Empire d'Eternia

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Lupus
Ellianne
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    [GdD] Les feux de la guerre...

    Ellianne
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    [GdD] Les feux de la guerre... Empty [GdD] Les feux de la guerre...

    Message par Ellianne Mer 15 Juin - 21:52

    Comme un incendie d'herbe folle dans la plaine asséchée, les feux de la guerre se répandaient rapidement à travers Eternia. Après le départ de l'Envoyé du Dorthonion et les premiers ordres donnés dans la Salle du Trône, Ellianne d'Eternia et Medar, son Premier Conseiller, avec les quelques hauts-responsables de l'Armée et de la Garde Impériale qui s'étaient joints à eux, avaient travaillé jusque tard dans la nuit. Bien des messagers avaient suivit les premiers, envoyés par les seigneurs et les officiers présent lors de l'audience accordé à Dorgnath et ceux qu'ils avaient prévenus. Ils avaient été nombreux, dans cette première vague, mais les suivants le furent plus encore. La jeune femme qui présidait aux destins du continent éternien usa de ses sceaux d'Impératrice et Suzeraine des Seigneurs et Dames d'Eternia, de Duchesse, de Grande-Duchesse, d'Archiduchesse, de Commandante en Chef des Armées et Gardes Impériales, ainsi que de quelques autres qui n'avaient plus été utilisés depuis la Controverse d'Etemenorkia, et qui pour certains ne l'avaient alors pas été par l'Empereur en titre mais par ses partisans, dont elle, alors Dame de l'Alwinion au sein de la Guilde du Phénix.

    Les galops des chevaux les plus rapides retentirent sur les pavés de la Capital et se répandirent dans tout le continent, les battements des ailes des oiseaux messagers divers emplirent l'air, bientôt rejoint par ceux que produisaient les Griffons, les Vouivres, les Dragons et tous les autres messagers volants les plus rapides, endurants et puissants qui se trouvaient alors en Etemenorkia. Ils partirent pour les quatre coins d'Eternia, porteurs d'ordres et de consignes pour quantités de gens. Il y avait là bien sûr les appels à la mobilisations, les ordres de marches et autres consignes guerrières, mais pas seulement. Ellianne ordonnait aussi la fermeture des frontières et la cessation immédiate de tout commerce avec le Dorthonion. Les marchands pouvaient s'estimer le droit de rompre unilatéralement leurs contrats sans se sentir en tord, et tous ceux qui s'aventureraient à faire la moindre affaire, à vendre la plus partie arme au royaume rebelle se verraient associés à sa ruine inéluctable. Les mercenaires qui pourraient offrir leurs service à Oradroth serraient entraînés dans le même sac que ses soldats, et on n'accepterait aucune reddition d'eux. En revanche, des commandes et des contrats furent envoyés à certains, contrebalançant ce manque à gagner.

    Les plus zélés messagers atteignirent leurs destinations en quelques heures, volant sur les ailes du vent, même si elles étaient pour certaines fort éloignées. Un petit dragon messager, croisé et dressé pour sa vitesse, porteur de Magie pour le garder et le faire voler plus vite encore, se posa au cœur de la Citadelle la mieux gardée des Praetorii de l'Est avant même que la nuit n'ait totalement prit ses droits, car il avait été l'un des premiers envoyés. Son cri perçant interrompit l'Ambassadrice Impériale Kalio en pleine discussion avec sa consœur Valéria, qui parlait pour l'Archiduché d'Anok à la Cour Ducale, même si la Duchesse et Grande-Duchesse sensé régner en ces lieux et qui n'y était presque jamais se trouvait être sa propre suzeraine et Archiduchesse. Alarmées par les couleurs chatoyantes, tournant autour de l'argenté, de leur petit visiteur, les deux amies allèrent détacher son message, porteur de nombreux sceaux, et le lurent avec des yeux surpris. Mais elles aussi étaient nées et avaient été formées pour une terre pleine de guerre. Elles échangèrent seulement un regard avant de sortir de la chambre, et si elles allèrent bien retrouver la Comtesse Siana Elemanquia, comme elles l'avaient planifier, ce ne fut pas pour la soirée prévue mais bien pour aller trouver le parent de la noble, le Gouverneur Vosgiens de l'Est, qui venait de recevoir son ordre de mobilisation et de marche, au nom de sa suzeraine.

    À peu près au même moment, un messager analogue arrivant en Acheron, au bord de la Mer d'Elensar, qui était le fief du Prince Volkmar, Archiduc de l'Empire et noble le plus puissant de l'Ouest. Il portait des ordres impériaux, une requête personnelle et le rappel des intérêts de la Principauté dans la chute du Dorthonion, qui pouvait se révéler un rival potentiel dans les régions occidentales de l'Empire. Le dragon devant prévenir Ombre, quelque dans la grande Forêt de Shanod, arriva plus vite encore, car la destination était plus proche. Le second Archiduché d'Eternia était lui aussi invité à la guerre, et l'Impératrice envoyait également une requête personnelle à sa Dauphine et belle-sœur bien-aimée. Un quatrième porteur d'ordres arriva plus tard dans la grande Mer elle-même, trouvant avec l'instinct et le savoir de sa race, renforcés par les sortilèges tissés en lui depuis qu'il n'était qu'un œuf, le vaisseau entre tous qu'il cherchait. Et ainsi l'Amiral des Flottes de l'Ouest commença-t-il à rassembler ses puissants navires de guerre, la flotte terrible armée par Asahi elle-même pour contrer les pirates dans les eaux de si bleues de cette étendue d'eau si meurtrière et pour faire respecter la Loi de l'Empire parmi les royaumes insulaires. Aucune guerre ne l'avait jamais touchée directement, et Ellianne avait elle aussi fait renforcer sa puissance.

