généralement les praetorii-, avant de remplir ses outres. Agenouillée sur la berge, juste au bord de l'eau claire, elle rebouchait la dernière...