Le monde est fascinant.
Où qu'on soit sur ces terres déchirées par la guerre, ce monde est proprement fasciné.
Même au cœur des terres brûlées du désert, au cœur des glaces du nord, la vie survit, se débat, parvient à lutter, pour prendre sa place.
Fascinant non ?
Et pourtant, tout le monde voudrait tendre à l'hégémonie, l'harmonie dans l'unité et l'uniformisation.
Ou alors c'est un jeu de dupes et une lutte de pouvoir sans trêve ni tambours.
De long en long, la passe se rétrécissait, comme une gorge qui ne serait en fait qu'un coupe gorge.
On pourrait même trouver surprenant qu'au fond de cette passe abrupte et étroite, coule un fleuve où naviguent même les forts tirants d'eau.
C'est tout une flotte qui remontait le fleuve, cette fois ci.
Enfin.. Tout est relatif.
En tête, une dizaine de navires effilés, profilés, rapides.. Equipages réduits, des archers. Les flammes sont toujours dévastatrices sur un navire, et le feu et la flèches se marient souvent facilement.
Des éclaireurs en quelque sorte.
Car derrière, c'est du lourd.
On parle de navires de guerre.
On parle de navires lourds, qui ne se manient pas à la rame.
Un château à l'avant, un à l'arrière, deux, trois mâts. Des navires de haute mer.
Pour faire remonter le fleuve à ses engins, une vingtaine, qui se suivent à la file, il faut toute la science des conventaires de Nenke. Mais le vent souffle pour eux.
Parmi ceux là, un roi. Sa coque est bardée de métal, l'étrave est profilée et la ligne du navire, à la suite, allie l'élégance à la légèreté.
Le navire amiral de la flotte Acheronnaise, dernier né des chantiers de la principauté, n'est maintenu à flot, en fait, que par les sortilèges dont il est bardé.
Mais il faut croire que ça marche.
Des cogues de toutes natures suivent le mouvement, intercalées dans des navires de commerce lourds, remplis de troupes.
Bientôt, cette flotte débouchera sur le lac Iraë, et avant, rien ne peut vraiment les arrêter, car toute la passe est aux mains du Prince, et les siens tiennent les fortins qui la gardent.
Sur le navire amiral, le Prince, lui même, Volkmar en personne. Si l'ouest n'était pas en état de mener une guerre, lui, il n'avait aucun intérêt à se tenir éloigné des évènements du monde.
Alors avec dix milles hommes, la moitié de l'armée régulière d'Acheron, dont une petite partie seulement tenait sur ces navires, il avait répondu à l'appel...
Mais en faveur de qui ? Au fond, un plan bien conçu n'est pour ainsi dire jamais fondé sur la confiance en autrui...
Quant au reste des troupes, il suivrait, car si le trajet le plus rapide était par le fleuve, la voie terrestre était aussi entre ses mains.
Où qu'on soit sur ces terres déchirées par la guerre, ce monde est proprement fasciné.
Même au cœur des terres brûlées du désert, au cœur des glaces du nord, la vie survit, se débat, parvient à lutter, pour prendre sa place.
Fascinant non ?
Et pourtant, tout le monde voudrait tendre à l'hégémonie, l'harmonie dans l'unité et l'uniformisation.
Ou alors c'est un jeu de dupes et une lutte de pouvoir sans trêve ni tambours.
De long en long, la passe se rétrécissait, comme une gorge qui ne serait en fait qu'un coupe gorge.
On pourrait même trouver surprenant qu'au fond de cette passe abrupte et étroite, coule un fleuve où naviguent même les forts tirants d'eau.
C'est tout une flotte qui remontait le fleuve, cette fois ci.
Enfin.. Tout est relatif.
En tête, une dizaine de navires effilés, profilés, rapides.. Equipages réduits, des archers. Les flammes sont toujours dévastatrices sur un navire, et le feu et la flèches se marient souvent facilement.
Des éclaireurs en quelque sorte.
Car derrière, c'est du lourd.
On parle de navires de guerre.
On parle de navires lourds, qui ne se manient pas à la rame.
Un château à l'avant, un à l'arrière, deux, trois mâts. Des navires de haute mer.
Pour faire remonter le fleuve à ses engins, une vingtaine, qui se suivent à la file, il faut toute la science des conventaires de Nenke. Mais le vent souffle pour eux.
Parmi ceux là, un roi. Sa coque est bardée de métal, l'étrave est profilée et la ligne du navire, à la suite, allie l'élégance à la légèreté.
Le navire amiral de la flotte Acheronnaise, dernier né des chantiers de la principauté, n'est maintenu à flot, en fait, que par les sortilèges dont il est bardé.
Mais il faut croire que ça marche.
Des cogues de toutes natures suivent le mouvement, intercalées dans des navires de commerce lourds, remplis de troupes.
Bientôt, cette flotte débouchera sur le lac Iraë, et avant, rien ne peut vraiment les arrêter, car toute la passe est aux mains du Prince, et les siens tiennent les fortins qui la gardent.
Sur le navire amiral, le Prince, lui même, Volkmar en personne. Si l'ouest n'était pas en état de mener une guerre, lui, il n'avait aucun intérêt à se tenir éloigné des évènements du monde.
Alors avec dix milles hommes, la moitié de l'armée régulière d'Acheron, dont une petite partie seulement tenait sur ces navires, il avait répondu à l'appel...
Mais en faveur de qui ? Au fond, un plan bien conçu n'est pour ainsi dire jamais fondé sur la confiance en autrui...
Quant au reste des troupes, il suivrait, car si le trajet le plus rapide était par le fleuve, la voie terrestre était aussi entre ses mains.