    « ...une puissante flotte capable de défendre Ergar contre toute attaque venant de la mer d'Elensar... »

    Tels avaient été les mots de l'Envoyé du Dorthonion, mais il pourrait bientôt constater la vanité de ces paroles, car aucune flotte d'aucun royaume n'aurait pu résister à ce qui s'en venait. La force de frappe qui avait été prévue depuis longtemps contre Kaëturban mais que des réticences ou des accords secrets avaient toujours empêcher de frapper la Cité Corsaire pour de bon était enfin mise en mouvement... Contre un royaume rebelle et non contre l'unique ville qui l'avait fait naître pour contrer sa puissance. Une flotte qui ne serait pas seule, car en leurs temps d'autres messagers, moins zélés peut-être mais néanmoins rapides, à l'aune où l'on mesurait ces choses-là, virent alerter les seigneuries des îles, les appelant elles aussi au combat. Mais aucun envoyé ailé ne s'en vint à Spyréa l'Écarlate, car la magie avait déjà alerté les Seigneurs Phénix qui y résidaient encore que le besoin de leur Sœur par l'Oiseau était grand de leur soutient. De fiers vaisseaux prirent la guerre, et une flotte aérienne puissante les suivit rapidement. D'autres murmures coururent par la Magie, et une partie des Légions du Phénix, invaincues même lors de la Controverse d'Etemenorkia se mit à nouveau en marche sous le soleil d'Eternia.

    Bien d'autres seigneuries encore furent prévenues, et les convois cessèrent toute marche vers le Dorthonion, revenant vers leur point d'origine ou partant dans l’autre directions en fonction des nouvelles commandes passées par l'Impératrice ou ses représentants, tandis que ceux qui en venaient étaient rapidement récupérés par qui de droit, avant que l'autorité royale n'eut l'idée de les rappeler également. Aucun des grands marchands impériaux ne prit le parti fou de croire que le petit royaume puisse vaincre le grand Empire, et les forgerons Nains récupérèrent leurs œuvres qui n'avaient pas encore atteint les frontières d'Oradroth, les revendant généralement aussitôt à la puissance éternienne, qui en ferait bon usage dans la guerre qui s'en venait. Les régiments de l'Armée Impériale qu'on avait choisis mobilisèrent rapidement, et les autres reçurent la consigne de se tenir prêts à toute éventualité. La Garde se rassembla aussi en Etemenorkia, certains pour accompagner Ellianne à la guerre, d'autres, plus nombreux encore, pour protéger la Capital contre toute agression malvenue ou toute manœuvre militaire inconsidérée d'éventuels alliés du Dorthonion ou de troubles-fêtes en mal de défis contre l'autorité.

    Dans le Sud, les armées et convois se rassemblèrent autour de la bannière de l'Archiduché d'Anok, prévenu comme ses pairs par les messagers les plus rapides, et qui avait répondu avec force de celle qui était non seulement son Impératrice mais aussi son Archiduchesse. Les Comtés, Vicomtés et Baronnies militaires rassemblèrent leurs hommes, la force prévue pour répondre aux besoins impériaux fut rapidement mise sur pied. Calarenne, qui était non seulement Comte de Stergen, Gardien d’Anok et Commandant en Chef des Armées Ducales mais encore membre de l'Ordre des Capitaines ainsi que Maréchal de l’Armée Impériale et de la Garde Impériale, commandait ce rassemblement, porteur de l'Anneau donné à lui sous le précédent Empire et qui disait son autorité sur les Armées Impériales et les forces assemblées, un pouvoir confirmé par la faveur de la présente Impératrice et son rang dans les forces armées de l'Empire. Les Plaines du Sud avaient toujours été le grenier d'Orkandia et maintenant d'Eternia, on y levait facilement des armées car la population était nombreuse et l'approvisionnement facile, sans compter que bien des royaumes et seigneuries s'y étaient établis de tous temps, maintenant vassaux de la puissance éternienne. Tout en laissant des forces importantes pour assurer la tranquilité régionale et plus encore pour garder les frontières, une puissante colonne monta vers le nord et la guerre, devant normalement être rejointe, selon les accords et procédures mis en place, par une partie des forces envoyés par les Praetorii depuis le Comté de Trahers-Noctame, fief du Prince Consort Julius, époux d'Ellianne, qui mènerait ces troupes-là au combat en se joignant à Calarenne.

    De toute part, les forces de guerres et de ruines convergeaient vers le Dorthonion, comme si Ellianne avait voulu faire un exemple du royaume rebelle en montrant à tous la puissance pouvant être mobilisée par le nouvel Empire même sans faire appel à toute la force des Armées Impériales... et le sort réservé à ceux qui refusaient d'entendre raison devant cette éclatante puissante. Les feux de la guerre brûlaient haut et clair sur le terrain toujours hautement inflammable d'Eternia, et l'aube rouge promise par l'Impératrice semblait bien proche...
    Lupus
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    Message par Lupus Jeu 16 Juin - 0:38

    Julius César, le Prince Consort d'Alwinion, par ailleurs Comte praetorien, n'était pas dans les régions du Sud ou même de l'Est, lorsque furent donnés les ordres: il quittait rarement sa femme, à Etemenorkia. Il ne prendrait le commandement des troupes des praetorii, en tant que Maréchal, qu'une fois que celle-ci seraient arrivées près de leur cible.

