Empire d'Eternia

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Empire d'Eternia

Forum Rôle-Play, thème médiéval-fantastique.

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    [GdD] "Le lendemain qui m'attend ? Le couteau, le couteau dans le dos."

    Volkmar
    Volkmar


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    Message par Volkmar Mar 5 Juil - 0:48

    Le monde est fascinant.
    Où qu'on soit sur ces terres déchirées par la guerre, ce monde est proprement fasciné.
    Même au cœur des terres brûlées du désert, au cœur des glaces du nord, la vie survit, se débat, parvient à lutter, pour prendre sa place.
    Fascinant non ?
    Et pourtant, tout le monde voudrait tendre à l'hégémonie, l'harmonie dans l'unité et l'uniformisation.
    Ou alors c'est un jeu de dupes et une lutte de pouvoir sans trêve ni tambours.


    De long en long, la passe se rétrécissait, comme une gorge qui ne serait en fait qu'un coupe gorge.
    On pourrait même trouver surprenant qu'au fond de cette passe abrupte et étroite, coule un fleuve où naviguent même les forts tirants d'eau.
    C'est tout une flotte qui remontait le fleuve, cette fois ci.
    Enfin.. Tout est relatif.
    En tête, une dizaine de navires effilés, profilés, rapides.. Equipages réduits, des archers. Les flammes sont toujours dévastatrices sur un navire, et le feu et la flèches se marient souvent facilement.
    Des éclaireurs en quelque sorte.
    Car derrière, c'est du lourd.
    On parle de navires de guerre.
    On parle de navires lourds, qui ne se manient pas à la rame.
    Un château à l'avant, un à l'arrière, deux, trois mâts. Des navires de haute mer.
    Pour faire remonter le fleuve à ses engins, une vingtaine, qui se suivent à la file, il faut toute la science des conventaires de Nenke. Mais le vent souffle pour eux.
    Parmi ceux là, un roi. Sa coque est bardée de métal, l'étrave est profilée et la ligne du navire, à la suite, allie l'élégance à la légèreté.
    Le navire amiral de la flotte Acheronnaise, dernier né des chantiers de la principauté, n'est maintenu à flot, en fait, que par les sortilèges dont il est bardé.
    Mais il faut croire que ça marche.
    Des cogues de toutes natures suivent le mouvement, intercalées dans des navires de commerce lourds, remplis de troupes.
    Bientôt, cette flotte débouchera sur le lac Iraë, et avant, rien ne peut vraiment les arrêter, car toute la passe est aux mains du Prince, et les siens tiennent les fortins qui la gardent.

    Sur le navire amiral, le Prince, lui même, Volkmar en personne. Si l'ouest n'était pas en état de mener une guerre, lui, il n'avait aucun intérêt à se tenir éloigné des évènements du monde.
    Alors avec dix milles hommes, la moitié de l'armée régulière d'Acheron, dont une petite partie seulement tenait sur ces navires, il avait répondu à l'appel...
    Mais en faveur de qui ? Au fond, un plan bien conçu n'est pour ainsi dire jamais fondé sur la confiance en autrui...
    Quant au reste des troupes, il suivrait, car si le trajet le plus rapide était par le fleuve, la voie terrestre était aussi entre ses mains.
    Oradroth
    Oradroth


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    [GdD] "Le lendemain qui m'attend ? Le couteau, le couteau dans le dos." Empty Re: [GdD] "Le lendemain qui m'attend ? Le couteau, le couteau dans le dos."

    Message par Oradroth Mar 5 Juil - 5:00

    Le calme avant la tempête. C'est ainsi qu'on pouvait pour le moment résumer la situation, sur terre, comme sur eau. Pas une vague sur le lac. Tout était calme, le temps semblait s'être arrêté. La Mort n'était pas encore sur le territoire du Dorthonion. Les Armées attendaient la venue de l'ennemi. Gor Cogrod voyait défiler des dizaines de milliers de déplacés - la population quittait tout, car Oradroth avait ordonné l'évacuation.

