Grand Duché de l'Est

Etat militaire:

Comme précisé auparavant, le Grand-Duché de l'Est est avant tout une puissance frontalière militarisée. De fait, la structure militaire du Duché doit en être explicitée.

Hiérarchie:

La hiérarchie des grades se compose comme suit, du plus au moins gradé:
Maréchal, commande généralement une région militaire nommée "Marche" (nombre de troupes variable), ou bien à un groupe de plusieurs armées nommé Légion.
Général, commande une Brigade (5.000 hommes), une Division (20.000 hommes), ou une Armée (100.000 hommes).
Commandant, commande un Régiment de mille hommes.
Capitaine, commande une Compagnie de cent hommes.
Lieutenant, commande une Section de vingt-cinq hommes.
Sergent, commande une Patrouille de cinq hommes.
Homme d'arme, l'unité de base.
Aucun insigne ne semble démarquer les différents grades. En réalité, de tels signes existent, mais sont très rarement arborés par les praetorii: ceux-ci préfèrent simplement connaître leurs supérieurs et subalternes immédiats. Si les praetorii semblent très semblables les uns aux autres pour l'œil non avertit, eux-mêmes se contentent de quelques signes révélateurs, comme la façon de chevaucher, un affaissement des épaules...etc, pour se reconnaître quand ils se déplacent avec les visages cachés sous leurs capuchons de manteaux.
On notera que les quatre Comtes praetorii sont tous des Maréchaux, et que les huit Vicomtes ont rang de Généraux. Le Grand-Duc demeure l'autorité militaire supérieure de tout le Grand-Duché.

Les praetorii ne disposent pas d'une Marine de guerre autonome : en effet, les cours d'eau sont rarement navigables, et la plupart de ceux navigables mènent à des lacs ou de petites mers intérieures en plein territoire praetori même.

Les navires de guerre et leurs équipages forment donc une force restreinte et rattachées territorialement aux Comtes dont ils dépendent (ce qui forme donc plus ou moins quatre flottes : une dans la Mer du Nord-Est, rattaché au Comté de Samios, et trois dans la Mer du Levant, rattachées respectivement au Comté de Samios, au Duché de Praetorius et au Comté de Trahers-Noctame).

Les grades sont donc les mêmes que dans les armées terrestres. Du reste, l'ensemble de la flotte de guerre praetorie est peu importante, composée essentiellement de navires rapides chargées de patrouiller et d'effectuer une première défense des côtes.

Armement et apparence:

Les troupes praetorii sont avant tous des forces de mouvement. Cette nécessité est imposée par l'étendue du Grand-Duché et sa faible densité de population: les troupes doivent être mobiles pour se porter rapidement d'un bout à l'autre du territoire.
Cette nécessité est également rendue possible par les puissantes forteresses et villes fortifiées du territoire, dont les plus fortes se trouvent dans la Marche Montagneuse, véritable cœur défensif du pays: ces cités et bastions, quasi-imprenables, constitueraient une gène pour tout ennemi transitant à travers le territoire. Depuis les forteresses, les praetorii sont en effet capables de lancer des raids de cavalerie, pouvant vite s'avérer dévastateurs; a contrario, un assaillant mettant le siège contre une citadelle devrait mener un siège de longue durée, l'exposant aux contre-attaques de renforts venus d'autres régions du Grand-Duché. Les forteresses balisent notamment les rares voies de communication traversant la Marche Montagneuse, garantissant le retard d'une troupe ennemie tentant de passer par le cœur du pays praetorien.

L'armement praetorien est assez varié, et adapté aux formations offensives comme défensives. Il est a noter qu'il est presque exclusivement fabriqué dans un étrange métal sombre, presque aussi résistant que du mithril, et dont les secrets de travail sont jalousement gardés par les praetorii. On peut toutefois supposer raisonnablement que c'est un minerai trouvé exclusivement dans la Marche Montagneuse qui permet la fabrication de ce métal.
L'armement praetorien est également adapté à la taille des troupes, qui rappelons-le dépassent, en moyenne, les deux mètres de haut. L'amplitude de mouvement et la puissance de ces armes, associées aux mêmes caractéristiques chez leurs utilisateurs, permettent aux praetorii d'appliquer une tactique de combat où la philosophie peut se résumer (assez grossièrement il est vrai) à attaquer et s'écarter, pour éviter les coups tout en en donnant: une tactique probablement transmise par les loups, qui se comportent de même en croisant un adversaire: une attaque rapide puis un bond de côté pour éviter une contre-attaque, puis la répétition de cette manœuvre jusqu'à l'épuisement de l'adversaire.