    De Trahers-Noctame, le comté le plus au Sud-Ouest du Grand-Duché de l'Est, était arrivée la 33ème Brigade, soit cinq milles praetorii, tous armés, tous chevauchant leurs rapides, puissants et géants coursiers noirs, et tous enveloppés dans leurs amples manteaux cachant leurs armures.
    Leur chef, un vieil officier grisonnant, s'était rapidement mit aux ordres de Calarenne.
    Mais le gros des forces praetorii qui devaient rejoindre l'armée impériale, c'étaient la 6ème et la 7ème Divisions, ainsi que les 4ème, 28ème et 29ème Brigades: soit cinquante-cinq milles soldats de plus. Un Corps d'Armée de soixante milles combattants surentraînés: les troupes qui n'étaient pas encore arrivées appartenaient aux excellentes forces du Vicomte et Général praetorien Evanescius Spiris, lequel affrontait régulièrement des peuples non-affiliés à l'Empire, loin vers le Sud-Est d'Eternia.

    Spiris, praetorien aussi grand que les siens (c'est-à-dire dans les deux mètres de hauteur), les cheveux noirs, l'oeil vert, la figure traversée sur toute sa moitié droite par une longue cicatrice, chevauchait lui-même à la tête de ces troupes, sur ordre du Gouverneur Vosgiens Elemanquia, représentant de Sa Majesté Impériale dans le Grand-Duché de l'Est. Il était le seul de toute son armée à aller nue-tête: rien d'autre, au regard d'un non-praetorien, ne l'aurait distingué de ses hommes. Pourtant, même s'il s'était encapuchonné, toute son armée aurait su le reconnaître au premier coup d’œil...

    Spiris devait confier ses troupes à son supérieur, Julius Caesar -la véritable orthographe de son nom, bien praetorienne. Homme posé et calme, Spriris était un commandant efficace et réfléchit. Il devait tempérer le jeune homme, bien que son supérieur, par son calme et sa réflexion. Le Gouverneur Vosgiens savait associer les bons couples d'officiers.
    Spiris n'aimait pas cette idée de partir en guerre pour le compte de l'Empire. Ohh, contrairement au Gouverneur autrefois, il n'avait jamais eu de ressentiment vis-à-vis des forces centrales d'Eternia, ou même auparavant d'Orkandia. Mais il détestait l'idée d'abandonner sa vicomté, alors que c'était, juste après les deux vicomtés de la Marche Frontalière, la plus exposée des régions praetorii.

    Les troupes praetorii progressaient, au petit trot infatigable de leurs immenses montures, dans le territoire impérial, ayant passé la frontière du Grand-Duché, remontant légèrement vers le Nord-Ouest, vers Etemenorkia et, plus loin, leur cible finale. Elles avançaient en une seule longue colonne, les chevaux progressant sur les plaines de la région à vingt de front: chaque colonne de cette formation comptait plus de trois milles hommes à la suite les uns des autres. Les praetorii formaient un véritable rectangle mouvant, long de plus de quinze kilomètres.
    Spiris, qui était en tête de colonne, tira soudain sur les rênes, arrêtant sa monture: l'imposante force stoppa à sa suite, peu à peu.

    Une ombre se détachait sur la plaine herbeuse que traversait l'armée: une ombre galopante...Spiris eut un sourire sans joie et descendit de sa monture, s'avançant légèrement à la rencontre de l'éclaireur.
    L'énorme loup gris stoppa devant le Général, et le soldat qui montait la bête se pencha vers son supérieur.

    - Une forte armée arborant les bannières de l'Empire et de l'Anok, principalement, droit devant, à environ cinq lieues.
    - Pile-poil au rendez-vous.

    Spiris hocha la tête, satisfait, et fit un geste. Le chevaucheur de loup et sa monture repartir de là où ils étaient venus, tandis que Spiris remontait sur son cheval et relançait la marche de ses forces. En plus des milliers de cavaliers praetorii, le Gouverneur lui avait confié deux compagnies de chevaucheurs de loups, soit deux cents loups et leurs deux cents chevaucheurs: des troupes d'élite, s'il en est, parmi les praetorii. Les chevaucheurs et leurs montures étaient capables de prouesses, et s'ils ne portaient que des armures de cuir sous leurs manteaux au lieu des armures du sombre métal praetorien, c'était pour mieux bondir sur leurs ennemis.

    Moins d'une demi-heure plus tard, la colonne praetorienne, arborant la bannière de sa suzeraine -cinq étoiles et une couronne simple, toutes d'or, sur fond blanc- et la bannière praetorienne -avec ses trois loups d'argent sur une bande diagonale rouge, le tout sur fond jaune-, s'était jointe à la force de Calarenne, retrouvant la Brigade de Trahers-Noctame.
    Spiris rejoignit la tête de la colonne impériale, et demanda à un soldat où était leur chef, qu'il n'avait d’ailleurs jamais vu. On lui indiqua un homme aux cheveux blancs; Spiris s'empressa de rejoindre l'anokien, et inclina la tête pour le saluer, élevant sa voix légèrement grave, et d'un calme absolu.

    - Monseigneur Calarenne ? Général Spiris, commandant de cette troupe praetorienne...j'ai reçu l'ordre de me joindre à vous, avant de céder le commandement au Maréchal César, et de le seconder. Je suis à vos ordres.

    Clair, précis, respectueux. Spiris utilisait les grades praetoriens, car vu les conditions, ce n'étaient plus les titres de noblesse -qui, chez les praetorien, ne correspondaient qu'à des fonctions de gouverneurs régionaux- qui prévalaient, mais les grades militaires...
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    Message par ombretueur Dim 19 Juin - 20:41

    Y'avait déjà deux armées. Kamil se demandait sérieusement pourquoi il était là. La
    réponse était simple: Ombre le lui avait demandé, ça lui suffisait.
    Si il n'avait pas eu le truc qu'Ombre nommait sa bannière, il n'aurait jamais atteint les
    chefs des deux armées. Ses hommes suivaient. Il leur fit signe de s'arrêter et s'avança
    seul vers l'homme dont la description correspondait à celle que lui avait fait Ombre
    du probable, même sur, chef de l'armée de l'Impératrice, Calarenne.


