Le Soleil chutait vers l'horizon, teintant l'azur de feu et de sang, en un pâle reflet d'Etemenorkia. La surface de l'eau était le théâtre d'une bataille entre leurs images, une fresque explosive sur fond bleu roi.
Une flotte de navires brisait le paisible fleuve Iraë, fuyant un décor de flammes et de cris, où les armées du monde s'affrontaient pour restaurer l'ordre ou … en instaurer un nouveau.
Au cœur de cette petite armada aux couleurs des Dynastiers, une frégate fluviale, agile et rapide, arborait les armoiries du Prince. Celui là même qui se tenait sur le pont avant du navire, appuyé sur le rambarde de proue, avec à ses côtés, comme bien souvent, le Baron Van Darak et le Duc Jaretch. La capuche blanche de Siril était baissée, laissant flotter sa chevelure au gré du vent.
*Etemenorkia … Nous nous reverrons … *
Il se fit face à ses deux compagnons.
« Eh bien ! Tout ne c'est pas passé comme je l'avais prévu initialement. Disons que nos plans ont pris une route inattendue. »
L'homme aux cheveux grisonnants s'avança d'un pas.
« Au moins, tu auras sût t'en sortir de la meilleure des manières. Tu as une véritable armée qui t'accompagne. Et notre voyage va nous conduire en des terres plus sûres, pour pouvoir nous y reposer et décider de notre avenir. Dans notre ordre, il s'agit d'un résultat des plus probants.
Je dois t'avouer que voir ce que tu arrives à tirer de mes leçons force l'humilité, tu es certainement le plus jeune maître du Laün Sir et surtout, l'un des plus prometteurs. »
Il posa une main sur l'épaule de Siril.
« Je suis fier de pouvoir te libérer de mon tutorat en ce jour. Désormais, je ne suis plus ton maître, et tu deviens donc le représentant de notre discipline au sein de l'ordre. »
Brisant son ancien maître du regard, Siril ne prit pas le temps de feindre une quelconque joie.
*Enfin ! J'ai réussi ! Tu étais mon dernier obstacle à cette liberté que je désire. Aujourd'hui, j'immole le maître pour révéler le compagnon, notre route commune commence enfin. *
« Merci. Mais nous n'aurons nullement à réfléchir à notre avenir. »
Il leur adressa un grand sourire, puis tira un parchemin de sous son manteau.
« J'ai dans la main, ce qui va nous guider pour ces prochains temps. Nous allons partir à la recherche d'une antique puissance. »
Le Baron se contenta de sourire, alors que Jaretch s'exclama.
« Ainsi, tu es pire que ce que je pensais. »
« Disons que j'ai pris le temps de faire fouiller certains lieux de la Capitale. »
Jaretch dévoila sa satisfaction à son tour. Puis secoua la tête.
« Quoi qu'il en soit et avant toute chose, il nous faut couvrir notre fuite, la capitale est encore très proche et nous risquons d'être poursuivis, sans compter le fait que des armées vadrouillent à travers tout le continent, l'empire est en ruine. »
« Quel meilleur climat que celui-ci pour nous offrir une belle place dans tout ce chaos. »
Le Prince haussa les épaules, ponctuant sa phrase, avec l'air d'un enfant qui a déjà planifié son prochain jeu.
« Enfin tu as raison. Il nous faut pour l'instant rejoindre le Lac, là-bas nous auront plus de liberté. »
Il passa entre les deux hommes pour se diriger vers le capitaine du navire, qui s'inclina respectueusement en le voyant devant lui.
« Transmettez à toute la flotte. Nous devons profiter du vent à son maximum pour essayer d'atteindre l'Irae à l'aube. »
L'homme ne cacha pas sa surprise.
« Un beau défi que vous nous offrez là Prince. Nous nous mettons à l'œuvre tout de suite. »
* * * * * * * * * *
Petit à petit, les navires qui faisaient jusque là profil bas, déplièrent en vitesse toutes leurs voiles pour pousser leur allure, s'éloignant de plus en plus du cœur ravagé d'un empire en flamme.
