Empire d'Eternia

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    [GdD] La guerre s'étend sur mer...

    Ellianne
    Ellianne


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    Message par Ellianne Dim 10 Juil - 1:55

    L’Armada Impériale avait enfin fini de s'assembler dans les eaux si bleues de la Mer d'Elensar, pour partir à la guerre qu'avait décrétée l'Impératrice Ellianne. Elle comptait des centaines de vaisseaux, au moins trois fois plus que ceux dont pouvaient disposer leurs adversaires, même selon les estimations les plus pessimistes. Si la bataille avait eut lieu en pleine mer, la flotte du Dorthonion n'aurait pas eut la moindre chance contre la puissance impériale, elle aurait été tout simplement écrasée. Mais malheureusement, le Roi félon se trouvait loin à l'intérieur des terres, et nombre de ses vaisseaux croisaient sur le Grand Lac. Pour couronner le tout, il avait fait fortifier l'île qui commandait à l’embouchure nord du Grand Fleuve, l'embouchure sud se trouvant aux mains des Pirates de Kaëturban et étant donc une entrée inenvisageable. Mais si l'Île tombait, les vaisseaux de l'Empire pourraient sans peine s'enfoncer dans les terres et aller incendier les navires se trouvant sur le territoire d'Oradroth, empêchant toute possibilité de fuite, et pouvant au besoin intervenir, par exemple en débarquant une partie de leurs équipages en renforts, en transportant des troupes par voie fluviale ou encore en participant au siège des villes se trouvant au bord de l'eau.

    Mais pour accomplir cela, il fallait encore réussir à passer les trois puissantes Citadelles que possédait le Dorthonion sur l'Île d'Ergar, et ce ne serait pas une mince affaire. Pourtant, Harsing Arnketil, Amiral de la Flotte de l'Empire, soit la plus haute autorité de la Marine Impériale et l'équivalent d'un Maréchal, mais aussi l'Amiral des flottes de l'Ouest, était assez confiant. Si une armada pouvait réussir un tel exploit, c'était bien celle-ci. Certes, sa puissance aurait pu être plus grande encore, si Volkmar, Archiduc de l'Ouest et Prince d'Acheron, avait joint ses forces maritimes aux siennes, comme le lui avait demandé l'Impératrice, mais il devrait faire sans. Les vaisseaux impériaux étaient puissants et nombreux, et d'autres avaient été plus prompts que l'ancien Gardien de la Forêt à répondre à l'appel de guerre. La Guilde du Phénix, notamment, avait envoyé vingt-cinq puissantes galères de guerre, portant les armes et blasons de l'Oiseau, les voiles rouge et or, le bordage doré, des seigneurs de la mer porteurs de mages puissants et de marins expérimentés, dans cette alliance qui avait toujours eut une île pour capitale, et avait donc dû la défendre. L'armada comptait également des pirates qui s'étaient faits corsaires pour l'occasion, attirés par la perspective des « débouchés lucratifs » qu'ils pourraient tirer des pillages si la flotte était victorieuse, mais qu'il avait pris soin d'incorporer dans la masse pour éviter toute envie de fuite.

    Harsing lui-même était le fils hybride d'un Humain et d'une Ondine, âgé d'une cinquantaine d'années et paraissant avoir entre vingt et trente ans. Grand, musclé et bien entraîné, il possédait de longs cheveux noirs, des yeux d'un bleu très clairs et des traits aussi beaux que volontaires, qui s'alliaient à un caractère déterminé et charismatique pour faire de lui un redoutable meneur d'hommes. Fils d'un Capitaine de vaisseau de l'Armée Impériale, il avait quasiment grandi sur un bateau, son premier souvenir étant celui de son père qui le tenait pour qu'il puisse atteindre la barre. Dès neuf ans, il avait été engagé comme mousse sur un navire marchand de sa petite seigneurie îlienne, située dans l'une des archipels de la Mer du Caräten. Pour son quinzième anniversaire, il était entré sur un vaisseau impérial, et à vingt-et-un ans il devenait le second de son père. La mer, les bateaux et les combats étaient toute sa vie, il avait gagné son grade à la sueur de son front. Il avait fait ses muscles sur les bancs de nage des galères de guerre de l'Empire, son instruction en parcourant les deux mers qui bordaient Eternia et le Grand Fleuve qui le traversait, avait appris à se battre sur le pont ou dans les casernes, sous la férule de vétérans.