    - Monseigneur Calarenne, je suis là sous l'ordre de Dame Ombretueur pour vous aider
    dans cette guerre. Je suis venu avec 50 nécromanciens. Leur art de relever les morts et
    de les contrôler sera très utile dans la bataille. Nous sommes tous à vos ordres.


    Il baissa la capuche qui lui couvrait le visage, montrant un visage à première vue
    inconnu. Mais en regardant de plus près, on voyait des traits impossible à ne pas
    reconnaitre. Le visage d'Ombretueur au masculin. Normal après tout...


    - Je suis le fils d'Ombretueur.

    Impossible de le renier. Le message confirmant cette filiation écrit par Ombre qu'il
    tendit n'était pas réfutable.
    D'où pouvait bien venir e fils, de l'époque où Ombre était
    encore dans les caverne. Et oui, elle à ses petits secrets.


    - Non reconnu par l'Empire, malheureusement, à moins que la parole d'Ombretueur
    suffise...


    Kamil se moquait qu'ils refusent de le reconnaitre. La seule chose qui lui importait
    était de pouvoir suivre les ordres de sa mère en se battant.
    T'Sani
    T'Sani


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    Message par T'Sani Mer 22 Juin - 21:44

    La centaine d'hommes arrivait tranquillement. T'Sani était toujours en tête dans son armure d'argent, portant son masque d'acier. Déjà trois armée distincte était en coalition. Elle le contingent de T'Sani arrivée comme promis. Il fit ralentir sa monture. Tous les soldats s'arrêtèrent et descendirent de leurs monture. T'sani lui avança pour rejoindre les officiers. Juste au moment ou un Drow parlais.


    "- Je suis le fils d'Ombretueur."

    Le drow ressemblait trop a elle pour que se soit une coïncidence. T'Sani espérait que sa mère ne lui avait pas parlait de lui

    "- Non reconnu par l'Empire, malheureusement, à moins que la parole d'Ombretueur
    suffise...
    "


    Le cendrais s'avançait tranquillement attendant que les deux hommes finissent leurs discutions. Il regarda ses hommes qui restaient droits et grands aux côtés de leurs chevaux attendant leurs ordres. Puis le cendrais remis son attention sur l'officier.

    "Monsieur, selon l'ordre de l'impératrice je me présente a vous. Je suis T'Sani Man-Llu représentant de l'Antartica avec mes cents hommes. Je viens proposer mes services en différents métiers ainsi qu'en temps que combattants."

    T'sani porta son regards sur le drow, et essaya de voir si à sa présentation le fils de son ancienne adversaire avait réagit. De toute façon il servait la même cause pour l'instant

    Ellianne
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    Message par Ellianne Jeu 23 Juin - 17:22

    De toutes les armées seigneuriales diverses et variées qui s'étaient jointes aux forces du Sud, la plus puissante était sans nulle doute celle autour de laquelle les autres s'étaient assemblées, autant pour cette puissance que de par le rang de celui qui la conduisait. L'Archiduché d'Anok était l'une des plus puissants fiefs des Terres du Sud, et de tout Eternia, d'ailleurs. Seul, le bastion de celle qui était également Impératrice aurait pu lutter à armes égales avec le Royaume du Dorthonion. L'armée qui remontait vers le Nord, rejointe d'abord par les forces impériales désignées pour cela puis par de nombreuses autres armées de seigneurs en tous genres, était aussi diverse que la société anokienne elle-même. De tous temps et en toutes les terres qu'elle avait gouverné, Ellianne, suivant la volonté ancienne de Medar et l’amplifiant, avait mené une politique de cosmopolisation de ses sociétés, intégrants toutes les races et toutes les cultures qui le voulaient. Ainsi avait été la première Cité de l'Anok, ainsi avait été l'Alwinion. Toutes deux étaient déjà de véritables bouillons de culture avant son arrivée, et elle n'avait pas arrangé les choses, que du contraire. À présent, le nouvel Anok, combinant nombre d'aspect de ses deux anciens fiefs, était l'une des terres où le brassage des races et des idées était le plus fort, pas seulement dans les visiteurs mais dans la population même.

    Un peu plus de la moitié des forces envoyées pour châtier le Dorthonion, soit vingt-cinq milles combattants et combattantes en tous genre, se composait d'unités féeriques classiques, celles que l'ancien royaume d'Alwinion envoyait jadis à la guerre. Les farouches Fées elles-mêmes, Nymphes, Dryades et toutes les autres composantes de cette race d'amazones guerrières, partaient avec joie à la guerre pour leur Dame, menée par leur Chef de Guerre, Sarissa, Baronne des Forts Sauvages, Commandante en Second des Armées Ducales et Générale de l'Armée Impériale, qui commandait également l'ensemble des forces féeriques classiques. La belle était accompagnée de sa sœur, Alwine, Comtesse d’Alwinion, Damoiselle de la Forêt, qui commandait aux magiciens des Bois de Brume et que les Feux-Follets semblaient suivre, à l'instar des Satyres aux danses sauvages, même dans leur avancée. Plus féroces encore au combat que les Fées étaient les Minotaures, sortis de leurs Labyrinthes Cyclopéens, sis au cœur des Brumes elle-mêmes, maniant leurs puissantes armes de guerres, haches cruelles, épées bâtardes ou à deux mains, hallebardes, masses d'arme et autres outils de guerre, et à leur tête marchait Gragrarorgar, Baron de la Ceinture de Shvargar. Et enfin, menant la cavalerie féerique composée de Centaures, fiers et habiles, et de Licornes des Brumes, pâles et gracieuses, venait Aravin, Vicomte de Sorienne. De toutes les forces terrestres, seuls les Ents, étaient restées dans les Bois d'Alwinion, autant parce qu'ils n'aimaient pas les quitter que pour pouvoir les défendre.

