Elle avait réquisitionné trois Dragons d'Argent dans une seigneurie avoisinante, qui abritait des Nymphes farouches, anciennes et très développées, malgré sa taille relativement modeste. Il lui fallait ces trois puissantes créatures non pour la guerre, mais tout simplement pour revenir entre ses murs. Elle connaissait son fidèle Servarion aussi bien qu'il la connaissait, et elle savait qu'il ne lui restait guère plus de ressources qu'elle. Pas question donc de le laisser voler jusqu'à Etemenorkia, alors qu'ils sortaient tous juste de cette terrible bataille où ils avaient donnés tous deux jusqu'à leurs dernières forces. Le temps qu'il avait fallu aux Maîtres-Liches, sous la supervision de leur Seigneur mais aussi de Volundiar, Prince des Légions, pour mettre au point la procédure nécessaire à l'écartèlement et à la dispersion du corps de Lloth, la Déesse-Araignée tombée sous la lame du premier et du plus grand des Serviteurs de l'Oiseau de Feu, n'avait pas suffit à leur faire totalement récupéré. Ellianne, Impératrice d'Eternia, avait véritablement été cherché jusqu'au fond du fond de ses forces vives, et il lui faudrait un repos plus calme et conséquent avant de retrouver toute la plénitude de sa Magie... une récupération à laquelle son état présent n'aidait absolument pas.
Car même si ce n'était pas exactement le bon moment pour se pencher là-dessus, elle en avait bel et bien trouvé un, de moment, en constatant que ses nausées se répétaient, pour mobiliser ses pouvoirs affaiblis dans le but de s'ausculter... et trouvé plusieurs petites vies qui grandissaient en elle. Elle ne pouvait exactement les dénombrer, mettant cela sur le compte de la jeunesse de ces petits êtres qui étaient ses enfants et ceux de son époux. Un frein à sa récupération, donc, et une raison de plus pour éviter de se fatiguer. De plus, si les Légions du Phénix s'occuperaient de leurs propres morts et blessés, elle n'avait pas laissé les Praetorii faire totalement de même. Elle connaissait leurs coutumes vis-à-vis de ceux qui tombaient au combat, mais elle avait fermement interdit à Caïus d'emporter avec lui les cavaliers gravement blessés, trouvant que leur bravoure et leur intervention inopinée méritait bien des soins de qualité. Sans compte Akila, bien entendu, dont le sommeil paisible la troublait étrangement, et qu'elle avait décidé d'emporter avec elle, pour le soigner, car lui aussi avait été un atout-maître dans la défaite de Lloth, et que même s'il était visible comme le nez au milieu de la figure qu'il ne retrouverait jamais sa puissance d'antan après de telles blessures, il restait potentiellement assez dangereux pour qu'on ne le laisse pas dans la nature.
Tout ce petit monde fut donc transporté par les Dragons d'Argent prêtés par les Fées, alors que les Praetorii en état retournaient chez eux et que les Légions du Phénix finissaient de faire de s'occuper de la dépouille de la Déesse-Araignée avant de faire de même, retournant sur Ankaa pour panser leurs plaies, restaurer leurs forces et surtout emporter le Cœur de Lloth, le gardant dans le Sanctuaire de la Flamme Éternelle aussi longtemps que leur Maître Flamboyant le leur ordonnerait, afin que jamais la sombre déité des Profondeurs ne puisse être ramenée au nombre des vivants. Ellianne savait très bien qu'elle ne pourrait plus faire appel à ces forces fantastiques, car le Phénix jugerait plus important de garder ce précieux trésor. Avec le recul, elle réalisait que son Seigneur de Feu et de Flammes, clairvoyant parmi tous, devait avoir perçu la venue de la Déesse-Araignée du fond de ses cavernes pour lui avoir permis de mobiliser la totalité des Légions et non les quelques cohortes de guerriers qui étaient prévus à l'origine pour combattre le Dorthonion. Quoi qu'il en fut-ce, elle ne regrettait pas d'avoir fait ce qu'elle avait fait, car sa victoire contre Oradroth aurait été bien vaine s'il avait fallut la payer du triomphe ô combien plus terrible de Lloth.