    Aujourd'hui, c'était lui le vétéran, et il commandait aux flottes de l'ouest, à la Marine Impériale et à cette Armada d'assaut... sans oublier son propre navire, le vaisseau-amiral des flottes impériales, l’Étoile Impériale. Immense, puissant, doté de voiles et de rames à la fois, la coque bardée de sortilèges et plus résistante que de l'acier, chargé de mages de guerre et des marins les plus expérimentés, fortement armé, il était digne de commander l'Armada Impériale qui arrivait maintenant en vue des côtés d'Etemenorkia, du Dorthonion... et de l'Île d'Ergar.


    Dernière édition par Oradroth le Dim 10 Juil - 3:43, édité 2 fois
    Volkmar
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    Message par Volkmar Ven 15 Juil - 20:17

    Un drapeau flottait sur l'île.
    Sur la première tour de la première forteresse, un drapeau flottait.
    Tranché, au premier d'azur à l'anguille nageant d'argent, bordé de gueules, au second barré d'argent et de sinople à la herse de sable.
    La bannière personnelle du Prince d'Acheron.
    A plusieurs endroits flottaient encore les bannières d'Acheron, barrées d'argent et de sinople à la herse de sable.
    Les murs était visiblement gardés, et une flottille légère mouillait aux bas des murs, aux couleurs d'Acheron, là aussi.
    Le Prince tenait la place.
    La flotte impériale ne tarderait pas à découvrir en contournant l'île, si ils le faisaient qu'elle était tout entière aux mains des hommes de l'ouest.
    Mais pour ça il faudrait relever les défenses du fleuve.
    Deux chaînes, deux immenses chaînes couvertes d'embruns, d'algues et d'organismes marins, barraient l'embouchure du cours d'eau, à l'arrière de l'île.

    Quelques jours plus tôt...


    Le messager était parvenu à Acheron en même temps qu'il annonçait à Ergar la future reddition des différentes places fortes de l'île forteresse.
    Prenant la bannière du Prince, le régent de l'ouest en personne avait fondu sur l'île comme un faucon sur sa proie.
    A la tête d'un détachement au complet de la cavalerie Acheronnaise, le jeune homme avait mis quelques jours à gagner l'embouchure, rassemblant au passage assez de piétons pour garder l'île, dans les différentes garnisons côtières.
    Une troupe bigarrée, donc, mais qu'Erwann menait d'une poigne de fer.
    Un bout de la flotte avait déjà gagné le sud avant son arrivée, entamant les négociations.
    Entre l'ordre formel d'Oradroth et la promesse, sur l'honneur, de garder la vie sauve à la garnison, il ne fallut guère longtemps pour convaincre le commandant des lieux de rendre les clés.
    L'amertume, sûrement, lui brûla le coeur, en songeant que la sûreté de son peuple était désormais entre les mains d'étrangers, mais c'eut été mourir en vain que de s'opposer au peu qu'on lui avait exposé.
    Rendre Ergar. Folie ! Folie en apparence, mais folie faite.
    La garnison originelle venue de Dorthonion avait été désarmée et passée sur la rive.
    Elle campait désormais à bonne distance à l'intérieur des terres, sous la vigilance d'un régiment de l'ouest fiable et déterminé.


    Maintenant, Erwann était dans les murs et comptait bien les garder.
    C'est lui qui avait fait maintenir les chaînes.
    Prévenu de l'arrivée, à l'horizon, de la flotte impériale, il gagna les murs occidentaux, pour embrasser Elensar du regard.
    Une forêt de mat grandissait à l'horizon.
    Ellianne
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    Message par Ellianne Dim 17 Juil - 12:42