    Cinq milles autres hommes, deux milles cavaliers et trois milles fantassins, composaient les forces envoyées par les Cultes pour soutenir la guerre de leur souveraine. Ils étaient peu nombreux, car la garde des frontières leur revenait en grande partie, et plus encore maintenant que nombres d'autres soldats étaient parti, mais leur valeur compensait largement leur nombre. À pied allaient les Serviteurs d'Oropt, menés par Wulvorg, leur Commandeur de Lumière. Droits et inébranlables dans leur foi envers leur Seigneur, durs et sévères vis-à-vis de leur propre entraînement comme de celui de leurs frères, ils portaient des armures égalant celles des meilleurs forgerons nains du continent, car leur Ordre avait compté et comptait encore nombre de représentant du Peuples des Montagnes, quoique peu de guerriers de cette race, de sorte que ceux qui s'en venaient étaient presque exclusivement humains. Les cavaliers appartenaient aux Messagers de la Nuit, qui vénéraient leur propre Dame, dont il taisait le nom comme la majorité ses attributs, mais qui semblait étrangement lié au Seigneur Solaire. Ils étaient silencieux sur leurs magnifiques montures noires, qui comptaient parmi les meilleures du continent, mais tous dans l'armée anokienne savaient quelle était leur terrible valeur lorsque venait la bataille et qu'ils se frayaient un chemin dans le mêlée avec leurs longues lames qu'ils maniaient si bien. Ysvarinion, Banneret de Fort-Lune, allait parmi eux, chef parmi d'autres chefs mais non seigneur incontesté, car ils ne semblaient pas en avoir.

    Et enfin, les dix-milles derniers combattants des forces anokiennes étaient un assemblage hétéroclites de tous les autres habitants guerriers de l'Anok, avec à leur tête Grorg, Baron de Mélchirion, Commandant en Second des Armées Ducales, Général de l'Armée Impériale et Champion de la Dame et du Maître. Il y avait là les propres forces du Baron, des hommes bien entraînés et équipés, mais aussi des hommes Mélovine, à l'Est, dont le Vicomte était resté en arrière pour commander les forces qui protégeraient l'Archiduché. Chose relativement rare, on trouvait également là quelques milliers de Hobbits, avec leurs machines étranges mais dont l'efficacité n'était plus à prouver, tel le terrible lance-patates, la nitroglycérine de leurs Saboteurs – qui la buvait, quand ils ne s'en servaient pas – et leurs matière de guerriers, c'est à dire majoritairement des frondeurs de différents types. Leur « seigneur » à eux, William Rocherivière, Vicomte de Lavior, ne venait pas au combat, mais se chargeait du ravitaillement, de l'approvisionnement et de la logistique de la colonne. Le seul autre noble majeur absent était Nacromia, Banneret de la Clairière du Soleil et de la Lune, qui malgré sa bravoure n'était pas un spécialiste de la guerre, et qui aiderait Ecand à gérer les affaires civiles et religieuses du territoire pendant la guerre.

    C'était donc autour de cette colonne de quarante-milles « hommes » que s'étaient assemblées les Armées du Sud et les forces Impériales choisies pour aller au combat. Parmi ces renforts s'étaient trouvés les cinq milles hommes promis par le Prince Consort en cas de mobilisation, et quelques heures plus tôt les éclaireurs à cheval, largement disséminés autour de l'armée avaient annoncés qu'une autre force Praetorienne, au moins dix fois plus importante, approchait à son tour. Un peu plus tard, les rapports, plus précis, annoncèrent qu'au total un peu plus de soixante milles Praetorii seraient de cette guerre. Cela faisait donc une centaine de milliers de guerriers en tous genre envoyé seulement par Ellianne, puisqu'elle était également la Grande-Duchesse de Praetorius en titre. Au fond, elle aurait très bien pu écraser seule le Dorthonion, avec ses propres armées et celles de l'Empire, ce qui en disait assez, aux yeux de son vieux professeur, sur son soucis de ne pas seulement mater la révolte, mais encore d'unir l'Empire en une cause facile à comprendre et à défendre, qui cimenteraient ensemble les différentes seigneuries à présent sous l'autorité éternienne. En somme, Oradroth n'avait fait que donner l'occasion nécessaire pour faire oublier la Controverse d'Etemenorkia et le chaos qui avait suivi... Sa destruction n'était bien entendu pas obligatoire, car une preuve de la magnanimité impériale eut également été bienvenue, mais vu l'arrogance que manifestait pour l'heure le Roi félon, il y avait peu de chance pour qu'elle ait l'occasion de se manifester... cette fois-ci, en tous cas.

    Or donc, un homme s'approcha de Calarenne, après que les Praetorii aient rejoint la colonne principale, un homme que sa haute stature et sa mise identifiait comme un habitant de l'Est impérial et qui possédait l'allure, l'aura d'un chef de guerre. À sa cicatrice, le Spectre reconnu le Vicomte Evanescius Spiris, Général dans l'Armée Praetorienne. Il ne l'avait jamais rencontré, mais il connaissait via descriptions les nobles et officiers les plus importants des plus importants fiefs d'Eternia, ce qu'était indubitablement le Grand-Duché oriental.