Une flotte de navires brisait le paisible fleuve Iraë, fuyant un décor de flammes et de cris, où les armées du monde s'affrontaient pour restaurer l'ordre ou … en instaurer un nouveau.
Au cœur de cette petite armada aux couleurs des Dynastiers, une frégate fluviale, agile et rapide, arborait les armoiries du Prince. Celui là même qui se tenait sur le pont avant du navire, appuyé sur le rambarde de proue, avec à ses côtés, comme bien souvent, le Baron Van Darak et le Duc Jaretch. La capuche blanche de Siril était baissée, laissant flotter sa chevelure au gré du vent.
*Etemenorkia … Nous nous reverrons … *
Il se fit face à ses deux compagnons.
« Eh bien ! Tout ne c'est pas passé comme je l'avais prévu initialement. Disons que nos plans ont pris une route inattendue. »
L'homme aux cheveux grisonnants s'avança d'un pas.
« Au moins, tu auras sût t'en sortir de la meilleure des manières. Tu as une véritable armée qui t'accompagne. Et notre voyage va nous conduire en des terres plus sûres, pour pouvoir nous y reposer et décider de notre avenir. Dans notre ordre, il s'agit d'un résultat des plus probants.
Je dois t'avouer que voir ce que tu arrives à tirer de mes leçons force l'humilité, tu es certainement le plus jeune maître du Laün Sir et surtout, l'un des plus prometteurs. »
Il posa une main sur l'épaule de Siril.
« Je suis fier de pouvoir te libérer de mon tutorat en ce jour. Désormais, je ne suis plus ton maître, et tu deviens donc le représentant de notre discipline au sein de l'ordre. »
Brisant son ancien maître du regard, Siril ne prit pas le temps de feindre une quelconque joie.
*Enfin ! J'ai réussi ! Tu étais mon dernier obstacle à cette liberté que je désire. Aujourd'hui, j'immole le maître pour révéler le compagnon, notre route commune commence enfin. *
« Merci. Mais nous n'aurons nullement à réfléchir à notre avenir. »
Il leur adressa un grand sourire, puis tira un parchemin de sous son manteau.
« J'ai dans la main, ce qui va nous guider pour ces prochains temps. Nous allons partir à la recherche d'une antique puissance. »
Le Baron se contenta de sourire, alors que Jaretch s'exclama.
« Ainsi, tu es pire que ce que je pensais. »
« Disons que j'ai pris le temps de faire fouiller certains lieux de la Capitale. »
Jaretch dévoila sa satisfaction à son tour. Puis secoua la tête.
« Quoi qu'il en soit et avant toute chose, il nous faut couvrir notre fuite, la capitale est encore très proche et nous risquons d'être poursuivis, sans compter le fait que des armées vadrouillent à travers tout le continent, l'empire est en ruine. »
« Quel meilleur climat que celui-ci pour nous offrir une belle place dans tout ce chaos. »
Le Prince haussa les épaules, ponctuant sa phrase, avec l'air d'un enfant qui a déjà planifié son prochain jeu.
« Enfin tu as raison. Il nous faut pour l'instant rejoindre le Lac, là-bas nous auront plus de liberté. »
Il passa entre les deux hommes pour se diriger vers le capitaine du navire, qui s'inclina respectueusement en le voyant devant lui.
« Transmettez à toute la flotte. Nous devons profiter du vent à son maximum pour essayer d'atteindre l'Irae à l'aube. »
L'homme ne cacha pas sa surprise.
« Un beau défi que vous nous offrez là Prince. Nous nous mettons à l'œuvre tout de suite. »
* * * * * * * * * *
Petit à petit, les navires qui faisaient jusque là profil bas, déplièrent en vitesse toutes leurs voiles pour pousser leur allure, s'éloignant de plus en plus du cœur ravagé d'un empire en flamme.