    Quelque chose n'allait pas. Oh, les murs puissants étaient bien là, avec toutes leurs fortifications, et garnis d'hommes comme il se devait. Si tel n'avait pas été le cas, cela aurait d'ailleurs été une bonne nouvelle, et non un problème. Non, ce qui n'allait pas, c'était bien la bannière qui flottait sur ces remparts, une bannière que l'Amiral de la Flotte de l'Empire connaissait bien, mais qui n'était pas celle du Dorthonion. Le Lion d'Oradroth avait disparu, remplacé par d'autres couleurs. Des couleurs qu'il n'était pas le seul à connaître, d'ailleurs. Le guetteur elfique qui lui avait décrit de drapeau flottant face à la mer les connaissaient, tout son équipage également. Et une bonne partie de l'Armada Impériale, si pas la totalité. Car cette Armada avait été construite autour de la Flotte de l'Ouest, et c'étaient les Seigneurs d'Elensar, la grande mer de l'Ouest, qui étaient venus la rejoindre. Or, sur ce rempart qui aurait dû être la barrière des Ennemis de l'Empire, le bastion qu'ils auraient dû forcer et détruire, arborait les couleurs de Volkmar, Prince d'Acheron, Archiducs de l'Ouest, suzerain d'une partie des vaisseaux qui s'approchaient, ceux appartenant aux seigneurs occidentaux qui avaient rejoint l'Armada, soit tous sauf les vingt-cinq vaisseaux de la Guilde du Phénix.

    Bien sûr, cela pouvait également être un simple stratagème du Dorthonion pour déstabiliser l'Armada et ainsi gagner un peu de temps pour une quelconque entreprise, ne fut-ce que pour pouvoir plus longtemps jouir de la maîtrise du fleuve, mais Harsing ne pouvait prendre le risque d'ignorer cette bannière défiant le ciel et la mer depuis les remparts de la forteresse ennemie. Volkmar était l'une des plus grande puissance de l'Empire, tant politiquement que territorialement, et on ne pouvait risquer de le braver ainsi, alors même qu'il avait peut-être simplement prit l'Île comme le lui commandait son devoir une fois la guerre avec Oradroth déclarée par l'Impératrice. Sans compter qu'il aurait été tout simplement stupide de risquer des pertes énormes ici alors que la place était peut-être aux mains d'un vassal de l'Empire et donc un allié de l'Armada qui s'approchait. S'ils pouvaient passer sans avoir à combattre, même au prix d'une petite attente le temps de clarifier la situation, et surtout sans subir de perte, ils envahiraient tout simplement le fleuve, coupant toute retraite par voie fluviale au Dorthonion, les empêchant de manœuvrer sur l'eau et condamnant irrémédiablement toutes les villes se trouvant au bord de cette même eau.

    Toutefois, cela pouvait aussi être un piège. Pour s'en assuré, Harsing fit avancer son propre vaisseau, l'Étoile du Matin, le fleuron de la Flotte Impériale, en ordonnant aux autres de rester à distance. Le Vaisseau-Amiral était protégé par un puissant bouclier de protection magique, et prêt à toute éventualité, mais un drapeau blanc de négociation avait été élevé aux côtés de la bannière de l'Empire, blanc et or avec sa couronne et ses cinq étoiles, de celles des Flottes de l'Ouest, argent et azur au vaisseau affrontant fièrement les flots, les voiles gonflées, et de la sienne propre, annonçant qui commandait le navire, à l'ondine noire sur fond d'argent. Si c'était bien Volkmar ou un des siens qui avait prit cette forteresse, il saurait précisément qui s'approcherait de ses murs, et dans quels buts. Sinon, hé bien le bouclier devrait leur permettre de tenir en première ligne jusqu'à ce que les autres vaisseaux placés en première ligne de l'Armada vienne à leur aide, les vingt-cinq galère du Phénix et l'escadron personnel de l'Amiral de la Flotte de l'Empire en tête...
    Volkmar
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    Message par Volkmar Sam 30 Juil - 16:46

    Pour ses proches comparses, le Prince, Acheron, l'ouest, tout cela était plus légitime et plus ancré que l'empire même.
    Quand bien même le Prince n'eut jamais aspiré à l'empire, eux suivaient ses lubies jusqu'au dernier souffle. Quand bien même ces ordres soient contraires aux intérêts de l'Empire.
    Mais la fidélité n'atténuait pas une certaine intelligence de la situation.
    L'ordre était de retarder le passage. Pas de l'empêcher.
    L'ouest ne pouvait se permettre encore d'entrer en guerre.
    De toute manière, les atouts d'Acheron n'ont jamais été la force brute, face à l'ennemi, mais bien la ruse et la fourberie, quoi qu'on en dise, quoi qu'on espère.