    « Monseigneur Calarenne ? Général Spiris, commandant de cette troupe praetorienne...j'ai reçu l'ordre de me joindre à vous, avant de céder le commandement au Maréchal César, et de le seconder. Je suis à vos ordres. »

    Une présentation dans les règles, claire, courte, efficace, telle qu'il l'attendait d'un officier Praetorien. Toutefois, avant qu'il ait pu répondre, une autre personne s'approcha, la bannière d'Ombre fendant un chemin devant lui pour sa petite troupe. Une personne qui semblait étrangement familière à l'ancien Intendant. Ladite familiarité s'expliqua rapidement quand il annonça son lignage, tendant un pli prouvant son ascendance. Mais, l'empêchant une nouvelle fois d'ouvrir la bouche, un troisième noble s'approcha, un Chevalier venu du Nord – que faisait-il donc là ? – qui apportait l'aide d'une centaine d'homme. Calarenne leva enfin une main autoritaire pour imposer le silence dont il avait besoin.

    « Général, votre réputation a franchi les frontières. Vos troupes sont appréciez, tout comme vos compétences. Mais je vous en prie, renoncez au « messire ». Nous sommes en temps de guerre, et je suis ici en tant que Maréchal des Armées Impériales. »

    Les Praetorii n'avaient pas l'exclusivité du sens pratique, et si, idéologiquement, bien des points de divergences s'étaient fait sentir entre eux et lui, sur d'autres plans ils étaient forts proches. Mentalement, il se remémora les rapports de ses éclaireurs.

    « Je vous demanderais de rompre en deux colonnes de trente milles cavaliers et d'encadrer le corps principal de l'armée. Je crois aussi savoir que vous avez des chevaucheurs de loups ? Si tel est bien le cas, envoyez-les en éclaireurs, en avant comme en arrière garde, afin de prévenir les dangers mais aussi d'éventuels renforts. Je sais la valeur de ses hommes, et je compte bien les utiliser au mieux. Je ferais donner les ordres adéquats à leur sujet. »

    Cela faisait très longtemps que Calarenne guerroyait en Eternia et au part avant en Orkandia. Il avait prit ses tours de garde à la protection d'Alicandia la fière, et en son temps avait assumé la régence sur l'Anok au sein de la Guilde du Phénix, alors que Medar était parti et Ellianne non encore arrivée. Il était assez ancien pour connaître les Chevaucheurs de Loups Praetorii pour ce qu'ils étaient, et ne pas sous-estimer leur utilité potentielle. Sur un hochement de tête, il se tourna vers le second arrivant, tout en ouvrant déjà sa lettre.

    « Messire... Kamil, donc. »

    Le jeune homme ne s'était point présenté, mais le nom était mentionné dans la lettre qu'il avait parcouru rapidement, avec l'aisance que donnent des décennies et des décennies d'habitudes et de rodages, en tant qu'Intendant, Protecteur ou autre dignité nécessitant une partie de diplomatie et de paperasserie, et donc de saisir rapidement les informations.

    « La parole d'une dame d'aussi noble lignage que Madame votre mère est amplement suffisante pour l'Empire, et moi qui ici le représente. Onc ne saurait-on donc remettre en doute votre identité et votre sang. Et l'aide que vous apportez est tout à fait appréciable. Ne vous éloignez pas trop du haut commandement, je vous prie, j'aurais sans doute besoin de vous dès les premières escarmouches. De plus, je pense que vous aurez de la conversation à disposition, une fois que nous aurons rejoint les forces se trouvant déjà à Etemenorkia... »

    Le Maréchal pensait là à l'Impératrice, ne pouvant savoir qu'elle ne serait pas là. Enfin, certains Praetorii pourraient probablement la remplacer partiellement en matière de question... Finalement, le Spectre tourna son regard vers T'Sani.

    « Chevalier, répondre à la convocation impériale vous honore, car tel est votre plus profond devoir envers l'Empire. Prenez place avec vos hommes dans la colonne, les officiers d'intendance vous trouveront la place la plus appropriée à vos capacités. »

    Et, aillant dit tout ce qu'il avait à dire, il reporta son attention sur l'avance de ses troupes, donnant d'autres ordres additionnels à des officiers, estafettes et seigneurs qui se trouvaient là, finissant de rendre cohérent le nouvel ensemble armé...
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    Message par Lupus Ven 24 Juin - 13:54

    Deux personnes avaient interrompu son court dialogue avec Calarenne: un drow et un cendrais. Le premier s'était déclaré fils d'Ombretueur...Spiris, qui n'avait jamais vu l'Archiduchesse et Dauphine, aurait bien été en peine de le deviner; Calarenne, lui, le confirma. Le second avait un nom qui rappelait vaguement quelque chose au praetorien...mais quoi ?
    Cependant, le général n'eut pas même un tressaillement des lèvres: ça n'était pas ses oignons, le fils de la femme de l'un de ses supérieurs, pas plus que de savoir qui était le Cendrais.

    Il hocha donc la tête vers Calarenne, quand il eut donné tous ses ordres, attendant de savoir ce que devaient faire les autres, afin de ne pas commettre de gaffe en donnant ses ordres; puis il avait salué, à la manière des impériaux, en posant le poing sur la poitrine...après tout, le Grand-Duché de l'Est n'était pas terre de l'Archiduché d'Anok, mais de l'Empire d'Eternia: par conséquent, les troupes praetorii appartenaient désormais, très logiquement, aux armées impériales...bien que s'en distinguant par de nombreux points, notamment une forme de...sectarisme ? De solitude, en tous cas: les officiers impériaux n'étaient pas près de venir remplacer les officiers praetorii, normalement, sauf pour des missions ponctuelles.