    Soudain, une vague sur le lac Iraë. Un navire venait d'être mis à l'eau. Magnifique par la justesse de ses finitions, robuste par la façon dont il a été conçu et construit, grand par la taille. Trois mâts, une voilure importante, et deux ponts de rames. La proue avait été renforcée, donnant la possibilité d'éperonner n'importe quel navire ennemi. Le château arrière dépassait sur la poupe. 200 rameurs, et autant de soldats pouvaient être contenus. Le navire amiral de la flotte du Dorthonion était prêt.

    Oradroth n'avait pu faire le déplacement jusqu'à Val'Kilion, où les chantiers navals se trouvaient. Mais la nouvelle lui parvint rapidement. L'Escadre Noire et l'Escadre Bleue étaient enfin complètes. Quelques heures plus tard, le Flamboyant arriva au port de Gor Cogrod. L'amiral Ashaë descendit du bateau, et se rendit au Palais Royal, pour une entrevue avec son Roi.

    - Ah! Te voilà! Alors, comment est-il?

    - Parfait, mon Seigneur! J'ai été très surprise par sa légèreté. Quand les rameurs donnent un coup dans l'eau, on a l'impression que le bateau file sans la moindre difficulté. Et cette vitesse! Combiner voiles et rames est grandiose. Nous avons rallié la capitale en moins de huit heures!

    - Excellent!


    Alors ils commencèrent à parler de tout et de rien, du temps, du vent, de l'évacuation, de la Flotte, etc. Tous les sujets furent abordés rapidement. Mais alors, un soldat entra, sans même frapper. Les deux interlocuteurs le dévisagèrent longuement, lui laissant le temps de reprendre son souffle.

    - Moui?

    - Pardonnez-moi. Un corbeau vient d'arriver. Il avait ce message pour vous, mon Seigneur.


    Incroyable! Le Duc de l'Ouest était en route pour le Dorthonion. Lui qui détestait l'agitation, il n'inspirait qu'à une vie paisible en Acheron. Il aurait pu envoyer quelques soldats pour faire joli, afin de répondre à l'appel de l'Impératrice, mais de là à envoyer toute une flotte, ça ne lui ressemblait pas. Surtout qu'il était déjà Archiduc. Que pouvait-il espérer de plus de la part d'Ellianne. Les terres du Dorthonion? Mais quel crétin voudrait recevoir un royaume meurtri, que la guerre avait ravagé, et où tout allait être à reconstruire? Il avait déjà tout ce dont il avait besoin. A présent, il avait réussi à faire remonter le Grand Fleuve à une puissante flotte. Par les couilles d'Astaroth, il fallait agir, et vite!

    - Ma chère Ashaë, ta visite aura tourné court. Volkmar arrive par le Grand Fleuve. Envoie un message en retour à Olteron, afin qu'ils envoient dans la passe un petit navire. Peut être sera-t-il possible de négocier avec le Prince? Quant à toi, prend le commandement de la Flotte, et organise un barrage à l'entrée du lac. Si les intentions de Volkmar sont en notre défaveur, tu dois à tout prix nous faire gagner le plus de temps possible! Défonce moi sa flotte! Mais ne prend aucune décision concernant Ergar. La flotte impériale n'a pas encore été signalée... Pour en revenir à Volkmar, s'il arrive à faire débarquer ses troupes à Olteron, l'évacuation sera compromise, tu entends?

    L'amiral Ashaë répondit d'un hochement de tête, salua le Roi, et sortit, suivie du soldat. Il fallait compter une bonne journée pour arriver à Olteron par voie maritime. Oradroth à présent n'était plus sûr de rien. Olteron devait être protégée par tous les moyens. Il se battrait lui-même là-bas si les choses tournaient mal.