    Le jeune capitaine de l'ouest en savait quelque chose, et comptait bien se montrer à la hauteur, à la hauteur de son rang, de ses aînés, et de la confiance que lui avait accordé le Prince.
    Les quelques unités de la flotte présentes autour d'Ergar avaient été rassemblées sur l'île, partiellement désarmées.
    Les rééquiper risquait de prendre plusieurs jours, au bas mot.
    La voix calme, posée, les ordres fusèrent.

    "Envoyez un messager à l'amiral Harsing. Vous lui direz que nous avons trouvé la place pratiquement abandonnée, et l'avons récupéré au nom de la Principauté. Qu'il vienne se restaurer à terre, et accorde une courte permission à ses hommes."

    "Signalez aussi aux cuisines qu'ils ont un banquet à préparer pour ce soir. L'affaire était entendue depuis suffisamment longtemps, ils ont du prévoir le coup."


    Le premier mensonge passerait d'autant mieux que seule une infime partie de la garnisons occidentale actuelle savait ce qu'il était advenu des orientaux d'Oradroth.
    Le messager ne dirait que sa vérité, et l'Impérial n'y verrait que du feu.
    Quand aux cuisines, il était à espérer qu'elles se souviendraient de ses ordres.
    Pas de morts.
    Mais coller une bonne colique à la moitié des équipages de la flotte serait un contre-temps fatal pour Harsing.
    Quand vos marins se vident en continue, vos navires n'avancent pas.
    Il devrait alors attendre leur rétablissement, et accepter d'attendre la remise en état de la flottille Acheronnaise sur place, avant de remonter jusqu'à l'Iraë.
    Le phénix n'était pas près de marquer le fleuve.
    D'autant plus que la chaîne mettrait plusieurs heures à être relevée.
    Ellianne
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    Message par Ellianne Mar 2 Aoû - 0:57

    Finalement, les précautions n'avaient pas été nécessaires. Ce n'était ni un stratagème ni une tromperie. L'Acheron avait prit l'Île d'Ergar, le rempart maritime du Dorthonion était tombé. La nouvelle se répandit comme une traînée de poudre dans l'Armada Impériale, suscitant un certain soulagement sinon un soulagement certain. Ils n'auraient pas à combattre pour s'engager sur le Fleuve, ils pourraient fondre comme l'éclair sur le royaume d'Oradroth, le roi félon, probablement renforcés des vaisseaux de la Principauté voir d'autres seigneurs de l'Ouest qui auraient été mandés par leurs Archiducs et n'auraient donc pas encore rejoint le grand rassemblement occidental. Les rumeurs et les hypothèses les plus folles courraient parmi les marins de l'immense flotte, surtout parmi ceux des seigneurs qui s'étaient bel et bien joint à elle. Voir une telle bataille s'éloigner soulevait l'enthousiasme des hommes, et même les plus stoïques des officiers impériaux ne pouvaient totalement masquer leurs sourires et leur bonne humeur.

    Harsing aussi était plutôt content, bien qu'il se demande s'il n'y avait pas anguille sous roche. Il servait dans l'Ouest depuis toujours, dans les Mers de Caräten et d'Elensar, et il savait que le seul à être aussi fourbe que les Pirates de Kaëturban dans tout l'occident était le Prince d'Acheron. Toutefois, pour l'heure, rien n'indiquait le moindre problème, et la Principauté était aussi un allié puissant, avec qui il fallait compter. Encore plus maintenant que Volkmar avait atteint une telle position dans l'Empire. Et encore plus, sans doute, après un tel fait d'arme. Ergar aurait pu coûter la vie à des centaines de marins précieux pour l'Empire, et entraîner de lourdes pertes matérielles dans l'Armada Impériale. Ce serait une grande source de prestige pour l'Archiduc que d'avoir permis à cette puissante flotte de passer sans encombre. Ils pourraient jouer un grand rôle dans la victoire contre le Dorthonion, d'autant plus s'ils pouvaient passer sans pertes et sans attendre. Et si tout ce passait ainsi, même l'Amiral de la Flotte de l'Empire serait prêt à concéder un peu de crédit et de reconnaissance au Prince, qu'il n'appréciait pourtant pas outre mesure.