    - A vos ordres, mon Maréchal.

    Et il avait rapidement disposé, rejoignant ses hommes: la 6ème Division et les 4ème et 33ème Brigades furent déployées en une longue colonne sur tout le flanc gauche de l'armée, à environ cinq cents pas du corps anokien: ce serait amplement suffisant pour couvrir la colonne centrale, puisque c'était une distance qu'aucune flèche ne pouvait normalement franchir. La 7ème Division et les 28ème et 29ème Brigades firent de même sur le flanc droit. Les deux colonnes praetorii n'étaient pas aussi régulières: les hommes et leurs montures ne marchaient plus en ordre, mais dans une sorte de damier aléatoire et assez aéré, d'environ dix hommes de large sur trois milles de long, le but étant de couvrir toute la longueur du corps principal.
    Quant aux deux cents chevaucheurs de loups, ils se déployèrent aussi comme demandé: la première compagnie se projeta à environ trois lieues -une douzaine de kilomètres- en avant de la tête d'armée, et la deuxième se déploya en arc de cercle distant d'un peu moins d'une lieue et demi -six kilomètres au plus- de l'arrière de l'armée. Les chevaucheurs de loups se déployèrent par paires ou par groupes de quatre, couvrant un maximum de terrain, et zigzaguant sur leur zone plutôt que d'avancer en ligne droite, leurs montures endurantes et rapides pouvant supporter cette forme de parcours pendant très longtemps.

    Spiris, de son côté, revint rapidement, auprès de Calarenne, accompagné d'une dizaine de ses hommes, lesquels se tenaient près à porter des ordres aux troupes déployées. Le Général ne tenait pas spécialement à se tenir au courant des plans de déploiement -qu'on lui dise ce que ses hommes devaient faire serait amplement suffisant-, mais il voulait être à disposition du Maréchal Calarenne. Spiris, la jeune quarantaine au plus, quand on essayait de l'imaginer sans sa cicatrice, se montra très vite taiseux, se contentant pour l'heure d'obéir rapidement ou de répondre par phrases courtes et simples...
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    Message par Ilythia Dim 26 Juin - 18:59

    L’annonce parvint rapidement à la Comtesse d’Ethërya que l’Empire allait en guerre contre le royaume indépendant de Dorthonion, puisque ses Oiseaux étaient très efficaces. La nouvelle lui parvint avant même que l’émissaire impérial ne survole son domaine. Furieuse qu’un homme ose défier Ellianne, elle avait interrompu son repas et appelé ses quatre fidèles chefs de division pour une réunion d’urgence. Une fois qu’elle leur transmit des ordres très précis quant à l’implication de l’Ordre de Minuit dans cette guerre, elle les renvoya et attendit patiemment que l’oiseau lui apportant la missive impériale arrive. Une fois qu’elle lut les mots sur le parchemin, elle sourit avec amusement. Cet imbécile paierait cher son insolence et elle se ferait un plaisir de le tuer elle-même. Alors qu’elle songeait au sang qu’elle verserait prochainement, des membres de l’Ordre se fondaient dans l’ombre de la nuit afin d’exécuter les ordres qu’elle avait donnés précédemment.

    L’elfe appela que plus tard le chef de garde de son domaine. Si elle était à la tête de forces particulièrement redoutables dans l’ombre, elle restait une dame de rang aux yeux de tous et possédait une armée qui protégeait son comté des brigands. Ce n’était qu’une poignée d’hommes armés, mais c’était bien suffisant pour les terres qu’elle possédait. Aussi lui demanda-t-elle de s’occuper des préparatifs de guerre, puis alla s’enfermer dans sa chambre. Des messagers partirent immédiatement parcourir les terres d’Illythia afin d’informer les habitants du besoin de mobiliser le plus de guerriers possibles pour la gloire de l’Empire. Nombreux n’étaient pas des combattants de vocation, mais ils se levèrent et s’armèrent tout de même, heureux de défendre l’honneur de leur Impératrice bien aimée. À eux se joindraient les membres de l’Ordre de Minuit vivant dans le comté, les unités entraînées dans un but strictement offensif regroupées dans un petit bataillon à part. Les autres membres de l’Ordre vivant ailleurs sur le continent, car ils se retrouvaient partout dans l’Empire, se joindraient aux armées impériales du domaine sur lequel ils se trouvaient. Si certains étaient déçus de ne pas se joindre au cœur de l’Ordre et à leur Maîtresse, ils ne dirent pas un mot et obéirent aux ordres sans rancune. Ainsi les choses devaient être, car ils comprenaient que Midnight avait besoin d’agents partout afin de bien accomplir la mission qu’elle s’était donnée.

    L’elfe, dans sa chambre, se débarrassait de sa robe trop délicate pour les jours à venir. Elle revêtit plutôt des pantalons de cuir et une chemise de lin, tous blancs. À sa taille, elle attacha une ceinture où pendait une épée longue terriblement mortelle entre ses mains. Elle garda également des dagues dans ses manches, car on ne savait jamais quand cela pouvait être utile. À ses pieds, elle mit des bottes noires qui moulaient ses jambes jusqu’à ses genoux. À ses mains, ce fut des gants aussi sombres. Elle attacha autour de son cou une cape d’un bleu nuit qui lui permettait de se fondre dans la nuit. Inutile de s’encombrer d’une armure, elle préférait combattre dans la plus grande simplicité. S’emparant de son arc et de ses flèches, elle dévala les escaliers et trouva son cheval scellé devant son manoir. Le montant, elle quitta alors avec rapidité son domaine, laissant les commandes à son chef de garde. Il mènerait ses troupes à l’Impératrice. Elle, elle devait la trouver maintenant.
    Érika Myiamari
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    Message par Érika Myiamari Sam 9 Juil - 2:11