    - Bon sang, Volkmar, qu'est ce que tu mijotes?... pensait le Roi. M'attaquer par voie fluviale. Mais c'est stupide! Un éboulement, et hop! terminée la flotte. Non... tu es plus intelligent que ça... Mais d'un autre côté, trop de choses dépendent de cette ville pour que je ne prenne pas la menace au sérieux. En tout cas, je ne te laisserai pas Olteron.

    Alors Oradroth commença à imaginer les scénarios possibles. Et à chaque fois, la même conclusion lui venait: Olteron était la clé de la réussite!

    Volkmar
    Volkmar


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    [GdD] "Le lendemain qui m'attend ? Le couteau, le couteau dans le dos." Empty Re: [GdD] "Le lendemain qui m'attend ? Le couteau, le couteau dans le dos."

    Message par Volkmar Mer 6 Juil - 21:34

    Lorsque la flotte jaillit de la passe, ce fut dans un craquement, lourd, de bois, de voiles, dans un conflit de prise au vent.
    On pu enfin voir, de l'autre côté des Brumes, ce qu'était la flotte de l'ouest.
    Pas la flotte Impériale, non, seulement celle d'Acheron.
    Un bout de la flotte d'Acheron. Une fraction, une portion même.
    On l'a déjà décrite.
    Mais il faut imaginer l'effet, voir sortir ses lourds vaisseaux, rétrécis par le corridor, et d'un seul coup, enfler, pour redevenir les maîtres des mers, mais sur un lac, seulement, si grand soit-il.
    Certains semblaient de taille à briser la coque d'autres princes des mers, pour les envoyer par le fond.
    Mais parlons armement.
    Si l'éperonage, ou l'abordage, sont des tactiques courues et codifiées, la flotte Acheronnaise dispose aussi de son artillerie.
    Là où l'infanterie a depuis longtemps remisé les balistes au rebut, trop lentes, trop peu de dégâts contre les murs, ne valant pas le coup contre des troupes, la flotte et les villes l'ont recyclés depuis au moins autant de lustre.
    Certes, sur un mur, la stabilité joue pour elles, et c'est là qu'elles semblent devoir faire le plus de dégât, comme une arbalète géante.
    Mais sur mer, un trait de baliste ne coule pas un bateau, il ne perce pas une coque.

    Acheron utilise des "faucons". C'est le nom qui leur est donné du moins.
    Rien de plus qu'une arbalète dix fois trop grande et couchée, quelque part. Mais les traits ont des pointes de terre cuite, qui explosent en touchant l'adversaire.
    Un bain de pois, rend tout de suite beaucoup plus redoutable une volée de flèches enflammées.
    Pire, le feu grégeois. Arme suprême, brûlant même sur l'eau, insatiable, ne s'arrêtant qu'en ayant consumé jusqu'à la dernière parcelle de chair, de bois, de toile.
    Néanmoins, remarquons que même un essaim d'insectes furieux peut lourdement handicaper un équipage, sans détruire le navire ennemi.

    On a aussi le "faucon bicéphale".
    Loin d'êtres revisitées par la pointe, ces armes là sont liées.
    Deux traits, enchaînés l'un à l'autre.
    Souvent, un tir heureux entraînera le dématage.
    Effet garanti !

    Je vous laisse imaginer la réaction d'un messager dans une braque passant au milieu de cette forêt de mâts pour rejoindre le navire Amiral.
    L'émissaire d'Oradroth fut conduit à bord, présenté au Prince.
    Il n'en ressortait que deux ou trois heures plus tard pour regagner son propre souverain, quand la flotte d'invasion mettait le cap sur Olteron.
    Dans la passe, un autre prenait déjà la direction de l'ouest.
    Oradroth
    Oradroth


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    [GdD] "Le lendemain qui m'attend ? Le couteau, le couteau dans le dos." Empty Re: [GdD] "Le lendemain qui m'attend ? Le couteau, le couteau dans le dos."