    Le demi-Ondin vint donc à terre avec une partie de son équipage et quelques autres capitaines, mais il refusa la proposition du représentant de Volkmar d'accorder une courte permission à ses hommes. Le jeune officier ne se rendait visiblement pas compte du temps qu'il faudrait pour débarquer puis rembarquer les équipages des centaines de vaisseaux que comptait l'Armada Impériale. Devant ce refus, les acheronnais insistèrent pour ravitailler les vaisseaux en vivre, ce que l'Amiral de la Flotte autorisa, pour les capitaines qui le souhaitaient. Certes, d'importantes réserves se trouvaient sur tous les bâtiments, car ils avaient prévus de faire le siège de l'Île, mais il ne ferait pas de mal de les entamer le moins possible, car une campagne les attendaient encore, qui pouvait s'avérer longue. La plupart des officiers acceptèrent, quoi que pas tous. Certains habitants de l'Ouest, que ce soient parmi les vaisseaux des seigneurs ou ceux de l'Empire, ne faisaient aucune confiance au Prince et aux siens, et préférèrent se contenter de leur ordinaire. Ainsi firent également les galères du Phénix, aux équipages composites, bien assez ravitaillées à leur goût.

    Malgré tout, l'épidémie de colique frappa un peu plus des trois-quart de l'Armada. Les autorités de l'Île l'attribuèrent à une nourriture avariée, laissant sous-entendre qu'elle avait peut-être été contaminée fourbement par les soldats du Dorthonion avant qu'ils ne fuient en grande partie Ergar ou par ceux qui restaient en voyant la Principauté leur tomber dessus. Harsing avait des doutes, mais il ne pu rien faire. Il lui restait trop peu de vaisseaux pour braver la flotte d'Oradroth sur son propre terrain, et il ne pu que demander à ce qu'on relève la chaîne du fleuve et qu'on arme les vaisseaux acheronnais présents sur l'Île en attendant que le mal passe, envoyant rapidement des messagers à l'Armée Impériale et à son supérieur, le Connétable, pour les informer de la situation. L'Armada était momentanément immobilisée, mais le Dorthonion avait intérêt à numéroter ses abattis pour quand elle serait prête à repartir, plus forte encore qu'à son arrivée, et à déferler sur le Fleuve en balayant toute résistance dans un assaut rendu plus furieux encore par ce retard.
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    Message par Volkmar Sam 1 Oct - 15:55

    Toutes les simagrées, toutes les singeries, les diplomaties, et les tactiques de sioux, toutes les ruses et tous les atermoiements ont une fin.
    Evidemment, la flotte avait attrapé la colique, et rien ne pu y faire pour arranger le sort des soldats, et par ailleurs, la plus grande confusion avait régné, sur le moment, à bord de l'armada, sur le devenir de l'expédition.
    Continuer devenait impossible, et pourtant il le fallait. Débarquer aurait pris trop de temps, mais consigner une armée de malade à bord de ses navires, c'était de la folie pure.
    Ah, si il y en avait encore pour haïr l'empire à pouvoir voir ça, ils auraient pu mourir de rire, car on atteignait les limites de l'absurde et du ridicule.
    Nul doute que cet incident provoquerait de graves perturbations par la suite, car l'amiral Harsing ne manquerait de s'en plaindre à l'empire, mais la prise d'Ergar, et celle de la passe et d'Olteron, devrait donner assez de crédit au Prince pour garder les mains libres.
    Le tout traina quelques temps quand même, laissant le temps de refaire des provisions, saines cette fois car l'amiral ne se laisserait pas avoir deux fois, et parfois même certains capitaines - plus qu'avant, bien plus - avaient du refaire le plein eux même sans faire confiance aux Acheronnais. Compréhensible;

    Car en effet, quelques soient les vivres emportés par cette forêt de mats, ces jours d'arrêt total avaient forcément brisé l'élan, la marche en avant, et consommé des jours de vivres en vain. Autant qu'ils n'aient pas été perdus pour rien. Dans l'ensemble, ils auraient peut-être pu partir un ou deux jours plus tôt, mais ce temps avait été mis à profit pour renflouer les quelques navires en mauvais état, et une flottille complète battant pavillon d'Acheron s'était jointe à l'armada, armée dans l'intervalle.
    Sans doute n'attendait-elle que le moment de se joindre à la flotte, d'ailleurs, mais rien ne pouvait prouver qu'elle ne soit pas arrivée au dernier moment de bonne foi.

    Laissant Ergar à Erwann, un continent de bois et de toile remontait le fleuve. Savaient-ils ce qu'ils allaient rencontrer ?
    Sans doute pas...

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