Parmi les armes praetorii, la première et la plus emblématique, c'est l'épée longue à double tranchant. Aussi hautes que leurs utilisateurs (de la pointe à la fin de la garde), lourdes, elles sont toutefois peu maniables en espace confiné et en combat rapproché et de contact, où les adversaires ne cessent de croiser le fer et de parer puis contre-attaquer.
Dans la même catégorie, on retrouve plusieurs types de lames, de longueurs inférieures: l'épée à double tranchant (sans le "longue"), de taille plus modeste; l'épée à un tranchant, parfois qualifiée de "sabre"; l'épée effilée, courte, qui n'a pas de lame mais dont la pointe permet de glisser entre les plaques des armures des adversaires.
La hallebarde de cinq mètres demeurent l'arme emblématique des formations praetorii à pied. Viennent ensuite les haches longues, puis les francisques à lancer.
Les arcs longs de pied et courts de cavalerie praetorii sont également faits du métal sombre, de même que les flèches: seuls les cordes des arcs et les plumes des flèches échappent à cette règle. La puissance de ces arcs d'acier équivaut presque à celle d'une arbalète, mais en tant qu'arcs ils conservent une cadence et une maniabilité bien supérieurs; par ailleurs leur portée est tout à fait incomparable à celle d'arcs classiques, permettant d'atteindre jusqu'à deux cents pieds de portée en tir tendu, contre seulement cent au mieux (environ trois cents mètres) pour des archers non praetorii. En tir courbe, ces arcs permettent généralement d'incendier rapidement une ville assiégée.
Conscient de leurs défauts vis-à-vis du combat au corps-à-corps, les praetorii portent aussi habituellement des dagues longues de cinquante centimètres (en réalité pour les éterniens, ce seraient de véritables épées courtes) ou de tailles inférieures.

La puissance physique des praetorii leur assure également la possibilité de porter du matériel défensif.
Tout soldat praetorien est ainsi équipé d'une cotte de maille et d'une armure de plates qui sont toutes deux complètes. Ils portent généralement par-dessous leurs tuniques noires, et par-dessus leurs lourds et amples manteaux noirs, qui protègent non seulement des regards mais aussi des effets du climat et du temps.
A cela, s'ajoutent les boucliers lourds de deux mètres sur un, utilisés par les formations d'infanterie, et les boucliers de cavalerie d'un mètre sur cinquante centimètres.
Ajoutons qu'il arrive que certains praetorii portent des "épées de croche": ces épées courtes sont en fait des tridents, la lame centrale légèrement plus longue que les lames extérieures. Ces épées permettent de bloquer une lame adverse puis de la casser d'un simple mouvement de poignet. Toutefois, cette arme demeure assez peu usitée par la majorité des troupes, sauf sur ordre express ou par les hommes de faction aux portes des forteresses et des villes.

Les armes de siège sont rarement usitées par les praetorii, qui préfèrent compter sur leur rapidité de mouvement pour attaquer des adversaires en rase-campagne, et veulent montrer leur philosophie défensive, et non agressive.
Toutefois, ils sont adeptes, dans les cas où ils devraient mener un siège, de l'utilisation des trébuchets, immenses et puissantes armes de siège.
Plus encore, cependant, ils préfèrent les couillards, qui sont en quelque sorte des versions miniatures des trébuchets, avec des rapports de puissance, de mobilité et de cadence de tir bien supérieurs.
Ces armes servent généralement à creuser de larges brèches dans les murailles adverses ou à enflammer, dans certains cas extrêmes, l'intérieur de l'enceinte. Les praetorii, même lors d'un siège, préfèrent lancer une charge de cavalerie par une brèche dans le mur, plutôt que de se lancer dans un assaut direct contre les murailles.

Pour finir, ajoutons que les troupes praetorii se composent en deux groupes principaux.
Les "cavaliers" sont les troupes à tout faire. Chacun dispose d'au moins un cheval lorsqu'il est en déplacement; ces hommes servent de gardes dans les villes et forteresses, de troupes lors des affrontements rangés ou des expéditions militaires, d'escorte pour les ambassades officielles. Ils sont, malgré leur qualification, tout aussi aptes à combattre à cheval qu'à pied. Ils sont également capables de construire les armes de siège praetorii, de les mettre en action, ou bien de construire des ponts ou des embarcations pour franchir des obstacles tels que les fossés, rivières, fleuves...
Les "chevaucheurs de loups" sont un véritable emblème praetorien. Ces hommes forment une élite praetorienne, rarement mise en action hors du territoire. Ce sont avant tout de discrets patrouilleurs, armés et équipés plus légèrement que les cavaliers: ils ne portent que des épées et des arcs, et se contentent souvent d'armures et de cottes de maille partielles, voire même n'utilisent que des plastrons et des jambières en cuir. Montés sur des loups géants, ils patrouillent donc sur tout le territoire, mais peuvent également harceler les colonnes adverses. Discrets, silencieux, mortels, les chevaucheurs de loups peuvent en outre compter sur leurs montures pour combattre avec crocs et griffes leurs ennemis. Les chevaucheurs de loups se décomposent en trois groupes principaux, principalement remarqués par leurs habits et la couleur de leurs montures: les chevaucheurs de loups bruns sont vêtus de vert et de brun, généralement, et sont chargés des patrouilles au frontières et dans le territoire; les chevaucheurs de loups gris, vêtus comme les cavaliers normaux mais ne portant pas en-dessous de leurs manteaux les armures métalliques -ils leur préfère des plastrons de cuir, sans plus-, effectuent des patrouilles en groupes pouvant monter jusqu'à dix, et forment la principale force combattante des chevaucheurs de loups -pour la guerre ils revêtent alors, eux aussi, leurs armures de métal-; les chevaucheurs de loups noirs, enfin, qui ne portent que l'armure du sombre métal praetorien et portent les plus lourdes armes, telles l'hallebarde et l'épée longue, forment une garde d'élite, qui n'accompagne que les plus hauts officiels -le Gouverneur et l'Impératrice quand cette dernière vient sur le territoire- et demeure, le reste du temps, dans la Citadelle de Ploèmiaris et quelques autres forteresses clés de la Marche Montagneuse.