    Message par Oradroth Mer 6 Juil - 22:26

    - Espèce de petit salopard! - jura Ashaë.

    La flotte de l'Ouest venait de pénétrer dans le Lac. Et l'Escadre Bleue n'avait pu encore prendre position pour faire barrage. Trop tard! Un vent défavorable avait contraint à faire le trajet depuis la Capitale uniquement à la rame. L'amiral ordonna aux navires de se placer en arc de cercle autour d'Olteron. Le barrage ne pouvait être fait, il fallait à tout prix protéger la ville, comme le lui avait demandé le roi.

    Après un moment, une petite embarcation arriva à hauteur du navire amiral dorthonien. Un messager s'y trouvait, en retour avec la réponse de Volkmar. On le fit monter à bord.

    - Tu crois vraiment que le roi acceptera ça?! - s'emporta l'amiral, quand elle eut prit connaissance des intentions du Prince.

    On envoya alors au plus vite un volatile vers la Capitale, pour relayer l'information à Oradroth.

    - Mon Seigneur! C'est de la folie! Vous n'allez pas céder à cet homme?!

    Ainsi commença la discussion lorsque le roi convoqua quelques conseillers pour discuter. Le roi avait été pris à contre-pied. Il n'avait pas du tout prévu une telle chose. Les cartes avaient été redistribuées. En effet, l'Escadre Bleue pouvait affronter à elle seule la flotte de Volkmar, mais l'issue du combat était incertaine. Contrairement aux navires du Prince, tous les bateaux dorthoniens possédaient des rames, pouvant manœuvrer avec ou sans vent. Peu de bâtiments ennemis étaient pourvus en rames. Avec un vent contraire, Volkmar serait battu. Mais pour le moment, comme lui apprit l'amiral, le vent était pour lui. Attendre, alors, en espérant que ça tourne?

    Mais même. Même si victoire il devait y avoir, l'évacuation de tous les ressortissants ne pourraient être menée à bien. Oradroth avait besoin des deux Escadres au complet pour pouvoir emmener tout le monde. Il s'imagina alors la pagaille qu'engendrerait la nouvelle d'une sélection parmi les habitants, pour savoir qui allait pouvoir partir, ou pas... Ce serait le chaos total.

    Le roi ordonna le silence dans la salle. Personne n'osa continuer d'argumenter. Oradroth avait besoin de calme pour réfléchir. Sur sa seule décision reposait l'avenir de dizaines de milliers de personnes. Il repensa aux débuts de son règne... L'Empire était encore faible, il n'y avait pas encore de pouvoir central en tant que tel. Tout allait bien pour le Dorthonion. Tout semblait si simple. Habitué à cette situation, lorsque la nouvelle de l'élection d'une Impératrice était arrivée aux oreilles d'Oradroth, il refusa toute allégeance. Certes, son orgueil en avait décidé ainsi. Mais au fond de lui-même, le roi voulait décider par lui-même du futur de son Royaume, commercer avec qui il voulait, faire la guerre contre qui il voulait. Le nouvel Empire interdisait tout cela. Il avait prit un énorme risque en refusant la main tendue d'Ellianne. Alors l'évacuation n'avait cessé d'être sa préoccupation principale. Tout avait eu l'air si simple au départ. Les troupes de l'Empire seraient au complet en deux voire trois semaines, l'Ouest ne se mêlerait pas de ça... Mais non! Tout s'était soudain embrunit. Volkmar était aux portes d'Olteron, nulle nouvelle pour le moment de l'armada de l'Empire, et Tek'Lor venait d'être prise, ce qui présageait la venue d'autres renforts dans les jours à venir.

    - Envoyez une réponse à Volkmar. Ecrivez simplement que j'accepte et qu'un autre message suivra.

    Alors le roi se leva, et annonça qu'il partait sur-le-champ à Olteron, pour superviser les opérations là-bas. La situation lui échappait, mieux valait se rendre là où tout allait se jouer.

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