Les trois Dragons se posèrent donc au Palais, déchargeant l'Impératrice, son Aigle Géant, une trentaine de Praetorii en état de stase... et un Dieu Déchu dans le même état. Les Guérisseurs du Palais, Alrun Phénixia en tête, prirent en charge tout ce petit monde, alors même qu'Ellianne était mise au courant du terrible événement qui venait de se produire. Elle prit connaissance des mesures prises par le Pro-Gouverneur d'Etemenorkia, Illian Ilranion, et les approuva toutes, donnant parfois des ordres complémentaires, comme le fait que ses propres Guérisseurs iraient aider au traitement des blessés dès qu'ils en auraient fini avec ceux qu'elle avait ramené de Prey Nokor. Après quoi, malgré son état d'épuisement, elle alla faire un discours à la population assemblée, inquiète et effrayée. Elle mua ces émotions en colère et en rage contre l'Ennemi du moment, le Royaume Félon du Dorthonion, avec son brio habituel, l'aisance et l'efficacité de qui avait longuement manié les mots avec et contre les plus grand du temps du Second Empire. Bien sûr, elle n'avait aucun moyen de savoir si Oradroth était bien derrière tout cela, mais cela n'avait aucune espèce d'importance. Ce qui comptait, c'était de donner un point focal à la haine qui aurait fini par naître naturellement de cet attentat. Cela servait son dessein, au fond : une fois la chose connue dans tout l'Empire, renforcée par la conviction inébranlable des habitants d'Etemenorkia, son adversaire n'aurait aucune pitié à attendre, où que ce fut. Les attentats civils avaient toujours ce genre d'effet sur le peuple, qui appréciait mal de se voir directement prit pour cible, lui qui était par définition innocent de tout mal.
Ce ne fut qu'une fois cela fait qu'elle alla près d'Akila, qui avait été installé dans une petite chambre confortable, à la décoration riche, dans les tons noirs et argents. Alrun elle-même l'avait soigné avant de le laisser à la garde d'un autre Guérisseur pour aller aider en ville, signe de plus du soucis que l'Empire se faisait de la population, germe de ferveur populaire parmi d'autres. L'Impératrice s'installa au bord du grand lit confortable à la couverture d'un rouge très sombre, au centre duquel reposait le Dieu Déchu aux pouvoirs perdus, contemplant ce visage qui la troublait tant de ses yeux carmins si profonds et insondables... Elle continua de le contempler ainsi jusqu'à ce qu'on vienne la chercher pour une affaire de la plus haute importance.
Car même si ce n'était pas exactement le bon moment pour se pencher là-dessus, elle en avait bel et bien trouvé un, de moment, en constatant que ses nausées se répétaient, pour mobiliser ses pouvoirs affaiblis dans le but de s'ausculter... et trouvé plusieurs petites vies qui grandissaient en elle. Elle ne pouvait exactement les dénombrer, mettant cela sur le compte de la jeunesse de ces petits êtres qui étaient ses enfants et ceux de son époux. Un frein à sa récupération, donc, et une raison de plus pour éviter de se fatiguer. De plus, si les Légions du Phénix s'occuperaient de leurs propres morts et blessés, elle n'avait pas laissé les Praetorii faire totalement de même. Elle connaissait leurs coutumes vis-à-vis de ceux qui tombaient au combat, mais elle avait fermement interdit à Caïus d'emporter avec lui les cavaliers gravement blessés, trouvant que leur bravoure et leur intervention inopinée méritait bien des soins de qualité. Sans compte Akila, bien entendu, dont le sommeil paisible la troublait étrangement, et qu'elle avait décidé d'emporter avec elle, pour le soigner, car lui aussi avait été un atout-maître dans la défaite de Lloth, et que même s'il était visible comme le nez au milieu de la figure qu'il ne retrouverait jamais sa puissance d'antan après de telles blessures, il restait potentiellement assez dangereux pour qu'on ne le laisse pas dans la nature.