    Érika s’était précipitée dans ses appartements du Palais d’Etemenorkia dès qu’elle avait eu vent de la guerre contre le Dorthonion. Ce royaume osait défier l’impératrice ? Voilà une bien mauvaise idée quand on voyait l’ampleur de l’armée d’Ellianne et la quantité de seigneuries et de royaumes qui se joindraient à elle pour remporter cette guerre. Déjà qu’à la base, l’armée de l’impératrice seule pouvait écraser sans peine le royaume D’Oradroth … Entrant en trombe dans le bureau de ses appartements, elle saisi une plume au vol, ouvrit un encrier puis s’assit sur le bout de son fauteuil, le cerveau roulant à toute vitesse. S’emparant d’un parchemin, elle écrivit en vitesse une missive au Maréchal de l’Ordre du Lion et à celui de l’armée du Sylfar. Dans ces dernières elle expliquait que la guerre venait d’éclater, que le Dorthonion venait de signer son arrêt de mort et qu’il fallait que l’Ordre et l’armée soient prêts à partir en guerre dès son retour en Sylfar. Elle écrivit d’ailleurs plusieurs autres missives plus petites qu’elle annexa aux autres et qui devraient être remises aux Généraux des différentes brigades. Elle écrivit aussi plusieurs lettres qui devraient être envoyées à chaque officier influent qui ne vivait pas en Sylfar afin que l’Ordre soit sur pied dans son Marquisat quand elle y arriverait. Finalement, elle écrivit ses dernières missives pour les généraux de l’Ordre du Lion qui vivaient en Etemenorkia et qui partiraient avec elle pour le Sylfar. Elle cacheta le tout et les scella avec son sceau avant de partir à la recherche de la volière pour y trouver les plus rapides des oiseaux messagers encore disponible. Une fois les coursiers partis en direction de Sylfar et des autres royaumes pour y porter ses lettres, la jeune femme organisa son départ vers son Marquisat afin de prendre le contrôle des troupes et de les amener à la guerre.

    ***

    Oliver Darcus ne s’attendait pas à une missive de guerre quand l’oiseau était venu lui porter une lettre. Cependant, il n’avait pas été nommé Maréchal de l’Ordre du Lion pour rien. Il était réputé pour ses décisions éclairées prises en très peu de temps et pour ses stratégies tordues, mais efficaces. Délaissant son repas à peine entamé, Darcus sorti de la salle à manger et parti remettre lui-même les sous-missives à ses généraux. Ou du moins le fit-il pour ceux qui vivaient en Sylfar. Il savait bien qu’il dérangerait tout le monde, mais il savait aussi que tout cela serait pris bien plus au sérieux s’il était là pour mettre les pendules à l’heure. Une fois tous les généraux accessibles alertés et sur le pied de guerre, les capitaines, lieutenants et autres sous-officiers furent aussitôt mis au courant et chaque brigade (2 au total, de 10 000 hommes) fut fin prête pour la guerre au bout de quelques jours à peine, le temps d’avertir tout le monde du départ imminent et de préparer chaque régiment et chaque bataillon. Les membres de l’Ordre qui ne vivaient pas en Sylfar avaient tous été avertis plus tôt et étaient soit déjà arrivés soit en chemin. L’Ordre du Lion, réputée pour sa rapidité et son efficacité, fut donc prêt avant même qu’Érika, leur grande Maîtresse, ne revienne d’Etemenorkia avec le reste des généraux.

    Pendant ce temps là, le Maréchal de l’armée du Sylfar, Valère Morg, avait aussi reçu ses ordres et avait levé son armée, bien qu’un peu moins rapidement. Non pas qu'il soit moins doué que les autres ou que l'armée ne soit pas rapide et efficace, simplement, réunir 25 000 hommes prêts à partir pour le champ de bataille en peu de temps et dans l'ordre relevait du miracle. C'est donc une semaine après le retour de leur souveraine, soit deux semaines après la réception de la missive, que le Maréchal Morg pu présenter devant la Marquise ses 25 milliers de soldats armés et fin prêts à partir.

    Comme l'Ordre du Lion était déjà prête avant l'armée du Sylfar, Érika avait envoyé dès son retour en Sylfar ses 20 000 hommes sous le commandement de Darcus pour aller rejoindre immédiatement les troupes de l'impératrice. Ainsi, le militaire se présenta devant le Maréchal Calarenne, le célèbre représentant de la tout aussi célèbre impératrice, avec une missive signée de la main de la Marquise de Sylfar expliquant leur présence ici. Faisant le salut militaire de mise devant un supérieur, Darcus lança, après que Calarenne eut terminé de parler avec ses nombreux interlocuteurs :

    «Maréchal Calarenne, je suis Oliver Darcus, représentant de la Grande Maîtresse de l'Ordre du Lion, Dame Érika Myiamari. J'ai ici une lettre signée de sa main à votre intention.»

    Le contenu de la lettre se résumait en ceci : L'Ordre du Lion se mettait à la disposition de l'impératrice pour sa guerre contre le Dorthonion et parler avec Oliver Darcus revenait à parler avec Érika elle-même, puisqu'elle le savait totalement digne de confiance. Elle indiquait aussi que l'armée du Sylfar allait également répondre présent à l'appel D'Ellianne, mais qu'elle arriverait un peu plus tard avec la Marquise à sa tête. En attendant son arrivée, le Maréchal Darcus était ses yeux et ses oreilles. Le tout était signée de la belle écriture ronde et stylisée de la jeune elfe.

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