Tout ce petit monde fut donc transporté par les Dragons d'Argent prêtés par les Fées, alors que les Praetorii en état retournaient chez eux et que les Légions du Phénix finissaient de faire de s'occuper de la dépouille de la Déesse-Araignée avant de faire de même, retournant sur Ankaa pour panser leurs plaies, restaurer leurs forces et surtout emporter le Cœur de Lloth, le gardant dans le Sanctuaire de la Flamme Éternelle aussi longtemps que leur Maître Flamboyant le leur ordonnerait, afin que jamais la sombre déité des Profondeurs ne puisse être ramenée au nombre des vivants. Ellianne savait très bien qu'elle ne pourrait plus faire appel à ces forces fantastiques, car le Phénix jugerait plus important de garder ce précieux trésor. Avec le recul, elle réalisait que son Seigneur de Feu et de Flammes, clairvoyant parmi tous, devait avoir perçu la venue de la Déesse-Araignée du fond de ses cavernes pour lui avoir permis de mobiliser la totalité des Légions et non les quelques cohortes de guerriers qui étaient prévus à l'origine pour combattre le Dorthonion. Quoi qu'il en fut-ce, elle ne regrettait pas d'avoir fait ce qu'elle avait fait, car sa victoire contre Oradroth aurait été bien vaine s'il avait fallut la payer du triomphe ô combien plus terrible de Lloth.
Les trois Dragons se posèrent donc au Palais, déchargeant l'Impératrice, son Aigle Géant, une trentaine de Praetorii en état de stase... et un Dieu Déchu dans le même état. Les Guérisseurs du Palais, Alrun Phénixia en tête, prirent en charge tout ce petit monde, alors même qu'Ellianne était mise au courant du terrible événement qui venait de se produire. Elle prit connaissance des mesures prises par le Pro-Gouverneur d'Etemenorkia, Illian Ilranion, et les approuva toutes, donnant parfois des ordres complémentaires, comme le fait que ses propres Guérisseurs iraient aider au traitement des blessés dès qu'ils en auraient fini avec ceux qu'elle avait ramené de Prey Nokor. Après quoi, malgré son état d'épuisement, elle alla faire un discours à la population assemblée, inquiète et effrayée. Elle mua ces émotions en colère et en rage contre l'Ennemi du moment, le Royaume Félon du Dorthonion, avec son brio habituel, l'aisance et l'efficacité de qui avait longuement manié les mots avec et contre les plus grand du temps du Second Empire. Bien sûr, elle n'avait aucun moyen de savoir si Oradroth était bien derrière tout cela, mais cela n'avait aucune espèce d'importance. Ce qui comptait, c'était de donner un point focal à la haine qui aurait fini par naître naturellement de cet attentat. Cela servait son dessein, au fond : une fois la chose connue dans tout l'Empire, renforcée par la conviction inébranlable des habitants d'Etemenorkia, son adversaire n'aurait aucune pitié à attendre, où que ce fut. Les attentats civils avaient toujours ce genre d'effet sur le peuple, qui appréciait mal de se voir directement prit pour cible, lui qui était par définition innocent de tout mal.
Ce ne fut qu'une fois cela fait qu'elle alla près d'Akila, qui avait été installé dans une petite chambre confortable, à la décoration riche, dans les tons noirs et argents. Alrun elle-même l'avait soigné avant de le laisser à la garde d'un autre Guérisseur pour aller aider en ville, signe de plus du soucis que l'Empire se faisait de la population, germe de ferveur populaire parmi d'autres. L'Impératrice s'installa au bord du grand lit confortable à la couverture d'un rouge très sombre, au centre duquel reposait le Dieu Déchu aux pouvoirs perdus, contemplant ce visage qui la troublait tant de ses yeux carmins si profonds et insondables... Elle continua de le contempler ainsi jusqu'à ce qu'on vienne la chercher pour une affaire de la plus haute importance.